Localisée dans le centre du département, la commune fait partie, sur le plan historique et culturel, du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents, mais qui n'est plus que l'ombre du prestigieux comté qui s'étendit jusqu'à l'Espagne et même au-delà. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par l'Arget, le ruisseau de Baillés et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Bosc est une commune rurale qui compte 114 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 890 habitants en 1831. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Foix. Ses habitants sont appelés les Boscéens ou Boscéennes.
Sur le plan historique et culturel, Le Bosc fait partie du pays de Foix, composé de la partie centrale du Plantaurel, du massif de l'Arize et d'un tronçon de la vallée de l'Ariège avec ses quelques affluents, mais qui n'est plus que l'ombre du prestigieux comté qui s'étendit jusqu'à l'Espagne et même au-delà[4].
Le Bosc est une commune située dans les Pyrénées, sur le ruisseau de l'Arget qui coule au fond de la vallée encaissée du Bosc pour rejoindre l'Ariège à Foix, la préfecture du département.
Le Bosc est habitée sur le versant sud de ce secteur montagnard escarpé, car l'hiver y est rude et le soleil est rare sur le versant nord. Le village de la Cabirole, construit sur la falaise, mène à Monner, la plus belle vue de la vallée habitée.
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches pour partie sédimentaires et pour partie métamorphiques datant pour certaines du Paléozoïque, une ère géologique qui s'étend de −541 à −252,2 Ma (millions d'années), et pour d'autres du Protérozoïque, le dernier éon du Précambrien sur l’échelle des temps géologiques. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles « n°1074 - Saint-Girons » et « n°1075 - Foix » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et leurs notices associées[8],[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 25,57 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 25,47 km2[7]. Son relief est particulièrement découpé puisque la dénivelée maximale atteint 1 034 mètres. L'altitude du territoire varie entre 634 m et 1 668 m[13].
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[14]. Elle est drainée par l'Arget, le ruisseau de Baillés, Goute de l'Orri, le ruisseau d'Arbre Court, le ruisseau de Freychinet, le ruisseau de Goute-Male, le ruisseau de l'espoutat, le ruisseau de pelat, le ruisseau le castillou, le ruisseau le ressec et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 28 km de longueur totale[15],[16].
L'Arget, d'une longueur totale de 23 km, prend sa source dans la commune du Bosc et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Foix, après avoir traversé 8 communes[17].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 209 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[18]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Bastide-de-Sérou à 8 km à vol d'oiseau[20], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 091,0 mm[21],[22]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[23].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[27] :
le « massif de l'Arize, versant nord » (12 354 ha), couvrant 23 communes du département[28] ;
le « massif de l'Arize, versant sud » (8 013 ha), couvrant 14 communes du département[29],
le « massif de l'Arize, zone d'altitude » (15 897 ha), couvrant 26 communes du département[30] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[27] :
le « massif de l'Arize » (42 110 ha), couvrant 40 communes du département[31].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 au Bosc.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Le Bosc est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[32].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Foix, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[33],[34].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (84,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,9 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 194, alors qu'il était de 191 en 2013 et de 176 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Bosc en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (50,3 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 75 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (76,2 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
50,3
24,6
9,7
Logements vacants (en %)
14,5
9,7
8,2
Risques majeurs
Le territoire de la commune du Bosc est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[36],[37].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[38].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune du Bosc[39]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[40].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune du Bosc est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[41].
Histoire
Il se dit que les habitants de Foix du Moyen Âge repoussaient les brigands dans la vallée de la Barguillère et qu'un échafaud était installé à la sortie de la ville de Foix pour ceux-ci. Les indésirables s'implantaient alors dans la montagne où ils vivaient en exil sur les terres les plus difficiles.
Au XIXe siècle, la vie était rude, les routes n'étaient pas goudronnées, et les agriculteurs du Bosc poussaient leur charrette par tous chemins pour aller vendre leurs pommes de terre à Foix, à pied, à vingt kilomètres. Les habitants les plus aisés travaillaient comme saisonnier à la ville.
Désormais, il s'agit d'un site apprécié pour le bien être dans la nature et une altitude de 900 mètres propice aux personnes souffrant de problèmes respiratoires.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[45].
En 2021, la commune comptait 114 habitants[Note 6], en évolution de +12,87 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 63 personnes, parmi lesquelles on compte 75,7 % d'actifs (55,7 % ayant un emploi et 20 % de chômeurs) et 24,3 % d'inactifs[Note 7],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Foix, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 9]. Elle compte 16 emplois en 2018, contre 12 en 2013 et 34 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 36, soit un indicateur de concentration d'emploi de 44 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,5 %[I 10].
Sur ces 36 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 75 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,5 % les transports en commun, 7,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Activités hors agriculture
13 établissements[Note 8] sont implantés au Bosc au [I 13].
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,8 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 13 entreprises implantées au Le Bosc), contre 13,2 % au niveau départemental[I 14].
Route Forestière de Pénitence, depuis Brassac, à l’intersection de la piste du Calmil avant le Pont de Roque, jusqu’à la RD 111, à hauteur des Pourquiés (1 067 m.).
Route Forestière d’Andronne, depuis la RD 111 (1 294 m.), à proximité du Col d’Uscla, jusqu’à l’intersection avec la R.F. de Pénitence.
Hameaux
Le Lanet
Falquet
La Cabirole (où se trouvent la mairie et l'église)
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[50].
↑Source : Répertoire géographique des communes (RGC) 2015. En 2016, le RGC a été remplacé par la base Admin Express qui ne comporte plus que l'altitude moyenne de la commune, les altitudes minimale et maximale pouvant être trouvées par un système d'information géographique.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )