Décrivant la vie du prophète de l'islamMahomet, ce film présente la particularité d'avoir été tourné simultanément en anglais et en arabe, avec des acteurs principaux différents selon les versions. Conformément à l'aniconisme de la tradition islamique, le Prophète Muhammad n'est jamais représenté. Sa présence est « évoquée » ou « suggérée » au spectateur, par le procédé de la caméra subjective[2],[3]. Le même traitement est appliqué au compagnon du Prophète : Ali ibn Abi Talib qui est évoqué dans le film.
Akkad rencontre la réticence des studios d'Hollywood à produire un film sur les origines de l'Islam [pourquoi ?] et a dû tourner son film avec des financements koweïtiens, marocains et libyens. Le film a été tourné au Maroc et en grande partie en Libye. Akkad a pris conseil auprès de savants musulmans dans le but de respecter les croyances musulmanes, en particulier en ce qui concerne la représentation de Mahomet, en faisant approuver son film par l'université al-Azhar. Il voulait réaliser un film qui soit un « pont » entre la civilisation musulmane et l'occidentale.
« J'ai fait ce film car il représente un enjeu personnel. En outre, sa production est intéressante, il y a une histoire, une intrigue, une force dramatique. En tant que musulman vivant en Occident, je considère que c'est mon devoir de dire la vérité sur l'islam. C'est une religion qui comporte 700 millions de fidèles, et pourtant, on en sait si peu à son propos que c'en est surprenant. J'ai pensé que raconter cette histoire pouvait créer un pont avec l'Occident[5]. »
Lors de la sortie du Message aux États-Unis, le , un groupe armé de douze militants afro-américains se proclamant « musulmans hanafis » et revendiquant notamment la destruction du film qu'ils considèrent comme « sacrilège », prend 149 personnes en otages dans trois bâtiments à Washington. La prise d'otages dure 39 heures et fait un (ou deux) morts et douze blessés[2],[6].
Il a fallu 4 mois et demi pour construire une réplique de la cité de La Mecque.
Le casting regroupa plus de 28 nationalités et de cultures différentes.
Mohamed Ali fut intéressé par le rôle de Bilal ibn Rabah mais le réalisateur refusa de crainte que sa notoriété fasse de l'ombre sur le film
C'est la dernière apparition de l'acteur britannique Peter Madden.
En 2015, d'après The Guardian relayé par Libération, sa projection a été annulée à Glasgow (Écosse) à la suite d'une pétition provenant de « 94 personnes se disant être basées au Nigeria, à Bahreïn et en Arabie saoudite[1] ». Le problème qui se posait serait qu'Anthony Quinn[1] — jouant le rôle de Hamza, oncle paternel du prophète Mahomet — y danse et « le fait que les compagnons du prophète […] [ne sont] pas incarnés par des musulmans[1]. »