Louis Alexandre Antoine MizonAntoine Mizon Portrait d'Antoine Mizon par Eugène Pirou
Louis Alexandre Antoine Mizon, né le à Paris et mort le dans l'océan Indien, est un officier de marine et explorateur français. Biographie![]() De 1880 à 1882, Mizon collabore avec Pierre Savorgnan de Brazza et Jean-Noël Savelli au Congo, puis réintègre l'armée jusqu'en 1890 et explore ensuite l'Afrique centrale pendant trois ans. Le , les membres de la seconde mission Mizon embarquent à Pauillac, à bord de la Ville-de-Céréa. La mission scientifique comprend, outre Mizon, l’enseigne de vaisseau Bretonnet, Albert Nebout, l’adjudant Chabredier, du 12e régiment d’infanterie, le chérif El-Hadj-Mahmed et le tirailleur algérien Ahmed Mechkam. Pour la partie commerciale, Wehrlin a sous ses ordres Huntzbuchler et Félix Tréhot, qui avait déjà participé au premier voyage dans l’Adamaoua. L’expédition comprend en outre le second-maître mécanicien Varé, le quartier-maître mécanicien Lambelin, le quartier-maître de manœuvre Jégou, le quartier-maître charpentier Camard, un mécanicien supplémentaire (civil), Henri Vaughan, et le docteur Ward qui a demandé à profiter de l’expédition pour enrichir ses collections d’histoire naturelle. Le , l’expédition est à Dakar où elle s’adjoint dix-huit tirailleurs et quatre laptots. Arrivée le à Cotonou, l’expédition embarque sur le Sergent-Malamine. Une partie du matériel est embarqué sur la Mosca. Le commence la remontée du Niger. Les deux navires atteignent Lukodja le . Le , ils s’engagent sur la Bénoué. Le , après plusieurs échouages, le Sergent-Malamine résiste à toute tentative de remise à flot. L’expédition est condamnée à attendre la remontée des eaux, pendant les neuf mois que dure la saison sèche. L’échouage se produit devant le village de Chirou, sur le territoire du sultan du Mouri, Mohamed-ben-Abn-Boubakar, qui accueille l’expédition avec chaleur. Il requiert son aide pour venir à bout de la tribu des Koâna qui entrave les échanges commerciaux empruntant la route de Kano à Baoutchi, Mouri, Tchomo, Gachka où les caravanes se divisent pour aller à Banyo, Tibati ou Ngaoundéré. Après une tentative improductive de conciliation auprès des Koâna, le lieutenant Mizon décide d’épauler le sultan du Mouri. Fin , les Koâna font leur soumission au sultan du Mouri. À la fin du mois de , c’est l’émouvante rencontre des membres de la mission Maistre, en route vers la France après un long et fructueux périple dans la région du Congo. ![]() Au cours du mois de mars, la factorerie de Ménardville (appelée ainsi en souvenir du capitaine Ménard, mort au Soudan) commence à être installée. Après des débuts commerciaux prometteurs, il s’avère que les habitants, insoumis, du village de Deulti, situé sur un contrefort des montagnes séparant le Mouri du Bachama, a fermé la route de ce pays. Les marchands empruntant cet itinéraire sont invariablement pillés. Le sultan du Mouri confirme l’insoumission irréductible de ce village. Et le , une expédition se met en route vers Deulti. Le 18, après d’âpres combats, Deulti est réduite. Le , retour à Chirou. Dans la nuit du 12 au , une pluie diluvienne produit une crue très forte ; en douze heures, l’eau monte de 30 centimètres ; le Sergent-Malamine flotte enfin. Après une escale à Ménardville, les deux navires poursuivent leur remontée de la Bénoué vers Yola, atteinte le . Le , dans un climat de tension avec Anglais et Allemands, la mission française redescend la Bénoué et s’embarque, le à Cotonou, à bord du Liban en partance pour Marseille[1]. Ensuite, il devient résident à Madagascar, puis administrateur-supérieur (subordonné au Gouverneur général de Madagascar) à Mayotte du au . Le , il est nommé gouverneur de Djibouti. Cependant, le à 9 heures du soir, dans l'Océan Indien, Antoine Mizon se suicide d'un coup de fusil en pleine tête, à l'âge de 45 ans. Les raisons de son geste ne semblent pas connues[2]. ![]() HommagesUne rue du 15e arrondissement de Paris porte son nom depuis 1899. Œuvres
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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