Il a suivi ses études musicales au conservatoire « Gioachino Rossini de Pesaro » dans les années 1970 où il a étudié la musique électronique avec Walter Branchi et la composition avec Giuliano Zosi et Guido Baggiani.
Son activité de compositeur, qui a commencé en 1975, est fortement influencée par la technologie digitale et par la recherche sur la spatialisation du son. En plus de son travail exclusivement musical, beaucoup de ses compositions sont liées au théâtre expérimental, à la danse contemporaine, au cinéma et aux arts visuels[1].
Après s’être installé à Rome en 1978, il commence une collaboration avec le « Gruppo di lavoro intercodice ALTRO » dirigé par le peintre Achille Perilli. Durant cette période, le contact avec des artistes exerçant d’autres disciplines lui permet de développer un langage musical en étroite relation avec les arts visuels et le théâtre. Avec ce groupe il réalise le spectacle « Aboninable A » représenté au Palais des Expositions à Rome[2]. En 1981, le groupe se transforme en une compagnie de danse sous le nom de Altro Teatro et Luigi Ceccarelli réalise avec la chorégraphe Lucia Latour les spectacles du groupe jusqu’en 1994[3]. Parmi eux, le spectacle « Anihccam »[3],[4] qui est dédié au peintre Futuriste, Fortunato Depero et représenté au Centre Georges Pompidou de Paris, marque le début de la carrière internationale de Luigi Ceccarelli.
En 1994, il réalise le radio-film « La Guerra dei Dischi »[3],[5] avec le texte de Stefano Benni commandé par Rai Radio 3. Cette œuvre marque le début d’une recherche sur la musique en relation avec le texte récité qui portera le compositeur à réaliser une série d’ œuvres radiophoniques commissionnées par Rai Radio 3.
En 1996, « Birds »[6],[7], son œuvre pour clarinette basse et chants d’oiseaux reçoit le premier prix au concours de l’IMEB (Institut international de musique électroacoustique de Bourges[3] – France). Celui-ci invite Luigi Ceccarelli à travailler à Bourges en lui commandant plusieurs œuvres électroacoustiques, parmi lesquelles « De Zarb à Daf »[3],[8] pour percussions iraniennes.
À partir des années 2000, il réalise une série de compositions de théâtre musical et d’installations Site-specific dans le cadre du Ravenna Festival, parmi lesquelles "In Die Resurrectionis"[15], pour la Basilique Saint-Vital (Ravenne) et "Bianco Nero Piano Forte", avec les photographes Lelli & Masotti et l’écrivain Mara Cantoni, réalisées à l’intérieur de la Bibliothèque Classense[16].
Toujours à partir des années 2000, il commence une collaboration artistique avec le Teatro delle Albe qui culmine avec la réalisation de deux œuvres de théâtre musical, L’isola di Alcina[3] et Ouverture Alcina[17] sur un texte de Nevio Spadoni en dialecte romagnol[18],[19]. Les deux œuvres sont représentées en Italie et dans plusieurs villes européennes (Paris, Berlin, Moscou) et New York. Une autre œuvre de théâtre musical réalisée pendant la même période est le Requiem[3] mis en scène par la compagnie théâtrale Fanny & Alexander et représenté pour la première fois au Ravenna Festival en 2001. Pour cette œuvre, il reçoit en 2002 le prix UBU de la critique musicale du spectacle (attribué pour la première fois à un musicien), le prix du FEST - Belgrade International Theatre Festival (Serbie) et du Mess International Theatre Festival de Sarajevo.
Contemporainement, Luigi Ceccarelli continue aussi de créer des musiques pour la danse, en composant les musiques pour « Live* »[20] avec la compagnie norvégienne Wee-Francesco Scavetta. À partir de 2009 jusqu’en 2011, il travaille avec la chorégraphe sud africaine Robyn Orlin et réalise en collaboration avec Alessandro Cipriani les musiques pour plusieurs spectacles de danse contemporaine parmi lesquels "Have you hugged kissed and respected your brown Venus today"[21], représenté au Théâtre de la Ville de Paris et au Grand Théâtre de Luxembourg.
En 2012, il fait la connaissance du contrebassiste Daniele Roccato avec qui il forme un duo d’improvisation dans lequel la contrebasse devient une source sonore pour l’élaboration électronique en temps réel[22]. En 2013, il revient à la composition pour le cinéma et, avec Alessandro Cipriani, il réalise la musique pour le film de Michel ComteThe girl from Nagasaki[23] qui est une réélaboration de l’opéra Madame Butterfly qui se déroule dans les années 1960. Le film a été présenté au Festival du film de Sundance en 2014. Les œuvres de Luigi Ceccarelli sur CD sont publiées par RaiTrade, CNI, Luca Sossella Éditeur, Edipan, BMG-Ariola, Newtone Gmeb/UNESCO/Cime
Il est titulaire du poste de professeur de composition musicale électronique au Conservatoire de musique de Pérouse depuis 1979[3],[24].
