Le titre de Secrétaire de la Conférence est donné au gagnant du concours d'éloquence organisé chaque année par la Conférence du stage dans un barreau (ordre professionnel des avocats).
Prestige
Le titre de « Secrétaire de la Conférence » est le seul titre qu’un avocat peut remporter au cours de sa carrière[1].
Le quotidien Le Monde le qualifie de « titre convoité », « vieillot » mais « qui donne un statut de rock star au Palais de justice et dans les amphis de droit »[2]. L'historien Gilles Le Béguec qualifie les Secrétaires de la Conférence d'« aristocratie du barreau »[3].
Il permet également d'endosser le rôle prestigieux de contre-critique lors des Conférences Berryer[4].
Historique
À Paris, l’Association amicale des Secrétaires et anciens Secrétaires de la Conférence des avocats du Barreau de Paris a été fondée en 1878, et reconnue d’utilité publique dès 1890[5]. À Lille, l'élection des Secrétaires de la Conférence existe depuis 1923[6].
Le nombre de Secrétaires de la Conférence est de 12 à Paris[7], 4 à Toulouse[8] et plus souvent 2 : par exemple à Amiens[9], à Bordeaux[1], dans les Hauts-de-Seine[10], à Strasbourg[9] ou encore dans le Val-de-Marne[11].
Depuis plus de 200 ans, les Secrétaires de la Conférence assurent leurs missions[7] : ils représentent le barreau durant une année et organisent le concours l'année suivant[12] ; reconnus pour leur aptitude à la plaidoirie et au combat judiciaire, ils sont désignés en priorité sur les procédures criminelles et devant les cours d'assises[1],[13].
À Paris, « Les 12 secrétaires de la Conférence du stage se partagent, durant leur année de magistère, les dossiers criminels susceptibles d'être traités aux assises »[14].
Depuis 1871, les Secrétaires de la Conférence du Barreau de Paris organisent la Conférence Berryer[4].
D'anciens présidents de la République, président du Sénat, avocats pénalistes réputés, ministres, présidents de l'Ordre des avocatsont été Secrétaires de la Conférence :
Le titre est ouvert aux avocats étrangers dans certains barreaux.
Pour approfondir
Bibliographie
Gilles Le Béguec, « L'aristocratie du barreau, vivier pour la république. Les secrétaires de la conférence du stage », 1991, in Vingtième Siècle. Revue d'histoire, année 1991, p. 22-31, [lire en ligne]
↑Gilles Le Béguec, « L'aristocratie du barreau, vivier pour la république. Les secrétaires de la conférence du stage », 1991, in Vingtième Siècle. Revue d'histoire, année 1991, p. 22-31, [lire en ligne].