Laurent Pierre BérengerLaurent Pierre Bérenger
Laurent Pierre Bérenger, né le à Riez et mort le à Lyon, est un poète et moraliste français. BiographieFils de Laurent Bérenger, négociant aisé de Toulon, et d'Angélique Reboud Second[1], il est admis dès l'âge de huit ou neuf ans comme élève chez les Oratoriens, une société de prêtres séculiers, sans vœux, mais vivant en communauté, dont l'activité est la prédication et l'enseignement. Son oncle paternel Bernard Bérenger y est en effet professeur de Rhétorique, et un cousin de sa mère y exerce la fonction de supérieur de collège. Il est brillant élève et maîtrise parfaitement le latin à 11 ans. Lors d'une visite à Lyon avec son oncle, ce dernier est accidentellement renversé par une voiture et meurt sous ses yeux. Le supérieur du collège de Lyon, ému, propose au jeune Bérenger de lui assurer une éducation au Collège Notre-Dame des Grâces, en Forez, et lui promet solennellement un poste de professeur s'il réussit ses études. Il y finit donc sa rhétorique et sa philosophie, et obtient comme promis, trois ans plus tard, sa première classe à Lyon, ce qui marque ses débuts comme enseignant dans différents établissements de la congrégation. Il professe ensuite à Troyes l'éloquence et les Belles Lettres puis prend possession de la chaire de rhétorique au Collège Royal d'Orléans de 1776 à 1785[2]. La publication d'un petit ouvrage de morale destinée à l'éducation des jeunes enfants, écrit en collaboration avec le prêtre Eustache Guibaud, intitulé La Morale en Action (ouvrage sans cesse réédité au cours du siècle) remporte un grand succès, et lui vaut une petite notoriété: c'est ainsi qu'on lui confie l'éducation du Prince de Monaco. Il est nommé Censeur Royal. Il est reçu académicien de l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras le . Il rencontre Pierre-Hélène Souchay, riche négociant lyonnais, mais avant tout esthète, grand amateur de lettres, arts et sciences. Souchay est bien établi à Lyon, où il est Secrétaire du roi près la Cour des monnaies, administrateur de l'Hôpital Général, et Directeur de l'École de Dessin. Cet érudit bibliophile possède une immense collection de tableaux, estampes, et livres rares. Il est membre associé de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. C'est donc l'amour des Lettres qui les rapproche, et vaut à Laurent Pierre Bérenger d'être admis dans l'intimité domestique du puissant Souchay. Bérenger épouse le sa fille, Catherine, alliée par sa mère aux vieilles familles lyonnaises Vionnet et Vouty de la Tour, dont il aura un fils, mort dans l'enfance, et une fille, Angélique Laurette (celle-ci épousera Marie Louis Félix Chevrier de Corcelles, magistrat de Lyon et futur Député de l'Ain)[2]. La Révolution renverse de nombreuses institutions, parmi lesquelles la Congrégation des Oratoriens. Laurent-Pierre Bérenger n'a plus ni poste, ni élève. La ville de Lyon s'empresse alors de lui créer une chaire de littérature, essentiellement fréquentée par des femmes, dont la durée de vie sera pourtant éphémère. S'étant rapproché de l'Assemblée Constituante dès (il fait un don civique et renonce à son titre de Censeur Royal) Bérenger devient alors la plume de Danton, dont il écrit en secret les discours. Au sortir de la Révolution, on lui offre un poste à l'école Centrale de Lyon. Il devient ensuite Proviseur au Lycée de Lyon en 1803 (8 Pluviose an 11 par Bonaparte, premier consul), puis Inspecteur. Le , Bérenger, vice président de l'Académie de Lyon, est admis comme membre associé de l'Athénée du Vaucluse. En 1810, il est élu membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, membre de la Société des Troubadours Épicuriens de Marseille. En 1811 il rentre à l'Académie des Sciences Belles Lettres et Arts de Toulon et 1812 à l'Académie des Sciences Belles Lettres et Arts de Besançon[2]. En considération de ses services comme membre du Conseil général du Département du Rhône, il se voit attribuer une pension par l'Empereur. En 1812 encore, il reçoit le diplôme de Docteur es-lettres par le recteur de l'Université Impériale de Lyon. Ses ouvrages moraux sont souvent réédités jusqu'à la fin du XIXe siècle. L'un des plus diffusé est La Morale en Action, réédité une dizaine de fois. La Réputation de troubadour de Pierre Laurent Bérenger est essentiellement due à ses vers parus dans Les Soirées Provençales. Cet ouvrage maintes fois réédité lui assura un rang en littérature et lui fit prendre place dans les Académies de Toulon, Marseille, Vaucluse, Bordeaux, Lyon, Rouen, Bourg, Besançon et Colmar, ainsi qu'à l'Institut. Il lui ouvrit les portes des salons littéraires à la mode, où il côtoya François René de Chateaubriant, Jean-Jacques Rousseau, Mirabeau, et Mme de Staël, qu'il appuya dans sa publication de Corinne ou l'Italie. Principales publications
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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