Le Prince Éric
![]() ![]() Le Prince Éric est le nom d'une série de cinq romans de Serge Dalens, illustrés par Pierre Joubert, publiés à l'origine aux éditions Alsatia, dans la collection Signe de piste. Le prince Éric est également le nom du héros de la série, qui deviendra Éric V de Swedenborg. Les romans, illustrés par Pierre Joubert, ont été publiés, pour les quatre premiers tomes, aux Éditions Alsatia dans la collection Signe de piste entre 1936 et 1946, totalisant 4,5 millions d'exemplaires vendus. Les deux tomes suivants sont publiés en 1984 (450 000 exemplaires) et 1992 (80 000 exemplaires)[1]. Éric, jeune scout, se retrouve à 15 ans prince de la principauté imaginaire de Swedenborg, fictivement située en Scandinavie, aux prises avec d'innombrables dangers. Il les traverse grâce à l'amitié fidèle et la bravoure de ses camarades de scoutisme. Une adaptation en bandes dessinées des trois premiers romans a été publiée en 1966 et 1967 dans l'hebdomadaire J2 Jeunes, avec des scénarios de Serge Dalens et des illustrations d'Alain d'Orange. Titres de la saga « Le Prince Éric »
Ces romans ont été suivis de deux autres romans complémentaires, destinés à éclairer les lecteurs sur de nombreux points jusque-là obscurs :
Les ISBN ci-dessus référencent les ouvrages publiés par les Éditions Fleurus. PersonnagesPrince ÉricLe prince Éric naît le dans la principauté de Swedenborg, État indépendant enclavé au sud-est de la Norvège. Il est le fils unique du prince Carl Jansen, lui-même frère cadet du prince régnant Sven III. Éric est blond cendré, bouclé ; il a d’immenses yeux verts et est plutôt petit ; il paraît plus jeune que son âge[2]. Il parle norvégien, français, anglais, allemand et espagnol, joue du piano, chante des berceuses en norvégien et pratique de nombreux sports dont le ski, l'escrime et la voile. On ne sait que peu de choses sur son enfance. Sa mère, surnommée par la population "la Bonne princesse", décède des suites d’une fausse couche, le , jour anniversaire des 13 ans d'Éric. Son père meurt d’un cancer en novembre ou et Éric devient le prince héritier. Le prince régnant Sven III décède le , après avoir été empoisonné lentement durant plusieurs mois par le médecin du palais sur les ordres du comte Tadek. Le prince Éric lui succède, sous le nom d'Éric V. Encore mineur, il n'a que 14 ans et 2 mois lors de la mort de son oncle. Il gouverne donc assisté par le conseil de régence prévu par Sven III dans son testament. Constatant que le 1er Conseiller, le comte Tadek, n'est pas digne de confiance, il veut imposer sa volonté, ce qui n'est pas du goût de ce dernier qui le fait enlever et enfermer et le fait remplacer par un sosie, le jeune Yngve. C'est lui, et non Éric, qui sera sacré officiellement[3] le . Libéré par son page, Jef d'Hilssen, aidé des scouts et de l'ambassadeur de France, il chassera Tadek et, émancipé par un référendum qui lui permettra de devancer de quelques mois l'âge de sa majorité, fixée à 15 ans pour les princes régnants, il montera sur le trône en plein exercice du pouvoir. Pour sa bravoure et sa magnanimité, il sera surnommé Éric le magnifique par le peuple de Swedenborg. GuerreBien que la Principauté soit un État neutre, les princes de Swedenborg, en vertu d’un ancien traité d'alliance avec la France, servent dans l'armée française en cas de conflit[4]. Le , l'ambassadeur de France informe le Prince que, s'il considère comme toujours en vigueur le traité qui lie les souverains de Swedenborg au destin militaire de la France, celle-ci sera heureuse de l’accueillir dans un de ses plus prestigieux régiments. Le , Éric V de Swedenborg se présente alors à Paris au président de la République et au président du Conseil. Il est affecté comme aspirant Jansen le au 10e régiment de spahis algériens, unité d'élite où sa conduite lui vaudra d'être décoré de la Croix de Guerre. Convoqué le au grand quartier général des armées du nord-est, il est chargé d'une mission auprès des pays scandinaves. Le , arrivé à Stockholm via Londres, il rencontre le roi Gustave-Adolphe de Suède. Le lendemain, le Danemark s'effondre. La Norvège est attaquée, le Prince parvient après un périple de plusieurs jours à rejoindre le roi Haakon VII de Norvège. Éric V, de retour le dans sa principauté encore libre, prend des dispositions pour assurer la régence s'il venait à disparaître. Le , il regagne la France à bord d'un sous-marin britannique, le HMS Silkie, qui sera attaqué et gravement endommagé. Le , le sous-marin accoste à Brest, le Prince regagne Paris en train puis son régiment où il ajoute les Palmes à sa Croix de guerre. Mort d’ÉricÀ la mi-, le généralissime Weygand appelle Éric et le charge d'une mission qui, compte tenu de l’avance allemande, se révélera inutile, malgré les périls encourus. De retour auprès de Weygand, l'aspirant Jansen obtient l'autorisation de regagner son régiment, mais entre Vaucouleurs et Nancy sa voiture est prise sous le feu ennemi, son chauffeur tué, et Éric gravement blessé. Rapatrié trop tard dans un hôpital de Vittel dirigé par le docteur d'Ancourt et surchargé de blessés, il y mourra seul et anonyme dans un couloir, le , au soir de ses 18 ans. Six mois après le décès d'Eric, le , l’Allemagne ayant décidé de rendre sa dépouille aux siens, une corvette de la Kriegsmarine ramènera le corps du dernier prince de Swedenborg dans la principauté occupée. Conformément à ses souhaits[5], il sera inhumé dans la cathédrale Saint Olaf de Swedenborg. La paix revenue, Swedenborg refusera de se donner un prince étranger et votera son rattachement à la Norvège, comme Éric l'avait pressenti[6]. Amis d'Éric
Ennemi d’ÉricOlaf Tadek, de son vrai nom Zoltan Nagy, apparaît dans Le Prince Éric, tome 2 de la saga. Né le d'un père bulgare et d'une mère allemande, naturalisé hongrois, il est mobilisé et participe à la Grande Guerre, puis se distingue par sa férocité aux côtés de Bela Kun. À la chute de celui-ci, il se réfugie à Berlin puis entre dans les SA. Il est envoyé à Swedenborg avec mission de capter la confiance du prince souverain afin d'obtenir la mise à disposition pour la marine allemande des ports de Solsoeneur et d'Heligrays, puis le rattachement de Swedenborg à l'Allemagne. Il fait de fréquents voyages en Allemagne, où il rend compte de ses activités à son contact du Sicherheitsdienst (SD) ou à Heydrich lui-même. Nagy réussit parfaitement la première partie de sa mission, puisqu’il devient premier conseiller du Prince et reçoit le titre de comte. Il fait empoisonner lentement Sven III, qui refuse de livrer les ports à l’Allemagne. Mais le prince régnant meurt d'une crise cardiaque. Il enlève et séquestre le prince Éric, qui est délivré par ses amis. Chassé du Swedenborg, il tentera par deux fois d'assassiner Éric, une première fois à Paris lors d'une visite officielle et une seconde fois dans le Midi de la France. Mais Tadek sera finalement tué par Jef, qui sauvera ainsi la vie de son prince (cf. La Tache de vin, tome 3 de la série Le Prince Éric). Notes et références
Articles connexesLiens externes
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