Louis Adolphe le Doulcet, vicomte ou comte de Pontécoulant, est le fils de Louis-Gustave Doulcet comte de Pontécoulant et d'Anne Élisabeth Marais (vers 1765-1844), veuve du libraire Lejay, qui l'avait caché quand il avait été mis d'accusation le .
Il suit des études militaires à l'école de Saint-Cyr d'où il sort en 1812 avec le grade de lieutenant. Il participe à la campagne de Russie. Il est fait prisonnier par les Russes au moment de la retraite, dans les environs de Tarutine. Il est traité avec considération par les Russes pendant qu'il est leur prisonnier, jusqu'en 1814.
Pendant les Cent-Jours, il continue à se battre en faveur de Napoléon Ier et participe à la bataille de Waterloo. Après la défaite de Napoléon, il émigre aux États-Unis mais continue à être favorable à la cause napoléonienne. En 1817, à peine arrivé aux États-Unis, il se met en contact avec le représentant de la révolution pernamboucaine, Antonio Gonçalves Cruz, surnommé Cabugá, chargé d'acheter des munitions et d'enrôler des volontaires pour aider la nouvelle république. Les émigrés français favorables à la cause napoléonienne pensent se servir de Pernambuco comme base pour aller libérer Napoléon Ier retenu prisonnier sur l'île de Sainte-Hélène. Quand il arrive à Pernambouc, il constate que la révolution a échoué. Si les nouvelles parues en France à l'époque se sont inquiétés de son sort[2], l'histoire de cette conspiration pour libérer Napoléon à partir du Brésil[3] écrite dans la thèse de Fernando de Murtinho-Braga montre qu'Alfred de Pontécoulant ayant noué des relations confiantes avec le gouverneur de Natal n'a pas été arrêté et a pu quitter le Brésil.
Revenu en France en , il occupe un poste d'examinateur des livres au ministère de l'Intérieur en 1825.
Au début de la révolution belge, en 1830, il organise un corps de volontaires parisiens pour soutenir les Belges dans leur combat pour l'indépendance. Il commence à se rendre à Gand, centre de la résistance orangiste. Il y arrive le mais la Légion franco-belge y est mal reçue par la population. La garnison hollandaise capitule le et se retire sur Anvers. Une bagarre entre des membres de la légion franco-belge et de la garde bourgeoise a fait six morts mais l'administration communale qu'il a eu un comportement concouru au maintien de l'ordre. Le général Duvivier l'a ensuite envoyé à Bruges où il a ramené le calme. Le général Florent de Mahieu donne à Adolphe de Pontécoulant le titre de « colonel commandant les légions belges dans les deux Flandres » en lui confiant le service de contrôle des côtes. Il se rend à Ypres et à Furnes, entre le à L'Écluse après des combats. Il prend part aux combats de Oostbourg. Puis il reçoit l'ordre de se diriger vers Maastricht, passe à Gand le 4-, Malines, Louvain, Hasselt où il fait relever les remparts. Il est blessé à Louvain. Il est attaché au corps d'armée de la Meuse du général Daine en qualité de chef supérieur du génie provisoire. Il doit quitter le quartier général de l'armée de la Meuse par un ordre ministériel de la fin . Adolphe de Pontécoulant a fait graver une médaille commémorative[4]. Quand le maréchal Gérard présente son aide-de-camp, Philippe Gustave le Doulcet de Pontécoulant, au roi Léopold, en , celui-ci lui dit qu'il connaît dans son armée un officier du même nom qui s'est bien battu et a été blessé, auquel l'aide-de-camp lui répond que c'est son frère. Quand l'armée belge est réorganisée, Adolphe de Pontécoulant s'aperçoit qu'il n'est pas retenu dans ses cadres. Il s'en plaint par une pétition aux Chambres, le [5]. Puis il rentre en France.
Il quitte ensuite l'armée et se consacre à la littérature et à la musique. Ses ouvrages sont publiés entre 1857 et 1868.
C'est probablement après la mort de leur père, en 1853, qu'un partage successoral a fait passer le domaine et le château de Pontécoulant de l'aîné à son frère cadet, Philippe Gustave le Doulcet de Pontécoulant.
Il aurait été fait officier de la Légion d'honneur en .