"Macchine Virtuose"[3] (1993/1994) – mise en scène Gianfranco Lucchino
"Isla Coco"[3] (1985/1987) - avec ElectraVox Ensemble.
musique pour "Abominable A" (1979) – avec "Altro, gruppo di lavoro intercodice"
Musique électroacoustique
"X-Traces" (2011/2013) – avec Daniele Roccato - pour contrebasse et élaboration électronique en temps réel
"Il contatore di nuvole" (2012) – pour piano et échantillons de piano préparé
"I luoghi comuni non sono segnati sulle carte" - avec Edison Studio, texte Marco Martinelli
"Armonia dell’ascendente" (2011) - avec les moines tibétains du monastère Drepung Loseling
"Cadenza" (2011) – œuvre acousmatique
"Birds"[3] (1995/2011) – pour clarinette basse, échantillons de clarinette basse et chants d’oiseaux[25],[26].
"Quattro pezzi su poesie di Giovanni Pascoli"[3] (2003/2007): Notte d’Inverno, nella Nebbia, l’Uccellino del Freddo, le Rane – pour voix et élaboration électronique, texte de Giovanni Pascoli.
"Neuromante"[3] (1991/2007) - pour saxophone alto et échantillons de sax
"Quanti"[3] (1991/2007) - pour clarinette et échantillons de clarinette
"Anima di Metallo" (1990/2007) - pour trois percussionnistes et sons échantillonnés
"Exsultet"[3] (1996/2007) - pour cœur de chants grégoriens et élaboration électronique
"Inferi" (2001) - pour voix et élaboration électronique, texte de Mara Cantoni
"In die resurrectionis"[3] (1999) - pour chant grégorien et élaboration électronique
"Respiri"[3] (1999) – pour cor et sons de cor élaborés électroniquement
"A propos de la chambre à coucher de Philippe II dans l’église de l’Escorial"[3] (1998) - pour voix et sons élaborés électroniquement, texte Valerio Magrelli
"De zarb a daf"[3] (1996) - pour zarb, daf, et sons de zarb et daf élaborés électroniquement
"Aracne"[3] (1996) - pour voix et sons élaborés électroniquement, texte Guido Barbieri
"Luce-ombra"[3] (extrait de "Anihccam") (1989) - pour quatuor à cordes et sons échantillonnés
"Aleph con zero"[3] (1993/1994) - pour deux piano et deux marimbas et sons échantillonnés
"Discussione del 3000" (extrait de "Anihccam") (1989) - pour deux percussionnistes et sons échantillonnés
"Aura in visibile" (1991/1992) - pour flûte, piano et excitateurs de vibrations
"Etaoin shrdlu"[3], (1985) – pour contrebasse et élaboration électronique, avec Marcello Federici
"Titanic & Icarus spa"[3], (1984) - pour cymbales, tamtam amplifiés et excitateurs de vibrations
"Incontro con Rama"[3], (1982) - pour trombone et élaboration électronique en temps réel[27]
"Koramachine"[3], (1981) - pour violon avec ringmodulation et sept instruments
"Il contingente cambia colore"[3] (1975) – pour bande magnétique
AA.VV., voix "Luigi Ceccarelli", dans Dizionario Enciclopedico Universale della Musica e dei Musicisti, édité par Alberto Basso, Volume appendice 2005, UTET, Torino, 2004, p. 111, (ISBN88-02-06216-1).
AA.VV., voix "Anihccam", dans Dizionario Enciclopedico Universale della Musica e dei Musicisti, édité par Alberto Basso, Volume I titoli e i personaggi, UTET, Torino, 1999, p. 85, (ISBN88-02-05345-6).
↑ ab et cAA.VV. "Dizionario Enciclopedico Universale della Musica e dei Musicisti", édité par Alberto Basso, Volume I titoli e i personaggi, UTET, Torino, 1999, p. 85, (ISBN88-02-05345-6).
↑Ceccarelli L., "La guerra dei dischi", CD PANCD3054, éditions Edipan, Roma
↑Ceccarelli L., "Birds"dans "Cultures Electroniques 9", CD LDC278060/61, Mnémosine Musique Média, Bourges (France), 1996
↑Norman K., Emblem: a moving ribbon in Sounding Art, Ashgate Publishing Limited, Aldershot (England), 2004, p. 33, (ISBN0-7546-0426-8).
↑Cipriani A., Cifariello Ciardi F., Ceccarelli L., Cardi M., Collective Composition: the Case of Edison Studio dans Organised Sound 9/3 Cambridge University Press, 2004
↑Cipriani A., Cifariello Ciardi F., Ceccarelli L., Cardi M., Nuove tecnologie e composizione collettiva per il cinema muto, dans Close Up Anno X – n. 18, mars - juin 2006 – éditions Kaplan, Torino
↑David Kim-Boyle - article sur la première exécution de "Das Cabinet des DrCaligari" à l'ICMC de Singapore, in "Computer Music Journal" volume 28 number 2 Summer 2004 - MIT Press, Cambridge, Massachusetts, États-Unis
↑Ceccarelli L., Eyes Wide Shut – Film, musica, struttura dans Il Doppio Sogno di Stanley Kubrick, contributi per una lettura comparata a cura di Cimmino L., Dottorini D., Pangaro G., Éditrice Il Castoro, Milano, 2007, pag 217-268
↑Ceccarelli L., "In die Resurrectionis" dans "Exsultet", CD RTC006 Raitrade, Milano, 2005
↑Mariani L., "Ermanna Montanari, fare-disfare-rifare nel Teatro delle Albe", edizioni Titivillus, Pisa, 2012, p. 311, p. 313, p. 317, (ISBN978-88-7218-349-6)
↑Ceccarelli L., "Live* ", in "Cultures Electroniques 18", DVD LDC278079/1, éditions Imeb, Bourges, 2005