Louis Marcoussis

Louis Marcoussis
Autoportrait gravé (1936).
Naissance
Décès
(à 63 ans)
Cusset
Sépulture
Nom de naissance
Ludwik Kazimierz Władysław Markus
Pseudonyme
MarcoussisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Représenté par
Lieux de travail
Mouvement
Conjoint
Alice Halicka (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Nature morte aux damiers (1912)

Louis Marcoussis, né Ludwik Kazimierz Władysław Markus à Varsovie en Pologne alors dans l'Empire russe, le et mort à Cusset, dans l'Allier, à côté de Vichy, le (à 63 ans), est un peintre et graveur polonais naturalisé français.

Biographie

Arrivé à Paris en 1903, élève à l'Académie Julian de Jules Lefebvre chez qui il a pour condisciples Roger de la Fresnaye et Robert Lotiron, il expose pour la première fois au Salon d'automne de 1905. Il gagne sa vie en faisant des caricatures pour des journaux satiriques ; il fréquente les cafés où il fait la connaissance de Braque, Degas, Picasso, Apollinaire qui lui fera franciser son nom en Louis Marcoussis du nom d'un village proche de Paris.

Au départ, sa peinture est impressionniste, mais il adopte le mouvement cubiste vers 1910 dont il est le premier graveur reconnu, et, participe à l'exposition cubiste de la « Section d'Or ». Après une liaison avec Eva Gouel qui le quitte pour Picasso, il épouse en 1913[1] la peintre polonaise Alicja Halicka (1889-1974)[2]. Zygmunt Brunner est un témoin majeur du mariage. De leur union naît leur fille Madeleine, en 1922.

Il collabore à de nombreux journaux et magazines illustrés, comme L'Assiette au beurre et Nos loisirs, où il signe « Markous ».

Les années de guerre l'obligent à retourner en Pologne pour être mobilisé[3]. En 1920, il fait partie, avec Georges Braque, Serge Férat et Fernand Léger, du comité directeur de l'association La Section d'Or, fondée par Léopold Survage, Albert Gleizes et Archipenko et qui est chargée d'organiser des expositions en France et à l'étranger.

En 1925, il a droit à sa première exposition personnelle. Sa carrière va se poursuivre par des voyages et expositions en Grande-Bretagne, en Italie, en Belgique, aux États-Unis, etc. Puis, les années 1930 vont le voir se consacrer essentiellement à la gravure.

En 1940, à l'arrivée des troupes allemandes, il part pour Cusset où il grave une suite de pointe-sèches pour Les Devins, un essai de Gaston Bachelard. Il meurt un an plus tard. Marcoussis était le cousin du poète Zdzisław Milner, père de Max Milner. Son épouse Alicja Halicka est morte le à 83 ans. Louis Marcoussis et sa femme sont enterrés au cimetière de Cusset.

Outre de nombreuses peintures, on retiendra de lui, comme graveur, des illustrations pour des livres d'Apollinaire : Alcools, Gérard de Nerval et Tzara. J. Bailly-Herzberg estime à deux cent dix le nombre d'eaux-fortes, pointe sèches, burins, linogravures et bois gravés par Marcoussis.

Œuvres

Salons

Expositions, galeries

  • 1912 - Salon de "La Section d'Or", galerie La Boétie, 64 bis, rue la Boétie, Paris
    • Portrait de M. A. Gr... . pointe sèche - n°101
    • Etude n°1 - n°102
    • Etude n°2 - n°103
    • Etude n°3 - n°104
    • La Belle Martiniquaise. Pointe sèche - n°105
    • Etude n°4 - n°106
    • Portrait de M. A. Gr... . pointe sèche - n°107
  • 1925 - Première exposition personnelle

Galerie

Notes et références

  1. Selon l'acte no 707, dans l'état-civil de la ville de Paris 6e arrondissement, mariage de 1913.
  2. Elle a été l'illustratrice d’Enfantines de Valery Larbaud.
  3. « Engagé volontaire... il est par la suite naturalisé français », cf. J. Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France, Flammarion, 1985, p. 213.
  4. « Composition, Marcoussis », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
  5. Francis Ponge, Le parti pris des choses, Belin Gallimard, , 140 p.

Annexes

Bibliographie

  • Jean Lafranchis, Louis Marcoussis, Marcoussis : sa vie, son œuvre. Catalogue complet des peintures, fixés sur verre, aquarelles, dessins, gravures, présentation de Jean Cassou. Textes originaux ou inédits de Tristan Tzara, Jean Lurçat, Max Jacob, Paul Éluard et Marcel Jouhandeau, Éd. du Temps, 1961.
  • Pierre Guénégan, préface de Susan L. Ball, Le Purisme & son influence internationale - annuaire de 50 artistes emblématiques, 335 pages illustrées, St Alban (Hertfordshire), Editions Lanwell & Leeds, 2019 (ISBN 978-2-9700494-8-7).
  • Nieszawer et Princ, Histoire des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, Les étoiles éditions, 2020, p. 276-279.

Liens externes

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