La présence des templiers en Vallée d'Aoste n'est pas formellement attestée et les quelques biens qui leur auraient appartenu tiennent souvent de la tradition orale. Cependant, quelques historiens médiévistes spécialistes de cet ordre militaire pensent qu'ils étaient forcement présents dans la ville d'Aoste[1], mais sans pour autant confirmer l'endroit exact. Ceux de langue italienne insistent sur l'importance de la via Francigena, dont un des itinéraires passait par cette ville pour rejoindre ensuite le Piémont via les villes d'Ivrée et de Verceil, puis Plaisance en Émilie-Romagne. Les templiers avaient établi une maison du Temple dans chacune de ces villes[2],[3],[N 1].
Aucune publication récente ne traite spécifiquement des templiers en Vallée d'Aoste et il faut plutôt s'orienter vers des ouvrages de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle pour trouver quelques informations à leur sujet.
Leur présence à proximité de Châtillon, à l'emplacement du bourg disparu « des Rives », apparaît comme très vraisemblable si on se réfère à l'ouvrage de Joseph-Auguste Duc sur l'église d'Aoste[4]. Mais il semble que le bourg et son château étaient déjà abandonnés en 1242[5]. Il semble également que le prieuré de Saint-Hélène (Sarre) leur appartenait si on suit le même auteur et cette hypothèse était également retenue par l'historien Jean-Baptiste de Tillier au XVIIIe siècle[6]
Il convient de préciser que d'autres auteurs pensent que les templiers n'étaient tout simplement pas présents en Vallée d'Aoste.
Possessions templières
* château ⇒ CH, baillie (Commanderie principale) ⇒ B, Commanderie ⇒ C, Fief ⇒ F, Hospice ⇒ H, Maison du Temple aux ordres d'un précepteur ⇒ M, = Église (rang inconnu)[N 2]
À proximité du château des Rives (« Castrum Beatae Mariae » détruit en 1242). Chapelle dédiée à Saint-Clair en 1663 qui a été reconstruite en 1878[4] 45° 44′ 32″ N, 7° 37′ 14″ E
Une église et son cimetière à Pont-Saint-Martin[12]. Fulvio Bramato cite l'historienne Bianca Capone comme référence mais on ne trouve plus mention de cette information dans les ouvrages récents de cet auteur.
↑La possession d'une église ne renseigne pas sur le rôle d'un établissement ou sur sa présence à proximité immédiate car les Templiers comme les autres ordres religieux pouvaient posséder une église, en percevoir les revenus, mettre à disposition un prêtre tout en ayant leur lieu de résidence à des kilomètres de là.
↑Absence de chartes mentionnant l'établissement comme tel. Pas de trace d'acte de donation, d'acte de vente ou de document attestant d'un précepteur templier. Il peut s'agir de légendes locales ou d'assertions non confirmées voir de travaux non publiés
↑Dans l'édition réimprimée et annotée de cet ouvrage en 1887 par Sylvain Lucat, l'auteur souligne que monsieur de Tillier se trompe en pensant que ce prieuré appartenait encore aux bénédictins en 1262. Mais l'argument de Lucat qui s'appuie sur une bulle du pape Alexandre III datant de 1177 et mentionnant saint-Bégnine comme possession de l'ordre de Saint-Bernard à cette date est en contradiction avec son éventuelle dévolution à cet ordre en 1311.
↑(it) Luigi Avonto, I Templari a Vercelli : Sotto gli auspici del Militare e Ospedaliero Ordine di San Lazzaro di Gerusalemme-Malta, S.E.T.E., , 60 p.
↑(it) Federico Serena, « I Templari nel Piacentino », dans Templari a Piacenza : le tracce di un mito ; mostra didattica realizzata nell'ambito delle manifestazioni per il IX Centenario del Concilio di Urbano II a Piacenza, Associazione Culturale « Mostra Templari a Piacenza », , 111 p., p. 45-64
↑Tillier 1742, p. 223 du fascicule traitant « Des seigneuries »
↑Pietro Giuria, Guide historique, descriptif et artistique de Turin, de ses environs et des villes les plus remarquables du Piémont, J.-R. Maggi, , 330 p. (lire en ligne), p. 263
↑ abcd et e(it) Fulvio Bramato, Storia dell'Ordine dei Templari in Italia : le fondazioni, vol. 2, Atanòr, (présentation en ligne), p. 49
↑Victor Palmé, Vie de Saint Bernard de Menthon, Archidiacre d'Aoste, Fondateur de l'Hospice des Mont et Colonne-Joux, , 172 p. (lire en ligne), p. 165
↑Tillier 1742, p. 98 du fascicule « Duché- Ville-Église »
↑(it) Raimondo Martinet, Bollettino della Parrocchia di S. Giorgio di Hône,