Ses parents révolutionnaires lui apportent une culture littéraire et intellectuelle et elle est très jeune entourée de réfugiés des dictatures d'Amérique du Sud, mais elle prend par la suite le contre-pied de son père, par ses études, par son mariage et par son désir de découvrir les États-Unis (dans l'éducation donnée par son père, raconte-t-elle, « c'était normal de ne même pas avoir envie de boire du Coca ou de manger des corn-flakes, parce que c'était américain ») ; elle se rapproche alors de ses grands-parents.
Elle fugue une première fois après que son père décroche une photo de Juan Carlos (« exemple du roi républicain ») sur un mur, pour la remplacer par une de François Mitterrand, et une seconde fois, lorsqu'il refuse qu'elle se fasse baptiser[4].
Laurence Debray a commencé sa carrière dans la finance, d'abord comme analyste financière pour Crédit Lyonnais et HSBC à New York[1], puis chez Lazard à Paris (sur la restructuration de la dette argentine), puis chez Colas (filiale de Bouygues)[6].
Elle a publié une biographie du roi d'Espagne, Juan Carlos, en France en 2013 puis en Espagne en 2014. Cet ouvrage a servi de base au documentaire, Moi, Juan Carlos, roi d'Espagne, réalisé par Miguel Courtois, dans lequel elle interviewe Juan Carlos et Felipe VI, diffusé en prime time sur France 3 le [7]. Lors du départ en exil de Juan Carlos en aout 2020, elle lui écrit une lettre ouverte publiée en Espagne par El Mundo[8] et en France par Le Figaro[9]. Un an plus tard, en octobre 2021, elle publie Mon Roi déchu, après s'être entretenue en tête à tête avec Juan Carlos en exil à Abou Dhabi, une exclusivité journalistique mondiale. Elle a ensuite passé deux ans à Abou Dhabi pour travailler avec Juan Carlos sur ses mémoires[10],[11]. De retour entre Paris et Madrid, elle collabore au magazine Hola[11].
En octobre 2017, elle publie l'ouvrage Fille de révolutionnaires aux éditions Stock[1]. L’occasion pour l'auteure de dresser un portrait intime et politique de ses parents[12].
Lors de L'Émission politique présentée par Léa Salamé le , elle questionne Jean-Luc Mélenchon sur ses positions favorables au gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro[13]. Le député de la France Insoumise s'emporte et la traite de menteuse[14],[15],[16]. À la suite du débat, Libération soutient que les propos tenus par Laurence Debray étaient exacts[17], tandis que Les Inrocks jugent que le choix de Laurence Debray comme intervenante a fait polémique[18].
Elle collabore régulièrement à Paris Match[23],[24] et au magazine Le Point[25],[26],[27]. Elle a écrit une nouvelle exclusive pour le Figaro magazine "Ne pas faiblir"[28], le .
Elle a participé, avec une biographie de Fidel Castro, au livre collectif Le siècle des dictateurs sous la direction de Olivier Guez, publié par Perrin et Le Point en [29].
Elle a participé au livre collectif "les écrivains sous les drapeaux" (Editions Fayard, Novembre 2022) dans lequel elle raconte son immersion de quelques jours dans un régiment des troupes de Marine[30].
Elle réalise en 2019[31],[32],[33] le documentaire Venezuela, l'ombre de Chavez, produit par Day for Night et Arte[34] et diffusé sur Arte en [35],[36], qui sera primé par un Laurier de l'audiovisuel (première oeuvre, prix Marcel-Julian)[37],[38]. En 2021 il sera aussi diffusé en espagnol[39] et en anglais[40] sur la chaine allemande Deutsche Welle.
Elle est membre du jury du prix de la biographie Le Point présidé par Dominique Bona[41], et du prix du livre géopolitique - Lire la Société présidé par Jean-Yves Le Drian[42].
(es) La forja de un rey : Juan Carlos I, de sucesor de Franco a Rey de España : política exterior y democratización interior (trad. José Villa Rodríguez), Fundación El Monte, (présentation en ligne).
↑(es) Alonso Moleiro, « Laurence Debray: “Es muy fácil defender a Maduro desde un café de París” », El País, (ISSN1134-6582, lire en ligne, consulté le )