Le Soleil d'Orient est le premier grand bateau réalisé au chantier naval de Lorient d'où sort au cours du XVIIe siècle une série de vaisseaux destinés au commerce des Indes et de la Chine.
C'est en effet dès le mois de mai 1664 que Colbert donne l'impulsion de ce qui sera rapidement la Compagnie des Indes Orientales, ce sera fait au mois d'août et est enregistré au parlement en septembre 1664. Restera à hésiter entre Le Havre trop près de l'Angleterre, Bayonne, trop près de l'Espagne, pour finalement choisir le Port-Louis en Bretagne sud, plus protégé et plus précisément la presqu'ile du Faouëdic, avec ses tirants d'eau nécessaires et suffisants. Ce sera fait en juin 1666, puis le 31 août, par l'acquisition des terres envisagées actée par Louis XIV. Dès ce moment, il fallut préparer le chantier pour les navires qui devaient prendre la mer dès le printemps 1667.
Par ailleurs, rapidement, les employés de la compagnie s'approprièrent l'endroit en lui donnant un nom, inspiré par la compagnie elle-même, le nom vulgaire utilisé était la compagnie "d'Orient". Un acte de naissance d'août 1667 inscrit à la paroisse de Ploemeur désigne les parents, travaillant à "Loriental", cela se modifia rapidement en "lieu d'Orient" pour désigner le chantier qui naissait. Des actes d'achat, des contrats, des actes chez le notaire du Port-Louis (Me Hamonic) le confirment. Effectivement, ces dénominations se feront bien avant le baptême du fameux navire, 4 ans plus tard, le soleil d'Orient en 1671, même si le chantier de ce navire devait durer plusieurs années. Il est ainsi admis que le nom de Lorient vienne du nom de la Compagnie des Indes Orientales, la compagnie "d'Orient" et non du navire dont malheureusement la notoriété ne fut pas à la hauteur de son mérite.
Premier voyage
Le Soleil d'Orient quitte Lorient le , mais il démâte au large de La Rochelle et, ayant laissé passer la saison propice, ne part pour les Indes que l'année suivante, le et atteint Surate en août. Lors du voyage de retour, en 1673, le navire est contraint de s'arrêter au Mozambique car de nombreux marins sont malades du scorbut ; sur les 300 marins du départ, seuls 7 survivent. Après avoir complété son équipage, le navire atteint La Rochelle en [3].
Second voyage et naufrage
Le Soleil d'Orient quitte Lorient en 1679 pour son second voyage. Il repart le de Bantam, avec à son bord l'ambassade du roi de Siam auprès de Louis XIV : vingt mandarins chargés d'une précieuse cargaison de plus de 800 000 livres[4] d’étoffes de coton, de soie, d’épices, d’or, d’argent, de pierres précieuses et des trésors des pagodes du Siam, destinée au « roi d'Occident ». Le Soleil d'Orient aurait jeté l'ancre le 1er octobre dans le port Bourbon (île de la Réunion) pour faire le plein d'eau douce et de gibier puis fait naufrage un mois plus tard vers le [4] au large de Madagascar, attaqué par des Hollandais ou des pirates côtiers ou alors coulé par une tempête tropicale de grande ampleur[5].
Le naufrage alimente toujours régulièrement la curiosité des chercheurs d'épaves[6],[7].
Caractéristiques techniques
Dimensions
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Christian Tomine (préf. Jean-Louis Gaertner), Allons à L'Orient : 1666-1714, Le Faouët, Liv'Éditions, , 228 p. (ISBN978-2-84497-148-7)
Roman historique en deux tomes. Le 1er tome raconte l'histoire de la création de Lorient et de la construction du Soleil d'Orient.
Évelyne Brisou-Pellen et Marcelino Truong (illustrateur), Le Soleil d'Orient, réédité sous le titre Le dernier espoir de Lucas : (roman jeunesse), Milan Poche, coll. « Histoire », (ISBN2-7459-1075-2, présentation en ligne)