Les Porcs 1 est un pamphlet écrit par l'écrivain françaisMarc-Édouard Nabe et publié le . Il s'agit du premier tome d'un pamphlet centré sur le conspirationnisme qui devrait en compter trois[1]. Annoncé en [2],[3],[4], en pleine affaire Dieudonné, le livre est finalement tiré à 1 500 exemplaires par l'écrivain, via son système d'« anti-édition »
Résumé
Le livre raconte la montée du conspirationnisme en France, à travers le regard de Marc-Édouard Nabe. Les acteurs de ce mouvement l'ont fréquenté durant les années 2000. On y rencontre, entre autres, les figures d'Alain Soral, de Dieudonné, de Thierry Meyssan, d'Houria Bouteldja, de Salim Laïbi, de Paul-Éric Blanrue, de Thierry Ardisson, de Laurent Ruquier, de Catherine Barma et de Yann Moix (dont il évoque les publications à caractère antisémite et négationniste dans le chapitre « “Ushoahia”, un inédit de Yann Moix »[5])[6],[7]. Les évènements des années 2000 sont analysés par l'écrivain, de même que les passages médiatiques de chacun des personnages pour illustrer la bascule de la télévision à Internet.
Réactions
Conséquences judiciaires
Yves Loffredo, publicitaire, proche de Marc-Édouard Nabe, a attaqué l'écrivain en justice pour retirer du manuscrit des passages le concernant. Travaillant avec Nabe sur son anti-édition, Loffredo avait participé à la relecture du texte et devait en vérifier la mise en page avant l'impression[8]. Le , un huissier remet à Marc-Édouard Nabe une citation à comparaître le suivant. En l'absence du plaignant, l'écrivain est condamné le à retirer trois passages du manuscrit[9]. Le livre paraît en avec de nombreux passages le concernant[10],[11],[12]. Yves Loffredo choisit de faire appel, avant de se désister le pour lancer une deuxième procédure. Le , trois mois jour pour jour après la sortie du livre, Yves Loffredo intente une nouvelle procédure, sur le livre et non le manuscrit, pour injures publiques envers un particulier et atteintes aux droits d'auteur, réclamant 56 000 euros de dommages et intérêts[13].
Le , la 17e chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris condamne Marc-Édouard Nabe à payer 4000 euros à Yves Loffredo, « en réparation du préjudice moral résultant pour lui de l'atteinte à sa vie privée dans le livre Les Porcs »[14]. Ainsi que la somme d'un euro pour atteinte aux droits d'auteurs et 3000 euros à titre de l'article 700. Un numéro entier de Nabe's News, consacré aux procès intentés par Yves Loffredo, est publié le [15].
L'affaire Nabe-Loffredo fait l'objet d'un article de Sébastien Cacioppo dans la Revue juridique personnes et famille[16].
Jean-Louis Costes
L'artiste Jean-Louis Costes a réagi aux passages le concernant dans un texte publié sur sa page Facebook[17],[18]. Découvrant que « le petit Nabe dit du mal de [lui] dans son dernier bouquin », il décide de répondre aux « erreurs » qu'il relève. Le texte et la réponse apparaissent dans la « gazette Internet » de l'écrivain, Nabe's News[19].
↑David Caviglioli, « "Je vais leur faire bouffer leurs quenelles par la racine !" », Bibliobs, (lire en ligne, consulté le )
↑Marc-Edouard Nabe, « Nabe : Soral et Dieudonné ont déshonoré l'antisionisme », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
↑Marc-Edouard Nabe, Les Porcs, Paris, Auto-édité, , 1000 p. (ISBN978-2-9534879-4-7), chap. LXVII (« « Ushoahia », un inédit de Yann Moix »), p. 220-222
↑Jérôme Dupuis, « Quand Yann Moix publiait dans un journal antisémite », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Yves Loffredo, le con inconnu – Nabe's News », sur www.nabesnews.com (consulté le ) : « Depuis cinq ans, Loffredo suivait le livre et l’approuvait, il participait activement à l’écriture même des passages le concernant, venait dans ma galerie, où avec mon assistant Antoine et mon correcteur Tommy, et bien d’autres qui ont pu attester de ses visites fréquentes, il « travaillait » dessus, nous donnant des informations, ajoutant encore des détails, non seulement pour enrichir son portrait mais ses actions racontées et les scènes dans lesquelles il était impliqué »
↑Marc-Édouard Nabe, Les Porcs 1, Paris, Nabe, , 1000 p. (ISBN978-2-9534879-4-7, lire en ligne), « Où l'on Yves et Salim se renifler le cul », p. 374-377
↑Sébastien Cacioppo, « Quand la liberté d’expression est victorieuse sur la vie privée malgré l’interdiction préventive de publication d’extraits d’une œuvre littéraire », Revue juridique personnes et famille, no 11, (lire en ligne)
↑Nicolas Gary, « Jean-Louis Costes s'amuse : “Le petit Nabe dit du mal de moi dans son dernier bouquin” », actualitte.com, (lire en ligne, consulté le )