Louis est le deuxième enfant — et le premier des fils — de Louis de Bourbon (né en 1974) et de son épouse Marie-Marguerite de Bourbon, née Vargas (née en 1983). Sa sœur aînée, la princesse Eugénie, porte de par son statut le titre de Madame Royale, et son frère jumeau cadet, Alphonse, est l'actuel duc de Berry. Il a également un petit frère, Henri, duc de Touraine, de neuf ans son cadet.
À sa naissance[4], Louis de Bourbon reçoit de son père le titre de duc de Bourgogne, et les armes[1] de dauphin de France du fait de sa primogéniture par les mâles lui donnant la succession de son père au Trône de France.
Son frère jumeau et lui furent baptisés le en la basilique Saint-Pierre du Vatican, par le cardinalAngelo Comastri. Il a pour parrain et marraine Francisco d'Agostino (le beau-frère de la duchesse d'Anjou) et Arantxa Martínez-Bordiú (la benjamine des trois tantes maternelles du duc d'Anjou).
Jusqu'à la naissance des deux fils jumeaux du duc d'Anjou en 2010, c'était l'ancien roi d'Espagne Juan Carlos Ier qui était (depuis 2000) l'héritier présomptif du prétendant au trône de France pour les légitimistes. Hervé Pinoteau avait d'ailleurs évoqué cette éventualité dès 1991 : « S'il advenait que cette branche [celle issue du duc d'Anjou et de Ségovie, mort en 1975] s'éteignit (à Dieu ne plaise !), c'est S.A.R. le comte de Barcelone [Jean de Bourbon, mort en 1993] qui deviendrait Roi de droit pour les légitimistes, puis son fils, S.M. le roi d'Espagne [Juan Carlos Ier], puis le fils de ce dernier, S.A.R. le prince des Asturies [l'actuel roi d'Espagne, Philippe VI] »[5].
Une situation analogue s'était produite à la mort du roi de France Louis XIV en 1715, quand pour les tenants (parmi lesquels le duc de Bourbon[N 1], premier ministre de 1723 à 1726) de la nullité de la renonciation du roi d'Espagne Philippe V (petit-fils de Louis XIV) à ses droits au trône de France, Philippe s'est temporairement retrouvé l'héritier présomptif de son neveu, le nouveau roi de France Louis XV, et ce jusqu'à la naissance du fils de celui-ci en 1729.
Philippe V s'adressa aussi au parlement de Paris le : « mon intention, Messieurs, est de vous manifester que si, ce qu'à Dieu ne plaise, le Roi Louis XV, mon très cher frère et neveu, venait à décéder sans laisser de successeur issu de lui, je prétends jouir du droit que ma naissance me donne de lui succéder à la Couronne de France à laquelle je n'ai jamais pu valablement renoncer... Dès que j'apprendrai la mort du Roi de France... je partirai pour venir prendre possession du trône des rois, mes pères »[7].
Héraldique
Figure
Blasonnement
Écartelé au 1 et 4 d'azur à trois fleurs de lys d'or (qui est de France) et au 2 et 3 d'or à un dauphin d'azur, crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules (qui est du dauphiné de Viennois).
Titulature
Les titres portés par les membres de la maison de Bourbon n'ont pas d'existence juridique en France et sont donc considérés comme des titres de courtoisie, attribués par le chef de maison.
Depuis le : Son Altesse Royale Monseigneur le Dauphin.
↑Le 15 mars 1713, , le duc de Bourbon (qui était aussi prince de Condé et prince du sang, et huitième successible au trône de France après le dauphin, le roi d'Espagne et ses deux fils, et les ducs de Berry, d'Orléans et de Chartres), déclare qu'il n'approuve ni ne consent que de l'abandon par « Philippe V, des droits qui lui appartiennent par sa naissance, et de sa sortie et résidence actuelle hors du royaume, on puisse jamais pour quelque cause ou prétexte que ce soit, donner aucune atteinte aux lois fondamentales de l'état ; ni au droit et ordre successif des princes de la maison royale de France, qui doivent succéder à cette monarchie, chacun dans son rang et ordre d'aînesse »[6].
Références
↑ ab et cbaron Pinoteau, avec la collaboration de Christian Papet-Vauban et de Jean de Vaulchier, État présent de la Maison de Bourbon : pour servir de suite à l’Almanach royal de 1830 et à d’autres publications officielles de la Maison, Paris, Le Léopard d’or, , 5e éd. (1re éd. 1975), 112 p. (ISBN978-2-86377-239-3), p. 6,7,43.
↑« Louis de Bourbon et Maria Margarita, très fiers pour le baptême de leurs jumeaux de 3 mois ! », Purepeople, 8 septembre 2010, lire en ligne : baptême des ducs de Bourgogne et de Berry.
↑le baron Pinoteau et Christian Papet-Vauban, État présent de la Maison de Bourbon : pour servir de suite à l’Almanach royal de 1830 et à d’autre publications officielles de la Maison, Paris, Le Léopard d’Or, , 4e éd. (1re éd. 1975), 253 p. (ISBN2-86377-100-1 (édité erroné), BNF35485120), p. 52.
↑« Protestation du duc de Bourbon, Contre les lettres-patentes du 15 mars 1713 », Œuvres de Louis XIV, t. VI, Paris, Treuttel et Würtz, 1806, 5e partie : « Additions aux Œuvres de Louis XIV, ou pièces historiques et anecdotiques Servant d'éclaircissemens et de supplément aux écrits de ce Monarque », pièce No 19, p. 543-547, lire en ligne.
↑Philippe Erlanger, Philippe V d'Espagne : un roi baroque, esclave des femmes, Paris, Librairie Académique Perrin, coll. « Présence de l'histoire », , 408 p. (ISBN2-262-00117-0), p. 364. Également cité par Paul Watrin, La tradition monarchique (thèse de doctorat d'État en droit), Paris, Diffusion Université-Culture, , 2e éd. (1re éd. 1916) (ISBN2-904092-01-3), partie 3, chap. III (« Le règne de Louis XV »), p. 181.