Luc-André MarcelLuc-André Marcel
Luc-André Marcel (né à Entrecasteaux le et mort le à Saint-Thomas-de-Conac) est un compositeur et homme de lettres français. BiographieLuc-André Marcel est né le à Entrecasteaux (Var), au sein d’une famille d’agriculteurs. Il a suivi des études au petit séminaire et arrêta ses études faute de moyens. Sa formation fut pour l’essentiel celle d’un autodidacte : son père, joueur de cornet à piston amateur, lui a prodigué les premiers éléments de solfège et pour le reste l’absence de piano dans le milieu familial l’a conduit à composer à la table dès son plus jeune âge. Lors d’un concert il fut remarqué par le critique musical Serge Moreux qui facilita son installation à Paris en lui proposant des travaux de secrétariat entre 1942 et 1950. Cette amitié avec Serge Moreux en lui ouvrant un grand nombre de portes va lui permettre de parfaire sa formation en travaillant avec le compositeur Louis Saguer qui lui dédicacera en 1943 une pièce intitulée Musique à trois. Parallèlement à son activité musicale (plus de 130 œuvres musicales cf. infra), Luc-André Marcel a poursuivi une activité littéraire et poétique. Éditorialiste aux Cahiers du Sud, il y écrivit régulièrement des articles entre 1950 et 1966. Il est l’auteur d’un livre sur Bach, de différents essais sur la musique, de poèmes et de traductions de poèmes. Personnalité indépendante il a néanmoins pu compter sur un nombre certain d’amitiés en particulier celles du sculpteur Pierre Merlet, du directeur des Cahiers du Sud Jean Ballard, des compositeurs Pierre Ancelin, Jacques Bondon, Henri Dutilleux qui permit l’audition de ses œuvres à la radio, André Jolivet (qui fut avec Serge Moreux son parrain à la SACEM), Louis Saguer, des chefs d’orchestre Roger Delage (Collegium Musicum de Strasbourg), André Girard (orchestre de chambre de l'ORTF), des chefs de chœur René Alix, Jean-Paul Kréder, des pianistes France Clidat, Jacqueline Eymar, Françoise Petit, de l’altiste Serge Collot, du trompettiste Pierre Thibaud, du violoniste Rodrigue Milosi. Nommé inspecteur de la musique par Marcel Landowski en 1973, il occupa ce poste jusqu’à sa retraite en 1984. Autodidacte et libre penseur, Luc-André Marcel a toujours évolué en marge de toute forme d’académisme et des courants prégnants de son époque comme le dodécaphonisme ou le sérialisme. Pour lui « la préoccupation de la forme se doit d’échapper à la sclérose des écoles ». Amoureux de toutes les musiques authentiquement populaires et du modalisme comme le montre entre autres son étude sur la musique classique de l’Inde publiée aux Cahiers du Sud et certains titres de ses partitions (Pantoums, Poèmes eskimos, L'Oiseau de Java, Luna di bali, Cahier de Malaisie, etc.). Luc-André Marcel a très tôt apprécié les poèmes et la musique des troubadours provençaux dont il maitrisait parfaitement la langue. Ses origines paysannes revendiquées et son goût de la forme l’ont évidemment rapproché de la musique de Béla Bartók qui fut, avec Claude Debussy, l’un de ses maîtres de prédilection. À une époque où les structures mêmes du langage ont fait l’objet d’un conflit clivant, Luc-André Marcel en conservant le goût de la forme « en vue de la poésie sonore qui est le but à atteindre » s’inscrit dans un courant de la musique vivante du XXe siècle dont l’idiome peut être aisément identifié. Luc-André Marcel a vécu à partir des années 1950 à Paris XIIe, 19 avenue du Bel-Air, en compagnie de Susanne Deparday-Tessier, institutrice, avec qui il eut deux fils. À la mort de celle-ci en 1974 il vécut ensuite quelque temps à Bagnolet et termina son existence le à Saint-Thomas-de-Conac en Charente-Maritime où il est enterré. Œuvre littéraireLuc-André Marcel fut musicologue et poète. Il a publié en 1961 un ouvrage sur Bach aux éditions du Seuil (collection Solfèges) traduit en différentes langues. Il a écrit les Lettres d’un solitaire sur le sujet du concert (polyphonie), des essais sur Debussy, Schönberg, Bondon, Casanova, une étude sur la musique classique de l’Inde (revue Les Cahiers du Sud), ainsi que des critiques discographiques et des études pour l’Encyclopaedia Universalis. Il est l’auteur de différents poèmes (Les Mots provisoires édité aux Cahiers du Sud) d’anthologies (il a participé en particulier à un hommage à Saint-John Perse édité chez Gallimard), d’une tragédie (Hélène ou le Jeu troyen chez Richard Masse) et de traductions. Sa traduction des poèmes roumains de Tudor Arghezi a été éditée aux éditions Pierre Seghers en 1963 ; les poèmes de Grégoire de Narek et de l’ancienne poésie arménienne ont été publiés aux Cahiers du Sud en 1953 et réédités sous la forme de Choix de poèmes arméniens en 1980, avec l’adjonction de ses traductions de poèmes de D. Varoujan et Y. Tcharents, avec la collaboration de Garabed Poladian (Hamaskaïne W. Sethian Press). Œuvre musicaleŒuvres éditées (éditions musicales Transatlantiques sauf indication contraire)
Œuvres déposées à la BnFDon du de L-H Tessier à la BNF : cote VM FONDS 68 MRL (BnF-ADM-2009-081228-01 (p2) [8959]). Ce don comporte, entre autres, 43 œuvres pour piano solo ; 3 concertos pour piano ; des œuvres pour ondes Martenot ; 6 cantates et 25 œuvres vocales ; des concertos pour violon, violoncelle, trompette ; les Mythologies (cinq poèmes pour orchestre) ; les Lyres, poèmes pour différents instruments (trompette, hautbois, cor, flute, trombone, basson et tuba) et orchestre à cordes ; des œuvres pour trios, quatuors et pour orchestre à cordes; des ensembles pour instruments à vent et formations diverses ; des sonates pour instrument seul (alto, violon, violoncelle, trombone). Discographie
Musique de film
Musique de scène
Distinctions
Sources
Références
Voir aussiBibliographie
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