La fonderie Paccard, a été créée en 1796 à Quintal, transférée en 1856 à Annecy-le-Vieux, puis en 1989 à Sévrier, en périphérie d'Annecy. Elle est actuellement la plus grosse fonderie française de cloches. Un musée campanaire a été créé en 1984. Auteur de records tels que « la Savoyarde » (18 835 kilos) installée au Sacré-Cœur de Montmartre en 1898 et plus récemment en 1999 de la « World peace bell » (33 tonnes) à destination des États-Unis, Paccard est aussi le spécialiste des sonneries et carillons depuis 1937 : il est par exemple l'auteur du carillon de Chambéry, 30 tonnes, 70 cloches.
La fonderie Bollée : itinérante de 1715 à 1838, la fonderie de Jean-Baptiste Amédée Bollée est fixée à Saint-Jean-de-Braye, près d'Orléans en 1838. En 1842, Ernest-Sylvain Bollée, son frère cadet, installe sa fonderie au Mans, fermée en 1917 à la mort d'Amédée son fils)[réf. nécessaire]. Quelques cloches prestigieuses pour Ottawa, basilique de Yamoussoukro…. La fonderie abrite un musée campanaire depuis 1992. En , la fonderie Bollée a été cédée par son dernier propriétaire à un consortium regroupant, entre autres composantes, l'entreprise strasbourgeoise Voegelé. L'activité de fonte est transférée à Strasbourg, route des Romains.
L'entreprise Voegelé, à Strasbourg, créée en 1908, au service du patrimoine campanaire a commencé le métier de fondeur de cloche en l’an 2000, grâce à la collaboration des fonderies de cloches allemandes de Karlsruhe et Maria-Laach. La plus grosse cloche sortie de cette fonderie a été livrée en 2010 à l’abbaye normande du Bec-Hellouin et pèse 4,5 tonnes.
La fonderie Obertino, à Labergement-Sainte-Marie (Doubs), est la plus ancienne entreprise de France à fondre des cloches en bronze pour le bétail. Cette famille originaire du Piémont italien – comme beaucoup de familles de fondeurs suisses et français des XIXe et XXe siècles tel les Albertano, Barrinotto, etc. – s'est installée dans le Haut-Doubs en 1834[réf. nécessaire]. Une branche de la famille Obertino s'est installée à Morteau au début des années 1930, et produit aussi des cloches de vaches. À Labergement ainsi qu'à Morteau sont produites artisanalement des clarines, c'est-à-dire des cloches en bronze pour l'usage agricole.
Anciennes fonderies de cloches en France
À côté d'innombrables fondeurs itinérants, la France a également connu de nombreuses fonderies sédentaires, aujourd'hui fermées, parmi lesquelles on peut citer :
fonderie Louison (Jean-Louis) à Toulouse, reprise par son gendre Nicolas Pèlegrin, sa fille Joséphine Louison veuve Pèlegrin, leur gendre Amans Lévêque ; entre 1821 et 1904 ; reprise par la fonderie Vinel (voir plus loin) ;
fonderie Mabilleau-Blandin à Saumur (Maine-et-Loire) ;
fonderie Mahuet à Dreux ;
fonderie Martin Barnabé & frères, à Foix (Ariège) ;
fonderie pontificale Marinelli à Agnone (Molise), une des plus anciennes fonderies de cloches en activité du monde. La famille Marinelli a dirigé la fonderie depuis durant les 1000 dernières années. Cette usine dispose d'un musée, où les cloches de presque mille ans d'antiquité jusqu’à plus certaines plus récentes sont exposées. Il est aussi possible d'observer le processus artisanal de la fabrication de cloches. L'usine a été visitée par le pape Jean-Paul II le 19 mars 1995. Beaucoup de cloches de la fonderie se trouvent au Vatican. Le musée porte d'ailleurs le nom de Jean-Paul II.