Maison de Salis

Maison de Salis
Image illustrative de l’article Maison de Salis
Armes de la famille.

Blasonnement De chef un saule de sinople avec racines sur champ d'or, à pointe palée d'argent et de gueules de cinq pièces.
Devise Salix flectitur, sed non frangitur
Lignées lignée johannique, lignée gubertine
Branches lignée gubertine : Salis-Grüsch, Salis-Marschlin, Salis-Maienfeld, Salis-Seewis, Salis-Soglio ; lignée johannique : Salis-Samedan.
Période XIIIe siècle-1923
Pays ou province d’origine Soglio en Bergell dans le sud des Grisons
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Vassaux lignée gubertine
Charges présidence des Trois Ligues, gouverneur de la Valteline
Fonctions ecclésiastiques évêques de Coire
Ulysse de Salis
(1594–1674)

La Maison de Salis est une dynastie suisse de Soglio en Bregaglia dans le sud du canton des Grisons.

Histoire

Le premier représentant de cette maison noble dont l'existence soit assurée par des pièces écrites, est Rodolfus de Salice de Solio (Soglio), qui est nommé en 1285–1293 et meurt au printemps 1300. Il était certainement un descendant de la famille patricienne des Salici de Côme connue à partir de 1202. En tant que ministériels et vassaux, bénéficiant en outre comme évêques de Coire des titres d’écuyer puis de chevalier, les Salis parvinrent à imposer leur autorité dans la région de Bergell ainsi que dans la Valteline voisine. Ils se développèrent en deux lignées principales : la lignée Johannique et la lignée Gubertine, qui s'imposèrent plus tard dans de nombreux pays d'Europe.

Les premières charges de la communauté des Grisons, celles de podestat du Bergell, qui deviendra ensuite celle de gouverneur de la Valteline, ainsi que celle de président des Trois Ligues, furent longtemps occupées par des Salis, surtout dans la lignée gubertine. Lorsqu'aux XVIe et XVIIe siècles la confrontation entre la Maison d'Autriche et la France des Valois (Troubles des Grisons (de)) fit des cols suisses alpins et de la disponibilité en mercenaires un enjeu géopolitique majeur, les deux couronnes s'efforcèrent de gagner la faveur des familles aristocratiques des Grisons. Les Salis optèrent pour le camp franco-vénitien et entraînèrent avec eux la majorité de leurs concitoyens. Au XVIIIe siècle les Salis formaient la famille la plus respectée de la république des Grisons et sa puissance économique et politique ne prit fin qu'avec la Révolution française.

En 1582, 1588, 1632 et 1766, les membres des lignées jumelles de Grüsch, de Marschlins, Maienfeld, Seewis et de Soglio, issues de la branche gubertine, obtinrent successivement les titres de barons d'empire, en 1694 puis 1748 celui de Comtes du Saint-Empire et en 1777 celui de comtes français, en 1815 celui de jonkheer puis (en 1822) de baron des Pays-Bas et de Prusse avec l'autorisation de faire figurer le nom de leur lignage. Les Salis-Samedan issus de la lignée johannique obtinrent en 1913 le titre de baron (Freiherr) de l'empire d'Autriche-Hongrie.

Les représentants actuels de cette maison aristocratique sont les barons von Salis-Soglio (dont le titre n'est plus qu'un titre de courtoisie par adoption, reconnu au terme de la Commission de Sélection de la Noblesse de 1956) avec couleurs aux armes des Boeselager/Salis depuis 1956.

Armes

Les armoiries sont composées : « De chef un saule vert (italien salice) avec racines sur champ d'or, à pointe palée d'argent et de gueules de cinq pièces. » Sur un heaume à panache d'argent et de gueules se dresse une vierge nue couronnée à boucles d'or (figurant la déesse Bellone) avec à la place des bras deux ailes, l'une d'argent et l'autre de gueules.

La devise s'énonce : Mihi sunt pro fructibus arma (« je porte non des fruits mais des armes ») ou Salix flectitur, sed non frangitur (« le saule fléchit mais ne rompt pas »).

Galerie

Armes

Drapeau des régiments français de la famille Salis

Personnalités

Alliances

Famille de Touchebœuf[1]

Références

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes