Les laptots ont parfois été employés comme auxiliaires militaires ou comme miliciens privés au service des commerçants[2].
Étymologie
L'origine du mot – attesté en 1754 – reste incertaine. Il pourrait s'agir d'un terme wolof (làppatoo, lapto[3]), si l'on en croit un Dictionnaire wolof-français de 1825[4] qui propose cette définition : « Laptot : matelot, homme qui sert à la manœuvre d'un vaisseau ».
Histoire
Au Sénégal la plupart des laptots habitaient Gorée, Saint-Louis, ou des villages avoisinants, tels que Gandiol. Mais d'autres venaient de comptoirs européens plus éloignés, par exemple de Sierra Leone[5].
Il pouvait s'agir d'esclaves ou d'hommes libres. Les esclaves amélioraient un peu leur sort grâce au commerce qu'ils étaient autorisés à pratiquer à leur compte pendant le voyage. Les hommes libres le pouvaient aussi, mais ils espéraient surtout devenir traitants ou posséder leur propre embarcation[5].
↑F. Manchuelle, « Les laptots : migrants royaux », in Les diasporas des travailleurs soninké (1848-1960) : migrants volontaires, Karthala, Paris, 2004, p. 93
↑Geneviève N'Diaye-Corréard, « Laptot », Les Mots du patrimoine. Le Sénégal, Archives contemporaines, 2006 (ISBN9782914610339), p. 320.
↑Jean Dard, Dictionnaire français-wolof et français-bambara, suivi du dictionnaire wolof-français, Imprimerie Royale, Paris, 1825, p. 212
↑ a et bA. F. Clark et L. Colvin Phillips, « Laptot », in Historical Dictionary of Senegal, The Scarecrow Press, 1994, p. 181-182
: source utilisée pour la première version de l'article
(en) Andrew F. Clark et Lucie Colvin Phillips, « Laptot », in Historical Dictionary of Senegal, The Scarecrow Press, Metuchen (N. J.) et Londres, 1994 (2e éd.), p. 181-182
Lucie Cousturier, Mes inconnus chez eux, vol. II : Mon ami Soumaré, laptot. Suivi d'un rapport sur le milieu familial en Afrique occidentale, L'Harmattan, 2003 (1re éd. 1925), 183 p. (ISBN9782747549530)
(en) Philip D. Curtin, Economic change in precolonial Africa : Senegambia in the era of the slave trade, University of Wisconsin Press, Madison, 1975, 363 p. (ISBN0-299-06640-1)
François Manchuelle, « Les laptots : migrants royaux », in Les diasporas des travailleurs soninké (1848-1960) : migrants volontaires (traduction de Raphaëlle Masseaut), Karthala, Paris, 2004, p. 91 et suiv. (ISBN2-84586-535-X)
Geneviève N'Diaye-Corréard, « Laptot », Les Mots du patrimoine. Le Sénégal, Archives contemporaines, 2006 (ISBN9782914610339), p. 320.