Loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs

La loi du de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs[1], promulguée sous le gouvernement Villepin (UMP), modifie le cadre juridique établi par la loi Bataille de 1991.

Évaluation du coût et du financement du démantèlement d'installations nucléaires et de la gestion des déchets

La loi précise les modalités d'évaluation du coût du stockage des déchets radioactifs, du montant des provisions à constituer par les producteurs de déchets ainsi que les moyens de contrôle, et institue la Commission nationale d’évaluation du financement des charges de démantèlement des installations nucléaires de base et de gestion des combustibles usés et des déchets radioactifs (CNEF), avec la responsabilité d'assurer le contrôle des provisions des producteurs de déchets.

La réévaluation des provisions est réalisée tous les trois ans, avec une mise à jour annuelle si nécessaire. Le coût du stockage est évalué par l'Andra qui fournit une estimation au ministre. La conversion de ce coût en provisions à passer au bilan des producteurs de déchets est réalisée par leurs commissaires aux comptes. La constitution du panel d'actifs destiné à la couverture des charges de démantèlement et de gestion des déchets radioactifs devra être réalisée dans un délai de 5 ans après la promulgation de la loi.

La loi a fait l'objet d'un décret d'application en 2007[2].

Applications dérogatoires

L'organisme de contrĂ´le, le CNEF, n'a pas exercĂ© ses fonctions avant 2011. ConfrontĂ©s Ă  la crise des marchĂ©s financiers induisant des taux de rendements infĂ©rieurs Ă  ceux initialement prĂ©vus, et Ă  des besoins de financement complĂ©mentaires, les exploitants (CEA, EDF, Areva) ont actĂ© de mesures dĂ©rogatoires Ă  cette loi, selon un rapport de la Cour des Comptes de 2012. Le CEA a renoncĂ© Ă  provisionner ses frais futurs par des actifs, la date butoir pour respecter cette règle de couverture a Ă©tĂ© repoussĂ©e de 2011 Ă  2014 ; et une part croissante des actifs est composĂ©e de titres de filiales des exploitants, ou issus d'opĂ©rations croisĂ©es, Ă  faible liquiditĂ©, faisant reposer in fine une part du financement sur l'État. La Cour des Comptes a recommandĂ© que ces modalitĂ©s de financement soient rĂ©examinĂ©es[3].


Notes et références

 

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