Alzen est une commune rurale qui compte 266 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 934 habitants en 1831. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Foix. Ses habitants sont appelés les Alzenois ou Alzenoises.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 902 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Bastide-de-Sérou à 4 km à vol d'oiseau[9], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 091,0 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d’Estats, le Mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[15].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[16] :
le « massif de l'Arize, versant nord » (12 354 ha), couvrant 23 communes du département[17], et
le « massif de l'Arize, zone d'altitude » (15 897 ha), couvrant 26 communes du département[18]
et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[16] :
le « massif de l'Arize » (42 110 ha), couvrant 40 communes du département[19].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Alzen.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Alzen est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[20].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Foix, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (73,5 %), prairies (14,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 171, alors qu'il était de 160 en 2013 et de 137 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Alzen en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (31,2 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 55,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (59,1 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
31,2
24,6
9,7
Logements vacants (en %)
7,3
9,7
8,2
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Alzen est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[24],[25].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie de l’Ariège est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune d'Alzen[27]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[28].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Alzen est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
Toponymie
Attestée sous les formes Alsen en 1068, Alzenh en 1272, Alzenio en 1309, Alzein en 1793, Alzen en 1801[réf. nécessaire].
Le territoire, avec le château, fit longtemps partie des possessions du comte de Toulouse. En 1167, Raymond VI, comte de Toulouse, donna cet ensemble en fief à Roger-Bernard Iercomte de Foix. En 1243, l'hommage pour ce fief au comte de Toulouse fut fait par Bernard-Amiel, seigneur de Pailhès. En 1244, l'hommage fut renouvelé par Sans de Rabat à Roger, comte de Foix. Les détails historiques de ce fief disparu sont relatés par R. Rumeau, instituteur, dans sa Notice historique sur les 20 cantons de l'Ariège éditée en 1881[31]. Le , Raymond de Durfort, seigneur d'Alzen, accorda une charte de coutumes aux habitants d'Alzen. Le texte latin et sa traduction en français a été publié par R. Rumeau dans un bulletin de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts (1912, vol. 13, pages 197 à 218)[32]. Ce seigneur, précurseur de pratiques actuelles, offrait le terrain nécessaire pour construire une maison et tracer un jardin sur les terres libres de son domaine d'Alzen à de nouveaux arrivants (voir la charte précitée, page 199), dans le but évident d'augmenter l'importance démographique de la baronnie d'Alzen.
La consultation du dictionnaire de la noblesse du Languedoc indique « Jean de Pradines, seigneur de Barsa et Saint Esteffe (évêché de Mirepoix, les terres seigneuriales se trouvant dans l'Aude actuelle) mousquetaire, puis capitaine, gouverneur du château par provision du »[33]. Le démembrement du château est donc postérieur à cette date. Son père avait déjà ce titre de gouverneur et en avait rendu hommage à la reine Marguerite de Navarre (même source).
Une note archéologique sur le château et ses fortifications a été réalisée en 2014, illustrée de plans et de photographies[34].
Le code forestier voté en 1827 (loi du ) déclenchera dès 1828 de très fortes protestations, puis devant le zèle des gardes forestiers, une vraie révolte connue sous le nom de "Guerre des demoiselles" à laquelle participeront également les habitants d'Alzen. Des ordonnances ministérielles du et du restaurent le droit de pacage et suppriment, pour l’Ariège, toutes les dispositions du code forestier de 1827. Une amnistie générale est accordée, les condamnés sont libérés et les poursuites judiciaires sont arrêtées. Des évènements sporadiques, repris sous le même vocable de Guerre des demoiselles agiteront encore l'Ariège jusqu'en 1872.
En 1854, l'épidémie de choléra que subit la France fut particulièrement sévère à Alzen (176 décès pour 855 habitants) comme en quelques points du département, tel le canton des Cabannes. Déjà au cours de l'été, une importante sécheresse avait mis à mal les cultures et fragilisé la population[35].
La commune a perdu 30 habitants, morts pour la France, lors de la guerre 1914-1918 soit environ 5 % de sa population d'alors[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].
En 2021, la commune comptait 266 habitants[Note 5], en évolution de +9,47 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La chapelle Sainte-Croix d'Alzen date du Xe siècle, elle a été détruite en 1694 puis reconstruite au XVIIIe siècle sur l'emplacement d'un très ancien château fort à vocation purement militaire, déjà totalement démantelé lors de la reconstruction[31]. Le site offre un beau panorama. Une pierre sculptée représentant une fleur de lys est incorporée au pignon. Sans doute est-ce un remploi de pierre du château dont le vestige le plus visible est le soubassement de la tour, situé quelques mètres derrière la chapelle[44]. La façade et la toiture sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques depuis 1995[45],[44]
Chapelle Sainte-Croix.
Fleur de lys incorporée au pignon de la chapelle Sainte-Croix.
Lavoir des Paulis. Utilisé chaque mois par les Alzenois pour laver le linge jusqu'en 1960, il a été restauré en 2000.
La cascade d'Alzen[46], site naturel à découvrir à pied (sentier de 200 mètres à partir de la route menant au village à partir de la D 117 permettant l'accès à la cascade de plus de 40 mètres) où se pratique du canyoning avec rappel[47].
Lavoir situé au centre du village. Utilisé jusque dans les années 60, puis tombé en ruine, il a finalement été restauré en 2000.
Vie culturelle et festivités
L'écomusée d'Alzen[48] présente une ferme traditionnelle qui constitue un modèle d’avenir avec notamment des races locales préservées (vaches castas, brebis castillonnaises..), un jardin avec des légumes rares. Expositions, restaurant et animations.
Festib'Alzen[49] : festival organisé chaque année en mai ou juin (musiques, danses, etc.) depuis 1996.
Personnalités liées à la commune
Noël Brousse né le à Alzen. Finaliste du championnat de France de rugby en 1969 avec le Stade Toulousain. Il a joué à Toulouse et Revel. Pilier (1,78 m - 98 kg).
Pour approfondir
Bibliographie
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↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑L'Ariége : division administrative--monuments historiques .. avec le tableau des communes .., Librairie de Pomiés Frères, (lire en ligne).
↑ a et bL'Ariége : division administrative--monuments historiques .. avec le tableau des communes .., Librairie de Pomiés Frères, (lire en ligne)
↑lettres et arts Auteur du texte Société ariégeoise des sciences, Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, (lire en ligne)
↑François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse .. de France, (lire en ligne)