À l'école, il est un élève moyen, placide, sage, mais ne se fait pas remarquer par une application forcenée. À treize ans, il quitte l'école pour apprendre la mécanique à l'école d'ajusteur. Il est bien meilleur ouvrier que bon écolier. Après son apprentissage chez Panhard. Il entre comme ajusteur dans une usine de lampes électriques à Ivry[8].
À quinze ans, Faucheux se laisse également tenter par les poids et haltères et à seize ans par la lutte. Il fait aussi du tennis et tâte un peu à toutes les épreuves de l'athlétisme avec le CA Vitry[9],[3],[6].
En 1917, il achète une bicyclette pour aller, à son travail et prend part à des sorties de 50 ou 100 km au cours desquelles il réussit à battre ses camarades au sprint. Puis, il veut apprendre à rouler sur la piste de la Municipale ré-ouverte en 1919. Début 1920, sur les instances de deux de ses amis, Hermitant et Henri Lignon, coureurs cyclistes, habitant Choisy comme lui, Faucheux se décide à essayer ses puissants moyens athlétiques dans le cyclisme sur piste[5].
Il fait la connaissance de Jean Michel, le président de Voltaire-Sportif[8] . Il prend une licence de débutant, et s'engage dans le Prix du Petit Duc, course scratch amateurs, organisée par le Parc des Princes, le 11 avril 1920. Les séries se courent le matin sur la piste d'Auteuil où Faucheux se qualifie et termine second l'après-midi au Vél' d'Hiv'[10]. Alors, Faucheux se lance à fond dans le vélo. Et ses progrès sont rapides. Il est sélectionné olympique et participe à l'épreuve de poursuite par équipe aux Jeux Olympiques de 1920 à Anvers[note 2],[11].
Dès l'année suivante, il est champion de France de vitesse amateurs. Mais, il voit surgir, cette année-là, le phénomène qui s'appelle Lucien Michard[12], dont la rapide ascension démoralise Faucheux. Voyant sa route barrée par Michard, Faucheux faillit retourner à la lutte et aux poids. Mais son président de club, Jean Michel, lui remonte le moral[5].
Début 1925, Faucheux part en déplacement en Australie. C'est pour lui l'occasion d'apprendre mieux le métier, à la dure école des sprinters des antipodes. Il en revient transformé, au début de l'hiver 1925, ayant perdu un nombre respectable de kilos et gagné beaucoup en souplesse et en rapidité[5].
En décembre 1932, il égale le record du 250 mètres, départ lancé, détenu par Léon Hourlier depuis 1913, en 14 s. 3/5[16],[6]. En 1934, il bat le record du 500 mètres, départ arrêté, à Bordeaux, en 34 s.[note 3],[17]. En 1936, il bat le record du mode du 1/4 de mille, départ arrêté, en 27 s. 4/5 qui tiendra jusqu'en 1951[18] et départ lancé en 24 s. 2/5[19].
Lucien Faucheux a conçu des modèles de pédales[26], de fourches, de pattes arrière. Il eut, le premier l'idée de confectionner un tendeur de chaîne qui lui permettait de changer de développement sans descendre de vélo. Il roula ainsi à l'entraînement sur route pendant deux ans[7].
↑(en) Bill Mallon, The 1920 Olympic games : results for all competitors in all events, with commentary, Jefferson, N.C., McFarland & Company, , 546 p. (ISBN978-0-7864-1280-8, lire en ligne), p. 132