Le Harem (film)Le Harem
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Le Harem (L'harem) est un film italien réalisé par Marco Ferreri en 1967. Il met en vedette Margherita (Carroll Baker), une architecte qui refuse de se marier, et préfère garder ses trois amants qu'elle invite à passer du temps en villégiature avec elle. SynopsisMargherita, architecte, est jalouse de son indépendance, au nom de laquelle elle rejette les demandes d'union stable de ses différents prétendants : Gianni, un ingénieur, Gaetano, un avocat, et Mike, un bohémien. Elle ne veut cependant pas perdre leur amitié. Aussi, lors de vacances dans la station balnéaire de Dubrovnik, elle les réunit par une ruse dans sa villa, dans une sorte de harem à l'envers, où les fonctions administratives sont confiées à un quatrième ami, l'homosexuel René, l'eunuque du harem. Après une première période expérimentale où les trois se « donnent » successivement à Margherita, le renoncement à leur statut viril, au droit de possession, devient insupportable. La compétition initiale entre les trois hommes se transforme en une solidarité dans la défense des prérogatives masculines, à laquelle René se joint également (« Je suis aussi un homme »). Dans un dénouement dramatique, après avoir été contrainte de se soumettre à leur pouvoir en cuisinant et en posant pour eux, Marguerite est poussée dans le vide, du haut des falaises de la station balnéaire yougoslave. Fiche technique
Distribution
ProductionThèmes
Au terme de ce processus de décantation, au cours duquel le scénario, préparé avec Rafael Azcona, a été profondément modifié, les thèmes de la crise de la relation de couple, du mariage, de la famille, constants dans la production cinématographique de Ferreri dans les années 1960, du Mari de la femme à barbe à La Semence de l'homme, ont trouvé un aboutissement nécessaire dans la misogynie. Dans le film, « le seul élément qui est nié et condamné est la femme (et non le contexte, comme dans les autres films) »[4]. Sans la compréhension du contexte historique (la société capitaliste tardive) et social (le consumérisme, les nouveaux mouvements sociaux), qui caractérisera ses films suivants — à partir de Dillinger est mort —, il ne reste que les convulsions violentes du système patriarcal. Attribution des rôles
En accord avec cette vision réductrice du rôle de l'acteur, Marco Ferreri a choisi l'actrice américaine Carroll Baker, qui venait de tourner Harlow, la blonde platine (1965) de Gordon Douglas, comme vedette du film. Le rôle d'une femme à la recherche de son propre espace dans une société machiste a été confié à une actrice provenant d'un contexte culturel complètement différent et identifiée surtout aux rôles de « blonde fatale, de vamp »[6], même si le réalisateur lui-même a déclaré avoir été influencé dans son choix surtout en regardant La Poupée de chair (1956) d'Elia Kazan « pour ce cocktail de naïveté, pour ce visage de folle au caractère bien trempé »[7], fonctionnel, en quelque sorte, à son personnage. La diversité du personnage par rapport au stéréotype de « l'objet de désir » est également soulignée par la couleur noire des cheveux de l'actrice. Les séquences du générique de début et de fin ont été réalisées par l'artiste du pop art Mario Schifano. Curieusement, plus tard, l'acteur William Berger, qui jouait dans le film, apparaîtra dans l'une des œuvres réalisées par l'artiste à l'aide d'une caméra à main, à savoir Carol+Bill. L'acteur George Hilton a participé au film dans quelques scènes avec Carroll Baker qui ont été coupées au montage. Dans un très bref caméo, Ugo Tognazzi apparaît dans son propre rôle. Bande originaleLa musique composée par Ennio Morricone est dirigée par Bruno Nicolai, avec Bruno Battisti D'Amario (it) et Gato Barbieri comme solistes à la guitare et au saxophone respectivement. ExploitationLe film a été restauré en 2000 par la Scuola nazionale di cinema. Notes et références
Liens externes
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