María RodrigoMaría Rodrigo
María Rodrigo Bellido ( - ) est une compositrice, pianiste et professeure de musique classique espagnole[1]. Elle a été la première femme à composer et produire un opéra en Espagne. BiographieMaría Rodrigo passe son enfance dans un environnement cultivé, entourée de gens aimant les lettres. Elle a acquis ses premières notions de musique avec son père, le compositeur de Navarre Pantaleón Rodrigo[2]. À partir de 1897, elle étudie au Conservatoire de Madrid le piano, l'harmonie et la composition[2]. Elle prend des cours de piano avec José Tragó et étudie la composition avec Emilio Serrano y Ruiz. Enfant prodige, en 1902 à l'âge de 14 ans[2], elle reçoit une bourse de fin d'étude de la Junta de Ampliación de Estudios (es)[3] et poursuit ses études en Allemagne, en France en Belgique (1912-1915)[2]. Polyglotte, elle a appris l'allemand et le français. À Munich elle étudie avec Richard Strauss et a pour collègues Wilhelm Furtwängler et Carl Orff[4]. De retour en Espagne, à cause de la Première Guerre mondiale, elle travaille comme concertiste au Théâtre royal de Madrid[2]. Elle donne des concerts dans toute l'Europe en accompagnant au piano Miguel Fleta. Elle devient professeur de Conjunto Vocal e Instrumental au Conservatoire de Madrid en 1933[5]. María a été la première compositrice, reconnue en tant que telle, à vivre de son métier en Espagne[6],[4]. Elle travaille notamment avec l'illustrateur Gori Muñoz et l'écrivaine Elena Fortún[7] pour réaliser Canciones infantiles en 1934[8]. Sa sœur, Mercedes Rodrigo[9], a été la première femme à obtenir le titre de psychologue en Espagne. En 1931, avec María Lejárraga et Pura Maortua[10], elle fonde l'Association féminine d'éducation civique (es), organisation féministe populairement appelée La Cívica (La Civique). De grandes personnalités, telles Clara Campoamor, María de Maeztu et Fernando de los Rios, y donnent des cours[11]. Lors de la Guerre Civile, refusant le franquisme, elle s'exile avec sa sœur[2] au printemps 1939 juste avant la chute de Madrid en emportant ses partitions dans des caisses. Elle passe à Cannes où elle rencontre María Martínez Sierra puis part en Suisse[2] où sa caisse de partitions se perd. Elle arrive en 1939 en Colombie[2] en réponse à l’invitation d'Agustín Nieto Caballero et enseigne pendant les années quarante à Bogota, tout en continuant à jouer du piano en concert et à composer[2]. Enfin, en 1950, pour fuir le conflit de la guerre civile en Colombie, elle part avec sa sœur pour Porto Rico, où en plus de continuer à composer, elle enseigne à l'Université de Porto Rico[2]. Elle passe ses dix-sept dernières années avec d'autres exilés espagnols tels que Pablo Casals et Francisco Ayala[12],[2]. Elle meurt à Porto Rico le 8 décembre 1967[5],[2]. ŒuvresSa formation allemande et en particulier l'influence wagnérienne transparaissent dans son œuvre. En tant que compositrice, Maria Rodrigo a écrit plusieurs quintettes pour piano et instruments à vent. Elle a touché à tous les genres, autant musique vocale (opéras, zarzuelas et chansons) aussi bien qu'instrumentale (symphonique, de chambre, pour piano), en particulier la suite Rimas infantil qui était fréquemment jouée en concerts à Madrid.
Notes et références
Liens externes
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