Louis LiardLouis Liard Louis Liard par Jean-André Rixens.
Louis Liard, né le à Falaise (Calvados) et mort le à Paris, est un philosophe et administrateur français. BiographieLouis Liard fait ses études au collège de Falaise, puis à Paris au lycée Charlemagne et à l’École normale. Agrégé de philosophie et docteur ès lettres, il enseigne aux lycées de Mont-de-Marsan et de Poitiers, puis à la faculté des lettres de Bordeaux, où il exerce également diverses fonctions administratives. Il y fonde avec Auguste Couat les Annales de la faculté des lettres de Bordeaux, à l'origine de la Revue des études anciennes. Il est nommé recteur de l’académie de Caen en , puis directeur de l’enseignement supérieur au ministère de l’Instruction publique de 1884 à 1902. Il est décoré du grade de chevalier de la Légion d'honneur en , promu officier en [1], commandeur en 1895[2], grand-officier en 1900[3], et Grand-croix en [4]. Il est nommé vice-recteur de l’académie de Paris en et est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques en . Il est nommé remplaçant du ministre de l'Instruction publique durant un an pendant la guerre de 1914, avant de reprendre pleinement ses fonctions de vice-recteur de l'académie de Paris. Il reste en poste jusqu'à sa mort qui survient au Palais de l'Université de Paris, le vendredi au matin, à quelques semaines de la retraite. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse le dimanche . Philosophe, puis réformateur de l'enseignement supérieurÀ la suite de la guerre de 1870, il acquiert la conviction que la défaite avait des causes « intellectuelles » liées au sous-développement d’une Sorbonne somnolente et sclérosée. Plusieurs de ses œuvres témoignent de cette recherche pour un renouveau de la pensée française. Il met ses idées en œuvre en acceptant le poste de directeur de l'enseignement supérieur en 1884, poste qu'il conserve pendant près de vingt ans. Son nom reste attaché à une profonde réforme de l'université française pendant cette période, la « réforme Liard ». La réforme de l'enseignement supérieur à la fin du XIXe siècle est d'abord marquée par la contribution majeure de Louis Liard aux Décrets Goblet de 1885. Essuyant l'échec du projet Léon Bourgeois en qui traduisait les principales aspirations de la « Théorie de l'Université » formulé par le haut fonctionnaire, Louis Liard lutte contre une déception législative jusqu'à la loi du 10 juillet 1896 marquant la renaissance des universités françaises. Rendant à la France le titre d'université disparu en , cette loi devait tout à l'action de Louis Liard. Pourtant, la loi de 1896 réduisait les vues initiales du réformateur. Loin de former de grands foyers universitaires composés de quatre facultés (sciences, lettres, médecine et droit), cette loi a cédé le pas aux intérêts particuliers des petites facultés provinciales. Louis Liard travaille ensuite à pallier les carences de la loi, devenue le symbole d'un trop-plein de concessions. Avec l'aide de mécènes finançant de nombreux projets au sein de l'Université de Paris, le directeur de l'Enseignement supérieur cherche à solidifier ces édifices universitaires en utilisant, de nouveau, la voie règlementaire de à . Louis Liard encourage les bourses d'études, les échanges de professeurs entre universités de différents pays et les associations étudiantes afin d'instaurer une véritable vie scientifique au sein des universités françaises. À partir de 1904, de concert avec Gustave Belot (alors inspecteur de l'enseignement primaire), il aide Alfred Binet à trouver un cadre pour ses expérimentations pédagogiques[5]. Il est également président d'honneur de la ligue française d'éducation morale[6]. Louis Liard est l'un des premiers administrateurs français à susciter les libéralités privées, expérience dont il apporte le témoignage dans son œuvre sur Les Bienfaiteurs de l'Université de Paris. La marquise Arconati Visconti devient l'une de ces personnalités importantes dont le nom est gravé en lettres d'or sur les tables en marbre rouge du vestibule de la Sorbonne, à des fins de remerciements. Vie familiale, relations personnelles et publiquesLouis Liard se marie en avec Marie-Françoise Armanda Jondé (1850-1941), également d'origine normande. Le couple a deux enfants, André (1876-1951) et Suzanne (1885-1975). Louis Liard se lie d'amitié et de travail avec de grands personnages de la Troisième République. Encourageant le jeune Émile Durkheim et proche de Louis Pasteur, Louis Liard travaille en étroite collaboration avec de nombreux administrateurs, savants et hauts-fonctionnaires français comme René Goblet, Ernest Lavisse, Léon Bourgeois, Raymond Poincaré ou Jules Ferry. Louis Liard est également un personnage éminent de la franc-maçonnerie. Principales publications
Hommages, postérité
Notes et références
Liens externes
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