Louis DulieuLouis Dulieu
Louis Dulieu, né le à Montpellier[2] et mort le [3], est un médecin militaire, historien et compositeur français. Il est l'auteur d'une monographie en sept tomes sur l'histoire de la médecine à Montpellier, dont trois ont été couronnés par l'Académie française. BiographieJeunesse et étudesIl effectue principalement ses études à Montpellier. Après s'être orienté vers « Mathélém » sur les conseils d'un de ses professeurs, il fréquente parallèlement la faculté des sciences et la faculté des lettres, tout en suivant des cours publics d'histoire dont certains dispensés par l'historien Augustin Fliche ou par Maurice Oudot de Dainville. À la fin de sa deuxième année de médecine, il réussit le concours de l'École de santé militaire de Lyon, qu'il intègre le . La fin de ses études se fait alternativement avec ses premières affectations, pendant la Guerre de 1939-1945. Il soutient sa thèse de médecine sur Charles-Louis Dumas le , et celle de lettres sur l'hôpital Saint-Éloi de Montpellier en 1950. Carrière militaireEn , il est affecté à la 66e division d'infanterie de l'Armée des Alpes. En 1943, il doit partir pour l'Allemagne, au stalag VA de Ludwigsbourg, dans le cadre de la relève des médecins prisonniers. Il y côtoie des personnels de santé de différentes nationalités, ainsi que l'abbé Robert Javelet (aumônier). Sa captivité lui permet d'écrire la plupart des biographies médicales qui lui serviront pour ses livres. Il est libéré au printemps 1945. C'est à bord du paquebot Pasteur au départ de Marseille, qu'il part pour l'Indochine le . Il est affecté au 3 RACM (Régiment d'artillerie coloniale du Maroc) à Nga-Ba-Ta, puis muté à Hải Phòng à la fin de l'été 1952 et à Do-son[Quoi ?] fin 1953. Il est placé sous les ordres directs du médecin chef E. Roucher qui vit avec sa famille en Indochine depuis son enfance. C'est le docteur Roucher et son épouse qui lui apprennent les rudiments et la culture du pays. Le docteur Roucher, satisfait par son dynamisme, lui demande de rester en Indochine pour y travailler à ses côtés. Il rentre en France au printemps 1954, peu de temps avant la chute de Dien-Bien-Phu. Après trois mois en famille à Montpellier, il repart pour l'Algérie (1954 à 1957), puis pour le Sahara (1961 à 1963). En , il est affecté au 3e RTA à Sétif et assure parallèlement le service médical du 2e REP. Muté à Bougie deux mois plus tard, il a la responsabilité du pavillon militaire Legrain de l'hôpital mixte de la ville en tant que médecin-chef. C'est pendant son affectation à Bougie qu'il accède au grade de médecin-commandant. De retour en France fin 1957, il est affecté à la caserne Lepic à Montpellier jusqu'en 1961, où il devient médecin-chef de l'hôpital militaire et de l'hôpital civil de Ouargla. En 1962, il rejoint l'hôpital militaire de Reggane et obtient le grade de médecin-lieutenant-colonel le . Il est affecté par la suite à Marseille (1963-1965), Carcassonne (1965-1967), Lamalou-les-Bains (1967-1974) et Lille (1974-1976), avant de revenir à Lamalou où il est promu général. MusiqueOmniprésente depuis son enfance, la musique le pousse à toujours rechercher un piano là où il se trouve ; c'est ainsi qu'il se retrouve à jouer en compagnie de Jean Pirenet, premier violon de Ray Ventura pendant sa captivité en Allemagne. Il déniche également un piano près de l'hôpital de Haïphong (Indochine), puis de Sétif et de Bougie (Algérie), où il entre également dans l'orchestre municipal. Au cours d'une affectation à Lamalou-les-Bains, il compose un ballet du nom de la principale source thermale locale : L'Usclade. Il est joué le au théâtre de Toulon, sous le nom de La fée des sources, puis est intégré à Gillette de Narbonne pour une représentation à Rennes. Un autre ballet voit le jour : La Ballade du Pont-Neuf[4] dansé au théâtre de Rennes le [5] avec 45 musiciens et une vingtaine de danseurs. Il compose par ailleurs de nombreuses pièces pour piano (plus de 250), et quelques morceaux pour orchestre[4]. PublicationsParallèlement à la publication d'articles dans des revues spécialisées françaises et étrangères il écrit plusieurs monographies de référence, principalement sur l'histoire médicale de Montpellier. Ouvrages
Prix Georges-Goyau de l'Académie française en 1980[8].
Prix Yvan-Loiseau de l'Académie française en 1987[8].
Principales distinctions
PostéritéUne rue de Montpellier porte aujourd'hui son nom[10], ainsi qu'une salle de l'ancienne faculté de médecine[11]. Notes et références
Liens externes
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