Lucile Tinayre

Lucile Tinayre

Biographie

Naissance	30 août 1898 15e arrondissement de Paris
Décès	2 décembre 1992 (à 94 ans) 19e arrondissement de Paris
Nationalité	française
Formation	Collège Sévigné
Activités	Avocate, secrétaire de la Conférence
Père	Julien Tinayre
Mère	Marcelle Chasteau-Tinayre

Autres informations

Membre de	Ordre des avocats de Paris
Distinction	Chevalier de la Légion d'honneur‎

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Juliette Suzanne Lucile Tinayre, née le 30 août 1898 à Paris et morte dans la même ville le 2 décembre 1992[1], est une avocate française.

Biographie

Famille

Lucile Tinayre est la fille de la féministe Marcelle Tinayre et du peintre et graveur Julien Tinayre. De cette union naissent quatre enfants : Louise (1890-1962), Suzanne (1891-1896), Noël (1896-1995), sculpteur, et Lucile.

Elle suit les cours du collège Sévigné[2].

Carrière

Lucile Tinayre est avocate à la Cour d’appel de Paris le 19 avril 1921[3]. En 1923, elle passe le concours de la conférence du stage et arrive 5^e secrétaire[4],[5],[6]. Elle est la deuxième femme[7] à porter ce titre prestigieux après Jeanne Rospars l’année précédente[4].

Elle commence comme collaboratrice dans le cabinet de César Campinchi[8].

Par la suite, elle ouvre son propre cabinet spécialisé en droit de la famille et en droit pénal[8].

Elle défend la famille de Raymond Lesobre, assassiné par Eugène Weidmann, lors de son procès[9].

Elle tient également une chronique sur le droit dans un journal féminin[10].

Elle devient la première femme membre de l'Ordre des avocats de Paris en 1950[3],[11], élue avec 449 voix[12]. Cette entrée au Barreau prend place 50 ans après l'ouverture de la profession d'avocat aux femmes[13]. Elle réussit grâce à une importante campagne auprès de ses collègues[8]. À ce titre, elle est invitée au Canada et est la première femme à représenter un pays étranger lors de la réunion annuelle du Barreau du Canada en 1951[14]. Cependant, elle n'est pas réélue, en partie parce que, très conformiste, elle agace ses collègues en détaillant de façon critique leur habillement[8].

Elle est avocate honoraire en 1964[3].

Vie privée

Lucile Tinayre épouse le médecin qui la soigne après un accident de voiture[12] à l'hôpital Laennec le 3 décembre 1923[15]. Le couple a deux enfants[12].

Références

1. Relevé des fichiers de l'Insee
2. Paul Bourgeix, « Mlle Lucile Tinayre secrétaire de la conférence des avocats », La Patrie,‎ 12 juillet 1923, p. 2 (lire en ligne)
3. « Lucile Tinayre », sur La Conférence des Avocats du Barreau de Paris (consulté le 7 juin 2023)
4. « Zoom sur Juliette Veillier-Duray (1899-1984), 2e Secrétaire de la Conférence », sur le site du musée du Barreau de Paris, 3 septembre 2020 (consulté le 3 mai 2021).
5. Hélène Lavaysse, Rolet, « Prisme - plaidoirie pour les avocates » , sur Gallica, 19 juin 1952 (consulté le 8 juin 2023)
6. « La fille de la Marcelle Tinayre élue secrétaire par les avocats », L’Humanité,‎ 12 juillet 1923, p. 2 (lire en ligne)
7. Jean-Jacques Dumoret, « une femme secrétaire de la conférence des avocats », Le Journal,‎ 11 juillet 1923, p. 1 (lire en ligne)
8. Anne Boigeol, « Le genre comme ressource dans l'accès des femmes au « gouvernement du barreau » : l'exemple du barreau de Paris: », Genèses, vol. n° 67, n^o 2,‎ 22 août 2007, p. 70 (ISSN 1155-3219, DOI 10.3917/gen.067.0066, lire en ligne, consulté le 7 juin 2023)
9. « Première femme au conseil de l'Ordre, Madame Tinayre-Grenaudier raconte ses souvenirs », Paris-Dakar,‎ 18 juillet 1950 (lire en ligne)
10. « Quelle carrière embrasser? L'avocate », La Croix,‎ 8 août 1937 (lire en ligne)
11. « Mme TINAYRE-GRENAUDIER est élue membre DU CONSEIL DE L'ORDRE », Le Monde.fr,‎ 7 juillet 1950 (lire en ligne, consulté le 7 juin 2023)
12. « Pour la première fois à Paris une femme Lucile Tinayre-Grenaudier est élue au de l'Ordre des avocats », L'Aurore,‎ 6 juillet 1950 (lire en ligne)
13. « Loi du 1 décembre 1900 ayant pour objet de permettre aux femmes munies des diplômes de licencié en droit de prêter le serment d'avocat et d'exercer cette profession », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 8 juin 2023)
14. (en) « The Thirty-third Annual Meeting of the Canadian Bar Association », Canadian Bar Review, canLIIDocs 40, vol. 758,‎ 1951, p. 29-7 (lire en ligne )
15. « la santé de Mlle Lucile Tinayre », Paris-soir,‎ 4 décembre 1923, p. 3 (lire en ligne)

Article connexe

• Dominique de La Garanderie

Liens externes

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