Son effort se porte ensuite sur Bulla Regia où il fait aménager un groupe de ruines romaines. Il crée dans la foulée un comité d’initiative dans la ville de Souk El Arba toute proche et publie le Guide du nord-ouest de la Tunisie[5], faisant de lui l'un des précurseurs du tourisme en Tunisie[1]. Cependant, son principal objectif restait la préservation du site archéologique de Carthage pour lequel il se dépensa sans compter durant toute sa vie[5]. Passionné d'archéologie, l'architecte Raphaël Guy le rejoint dans les années 1910[6].
Il fait de nombreux dons au musée archéologique de Sousse comme des pièces de monnaie arabes, des bas-reliefs (représentant deux panthères qui s'affrontent et découvertes à Aïn-Zerred près de Thurbane en 1904) ou une inscription grecque sur marbre (1914). D'autres pièces, dont les effigies puniques, sont offertes au musée du Bardo, puis constituent le fonds du musée de Carthage.
En 1929, Le sanctuaire punique découvert à Carthage est publié chez l'éditeur Paul Geuthner, et Louis Carton y décrit la nécropole mise au jour près de la gare de Salammbô à Carthage, ainsi que les nombreux objets[7] découverts dont des statuettes, des lampes et des statues. Au-dessous de la nécropole, il découvre aussi une cella[8].
Vie privée
Issu d'une famille du nord de la France, il épouse Marie Thélu le à Marconne (Pas-de-Calais), fille d'Émile Ange Thélu et d'Elvire Chevau, eux-mêmes descendants de vieilles familles du Nord.
↑Clémentine Gutron, L'archéologie en Tunisie (XIXe – XXe siècles) : jeux généalogiques sur l'Antiquité, Paris, Karthala, , 327 p. (ISBN978-2-8111-0396-5, lire en ligne), p. 101.
↑Clémentine Gutron, « Voyager dans le temps avec un archéologue à travers la Tunisie coloniale : Louis Carton (1861-1924) et sa Tunisie en l'an 2000 », dans Christiane Demeulenaere-Douyère, Explorations et voyages scientifiques de l'Antiquité à nos jours : actes du 130e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, La Rochelle, 2005, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. 555.
↑Fabienne Crouzet, « L'orientalisme architectural en Tunisie : œuvre et carrière de Raphaël Guy (1869-1918) », ABE Journal, no 13, (ISSN2275-6639, lire en ligne, consulté le ).
↑Longue étude sur l'ouvrage dans Clémentine Gutron, « Voyager dans le temps avec un archéologue à travers la Tunisie coloniale : Louis Carton (1861-1924) et sa Tunisie en l'an 2000 », dans Christiane Demeulenaere-Douyère, Explorations et voyages scientifiques de l'Antiquité à nos jours : actes du 130e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, La Rochelle, 2005, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. 553-572.
Clémentine Gutron, « Voyager dans le temps avec un archéologue à travers la Tunisie coloniale : Louis Carton (1861-1924) et sa Tunisie en l'an 2000 », dans Christiane Demeulenaere-Douyère, Explorations et voyages scientifiques de l'Antiquité à nos jours : actes du 130e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, La Rochelle, 2005, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. 553-572.
Roger Hanoune, « L. Carton », dans Yvon Thébert (dir.), Azedine Beschaouch, Roger Hanoune et Mustapha Khanoussi, Recherches archéologiques franco-tunisiennes à Bulla Regia, vol. I : Miscellanea, Rome, École française de Rome, , 191 p. (ISBN2-7283-0046-1), p. 23-25.
Roger Hanoune, « Louis Carton, archéologue : note biographique », dans Christiane Demeulenaere-Douyère, Explorations et voyages scientifiques de l'Antiquité à nos jours : actes du 130e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, La Rochelle, 2005, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. 573-580.