Le texte suivant est extrait du Livre du centenaire de l'École polytechnique, 1897.
Carrière militaire
« Le comte Gustave Doulcet de Pontécoulant est entré à l'Ecole polytechnique en 1811, à 16 ans. Il a appartenu à l'Artillerie de terre, puis à l'État-Major ; il a été retraité, en 1849, comme colonel; il a été Pair de France : tels sont les renseignements que l'on trouve dans le répertoire de Marielle, et les dictionnaires biographiques n'en donnent guère plus. Par une confusion singulière, au moment de sa mort, en , les journaux le prirent pour son frère, qui avait joué un rôle important sous le premier Empire et la Restauration.
Scientifique
Gustave de Pontécoulant méritait un autre traitement. Ses travaux scientifiques auraient dû lui ouvrir les portes de l'Académie. Mais quelques erreurs ou négligences ont suffi à des contradicteurs ardents pour briser une carrière pleine de promesses et déjà consacrée en quelque sorte par les principaux corps savants de l'Europe, qui l'avaient nommé associé étranger (la Société Royale de Londres. l'Académie de Berlin, etc.).
Élève de l'École polytechnique, Gustave de Pontécoulant s'était pris d'une belle passion pour les sciences mathématiques. En 1829, à peine âgé par conséquent de 34 ans, il se sentait la force de commencer la publication de la Théorie analytique du système du Monde (quatre volumes in-X° : les deux, premiers ont paru en 1829, et les deux derniers en 1834 et 1836 ; une seconde édition des deux premiers a été publiée en 1856), ouvrage considérable, dont l'objet était de rassembler dans un même livre les travaux faits par les géomètres pendant un demi-siècle pour perfectionner la théorie du système du monde; avec la seule ambition de composer un ouvrage utile, facilitant l'intelligence du grand Traité de Laplace, qu'il ne pouvait être question de refaire.
L'ouvrage de Gustave de Pontécoulant eut un véritable succès. Le soin que l'auteur prend de suivre Laplace, en évitant de modifier les notations consacrées par l'usage; la préférence qu'il donne aux méthodes simples et générales assurèrent cette faveur.
Mais Pontécoulant ne s'est pas borné à offrir au monde savant ce qu'on pourrait appeler une réduction de la Mécanique céleste. Le quatrième volume de son ouvrage renferme une théorie complète et nouvelle du mouvement de la Lune, méthode à laquelle les contemporains de l'auteur ne paraissent pas avoir payé un juste tribut d'éloges et qu'un juge compétent, M. Tisserand, estime parfaitement appropriée au but à atteindre.
Il ne peut être question ici de donner un aperçu des principes sur lesquels repose la méthode de Pontécoulant. Qu'il suffise de dire que Pontécoulant, par une appréciation judicieuse des besoins de la Mécanique céleste, se préoccupe moins d'inventer de nouvelles méthodes que d'utiliser de la meilleure manière les méthodes éprouvées, en poussant plus loin les développements, de manière à rapprocher toujours les résultats de l'observation de ceux que donne la théorie. »
Léon Armand Jacques Charles Edmond le Doulcet de Pontécoulant (1726- ), capitaine au régiment Condé-Cavalerie, puis brigadier des armées du roi et major des Gardes du corps, marié avec Marie-Anne Pajot d'Hardivilliers (vers 1735- ), petite fille de Léon Pajot II[2] (1647-1708), contrôleur général des postes et relais de France,
Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant (Caen, -Paris, ), marié en avec Anne Élisabeth Marais (vers 1765-1844), veuve du libraire Lejay, qui l'avait caché quand il avait été mis hors la loi le .
Philippe Gustave le Doulcet de Pontécoulant (Paris, -Pontécoulant, ), marié en 1822 avec Corinne Élisa Mimaut, fille de Jean-François Mimaut[3], consul de France à Carthagène, puis à Alexandrie, et de Louise Augustine Dumesnil,
Armand le Doucet de Pontécoulant (1824-Hôpital militaire de Saint-Mandé,), militaire,
Marie Augustine de Pontécoulant (1826-Pontécoulant, ), marié en 1882 à Edmond Pierre de Barrère[4] (Morlaix, -Paris, ). Sans héritier, elle a donné le château de Pontécoulant au département du Calvados en 1896.
Amédée Gustave le Doucet de Pontécoulant[5] (Pontécoulant, -Avesnes, le ), militaire,
Jean Roger le Doulcet de Pontécoulant[6] (Pontécoulant, -Paris, ), ministre plénipotentiaire, commandeur de la Légion d'honneur,
Louis-Philippe Alfred le Doulcet de Pontécoulant (Pontécoulant, -Paris, ), avocat,
1864, "Notice sur la comète de Halley et ses apparitions successives de 1531 à 1910", Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, 58, 706-709
1866, Souvenirs militaires. Napoléon à Waterloo, ou précis rectifié de la campagne de 1815, avec des documents nouveaux et des pièces inédites, par un ancien officier de la garde impériale qui est resté près de Napoléon pendant toute la campagne(lire en ligne)
Notes et références
↑Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, (ISBN978-2914611480), p. 647
↑Nicolas Viton de Saint Allais, Nobiliare universel de France, Paris, 1819, tome 16, p. 220-222(lire en ligne)
↑Notice sur la vie et les ouvrages de feu M. J.-F. Mimaut, p. V-XVI, puis Description des Antiquités composant la collection de feu M. J.-F. Mimaut, dans J.-J. Dubois, Description des Antiquités égyptiennes, grecques et romaines, monuments cophtes et arabes composant la collection de feu M. J.-F. Mimaut, Librairie C.-L.J. Panckoucke, Paris, 1837 (lire en ligne)
↑Archives départementales du Val d'Oise, 3 E 50 6, registre paroissial de Condécourt 1780-1792, vues 36-37/114, 17 mai 1785, mariage de Grouchy- Le Doulcet de Pontécoulant. Document numérisé.
Annexes
Bibliographie
Gabriel Désert, « Les Pontécoulant, la politique et l'économie », Annales de Normandie, 2004, Volume 54, no 2, p. 167-211(lire en ligne)
Jean-Yves Laillier, « Le fief de Pontécoulant »,Annales de Normandie, 2004, Volume 54, no 2, p. 103-114(lire en ligne)
« Le chartrier de Pontécoulant », Annales de Normandie, 2004, Volume 54, no 2, p. 301-304(lire en ligne)
Annales de Normandie, 54e année, n°2-3, 2004, numéro spécial « Pontécoulant ». Numérisé sur Persée.