Au XIe siècle, ce fief n’était qu’une seigneurie qui dépendait de Gilduin de Saumur, sénéchal du vicomte Thibaud de Tours. Chaumont-sur-Loire entra dès le siècle suivant en possession de la maison d'Amboise, vassale quant à elle du comté d'Anjou, jusqu'au XVe siècle.
La seigneurie de Chaumont se sépare de celle d'Amboise en 1274, et devient même le dernier fief restant de la famille en Val de Loire après l'acquisition par le roi d'Amboise en 1432 puis de Montrichard en 1461, avant d'être à son tour intégrée au domaine royal en 1550, pendant la régence de Catherine de Médicis.
Un batailleur du comte Eudes II, Gilduin de Saumur, surnommé le Diable de Saumur, combattit le comte d'Anjou Foulques Nerra et reçut en récompense le château de Chaumont[1].
Sous son fils, Sulpice II d'Amboise, en guerre contre tous ces voisins afin d'agrandir son territoire, Montrichard est pillée à plusieurs reprises en représailles de ses assauts.
Assisté par son oncle le cardinal Georges d'Amboise, ministre de Louis XII, il poursuit la reconstruction du château dans le style Louis XII déjà marqué par la Renaissance tout en conservant la même allure générale fortifiée.
Fille de Guy d'Amboise et nièce de Catherine de laquelle elle hérita Chaumont. En 1550, elle accepta la vente du domaine à Catherine de Médicis qui le réunit au domaine royal.
À la fin de 1559, peu après le décès accidentel d'Henri II, Catherine de Médicis échangea finalement le château à sa rivale Diane de Poitiers, maîtresse du défunt roi, contre celui de Chenonceau. Si celle-ci devient propriétaire du château qu'elle cédera à ses descendants, la seigneurie de Chaumont-sur-Loire reste réunie au domaine royal.
Lors de la création des départements en 1790, la commune de Chaumont-sur-Loire se retrouve, à l'image de Montrichard, en Loir-et-Cher, séparée du fief historique d'Amboise, alors en Indre-et-Loire.
Quant au château, suite à sa cession par Catherine de Médicis en faveur de Diane de Poitiers, il est resté privé à travers quelques familles bourgeoises jusqu'en 1938, date à laquelle il est devenue propriété de l'État. Il est aujourd'hui ouvert au public.
Notes et références
Notes
↑Fille de Frangalo de Fougères selon une partie des généalogistes : cf. le site MedLands.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
[Labreuille 1896] Casimir Labreuille (abbé vicaire), Étude historique sur Montrichard et Nanteuil, Tours, Mame et Fils,
↑ a et bL'Abbé J.-J. Bourassé, président de la société archéologique de Touraine, Les Châteaux Historiques de France, Tours, Alfred Mame et Fils, , p. 358