Madeleine Jaeger entre très jeune au Conservatoire de Paris et obtient dès 1878 une première médaille de solfège, ainsi qu'une première médaille de piano préparatoire en 1880[3]. Elle réalise ensuite un parcours complet au sein de l'établissement[3], en étant l'élève de Bazille pour l'accompagnement (1er prix en 1885), de Lenepveu pour l'harmonie (1er prix en 1886), de Duvernoy pour le piano (1er prix en 1889), et de Guiraud pour la composition (1er prix de contrepoint et fugue en 1891), devenant ainsi la première femme à obtenir six récompenses au sein du Conservatoire[4].
Épouse du compositeur Henry Jossic depuis 1891[10], elle est décorée des Palmes académiques en 1894[11] (en tant qu'officier d'académie, puis promue officier d'instruction publique en 1900[3]) et est nommée professeur de solfège au Conservatoire en 1896[12], poste qu'elle occupe jusqu'en 1899[13].
Comme compositrice, outre ses travaux d'étudiante au Conservatoire (une Fantaisie pour piano et violon en 1890 et un Benedictus pour voix, harpe, violoncelle et orgue en 1891 par exemple[16]), sont conservées à la Bibliothèque nationale de France deux mélodies pour voix et piano, publiées chez Paul Dupont à Paris.
↑ ab et cConstant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 779
↑Dictionnaire national des contemporains : contenant les notices des membres de l'Institut de France, du gouvernement et du parlement français, de l'Académie de médecine.... Tome 1er / sous la dir. de C.-E. Curinier, 1899-1919 (lire en ligne), p. 39
↑Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs / recueillis ou reconstitués, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 447
↑Jann PASLER, « Classe sociale, genre et formation musicale : préparer le prix de Rome au Conservatoire de Paris entre 1871 et 1900 », Romantisme, vol. 153, no 3, , p. 85 (ISSN0048-8593 et 1957-7958, DOI10.3917/rom.153.0085, lire en ligne, consulté le )
↑La Chanson du rouet ! Poésie de Leconte de Lisle, musique de Madeleine Jaeger, P. Dupont, (lire en ligne)
↑Les Etoiles mortelles ! Poésie de Leconte de Lisle, musique de Madeleine Jaeger, P. Dupont, (lire en ligne)