Léon Armand Jacques Charles Edmond le Doulcet de Pontécoulant (1726- ), capitaine au régiment Condé-Cavalerie, puis brigadier des armées du roi et major des Gardes du corps, marié avec Marie-Anne Pajot d'Hardivilliers (vers 1735- ), petite fille de Léon Pajot II[7] (1647-1708), contrôleur général des postes et relais de France,
Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant (Caen, -Paris, ), marié en avec Anne Élisabeth Marais (vers 1765-1844), veuve du libraire Lejay, qui l'avait caché quand il avait été mis hors la loi le .
Louis Adolphe le Doulcet de Pontécoulant (Paris, -Bois-Colombes ou Meaux, ), épouse Honorine Gros,
Armand le Doucet de Pontécoulant (1824-Hôpital militaire de Saint-Mandé,), militaire,
Marie Augustine de Pontécoulant (1826-Pontécoulant, ), marié en 1882 à Edmond de Barrère[9] (Morlaix, -Paris, ). Sans héritier, elle a donné le château de Pontécoulant au département du Calvados en 1896.
Amédée Gustave le Doucet de Pontécoulant[10] (Pontécoulant, -Avesnes, le ), militaire,
Jean Roger le Doulcet de Pontécoulant[11] (Pontécoulant, -Paris, ), ministre plénipotentiaire, commandeur de la Légion d'honneur,
Louis-Philippe Alfred le Doulcet de Pontécoulant (Pontécoulant, -Paris, ), avocat,
Cécile le Doulcet de Pontécoulant (1767-1827), marié en 1785 avec Emmanuel de Grouchy (1766-1847), maréchal de France,
Henriette Ernestine de Grouchy (1787-1866), marié à Henri Lefèvre d'Ormesson (1785-1858)
Alphonse de Grouchy (1789-1864), marquis de Grouchy,
Victor de Grouchy (1796-1864), comte de Grouchy
Publications
Histoire des révolutions des villes de Nismes et d'Uzès, suivie de toutes les pièces justificatives ; dédiée à Messieurs les députés, Pris, 1820 (lire en ligne)
Réflexions sur la pétition de M. Madier de Montjau, conseiller à la Cour royale de Nismes,adressée à la Chambre des Députés, Nismes, 1820 (lire en ligne)
Pétition à messieurs les Sénateurs et Représentants de la Belgique par le colonel de Pontécoulant, Bruxelles, 1835.
↑J.-A. da Costa, Napoléon Ier au Brésil. Tentative d'évasion du prisonnier de Sainte-Hélène concertée entre les émigrés français aux États-Unis et les agents de la Révolution du Pernambuco, dans Revue du Monde Latin, janvier-avril 1886, no 2-3, p. 205-216, 339-349
↑Léon Guioth, Histoire numismatique de la révolution belge, ou Description, tome 1, p. 49-50 et planche 6, médaille no 48 (lire en ligne)
↑La Pétition adressée à Messieurs les Sénateurs et Représentants de la Belgique, par le vicomte de Pontécoulant, ex-commandant supérieur des forces actives dirigées en 1830 sur les deux Flandres, Bruxelles, à la Librairie militaire, 1835.
↑Séance du 29 mai 1882, dans Bulletin de la Société d'archéologie, sciences, lettres et arts du département de Seine-et-Marne, Meaux, 1884, p. 38-39(lire en ligne)
↑Nicolas Viton de Saint Allais, Nobiliare universel de France, Paris, 1819, tome 16, p. 220-222(lire en ligne)
↑Notice sur la vie et les ouvrages de feu M. J.-F. Mimaut, p. V-XVI, puis Description des Antiquités composant la collection de feu M. J.-F. Mimaut, dans J.-J. Dubois, Description des Antiquités égyptiennes, grecques et romaines, monuments cophtes et arabes composant la collection de feu M. J.-F. Mimaut, Librairie C.-L.J. Panckoucke, Paris, 1837 (lire en ligne)
Fernando de Murtinho-Braga, Une conspiration bonapartiste au Brésil (thèse de maîtrise ès arts en sciences économiques, politiques et sociales, Université d'Ottawa, Ottawa (lire en ligne)
Gabriel Désert, Les Pontécoulant, la politique et l'économie, dans Annales de Normandie, 2004, Volume 54, no 2, p. 167-211(lire en ligne)
Jean-Yves Laillier, Le fief de Pontécoulant, dans Annales de Normandie', 2004, Volume 54, no 2, p. 103-114(lire en ligne)
Le chartrier de Pontécoulant, dans Annales de Normandie, 2004, Volume 54, no 2, p. 301-304(lire en ligne)