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Le nom de la localité est attesté sous les formes Lanere 1179, Lenneriacum en 1202[1].
Ce toponyme provient du nom de personne gallo-romain lanarius et du suffixe acum qui signifie : la « terre de lanarius », « celui qui travaille la laine »[réf. nécessaire].
Histoire
Époque moderne
La paroisse de Lanneray. La liste des prieurs-curés est publiée par Beauhaire[2].
Dans les années précédant la Révolution et jusqu'au 4 novembre 1792, le prieur-curé est Jean-Henri Joliet (Chartres paroisse Sainte-Foy, 19 septembre 1752- Lanneray 18 février 1838) chanoine de Saint-Augustin. Pendant quelques mois à l'été 1785, il héberge son ancien ami de collège, Jacques Pierre Brissot, et son épouse[3]. Il est probablement le rédacteur des cahiers de doléances de Lanneray et de Saint-Denis-les-Ponts[4]. En avril 1796, alors qu'il est agent municipal de la commune, sa maison est saccagée par les Chouans et il doit se réfugier à Châteaudun[5]. De l'an VI à sa mort en 1838, il est le maire de la commune[2].
À la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, la seigneurie de la Touche-Hersant appartient à la famille de Théligny; puis elle est vendue en 1548 à Nicolas Le Jay, receveur des tailles à Orléans puis maître des comptes à Paris. Les Le Jay la conserve jusqu'à sa transmission au petit-fils de Louis Le Jay et Marie de Boisgautier, Guillaume Antoine de Montigny. Puis la seigneurie est vendue à deux reprises avant d'être cédée en 1775 à Louis Joseph de Pétigny (1723-1788), contrôleur des finances du comte de Provence, pour 200.000 livres. La famille de Pétigny, qui s'est illustrée entre autres avec François-Jules de Pétigny de Saint-Romain, est toujours propriétaire du château.
Entre le et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun, rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[7], dont Lanneray[8]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[9]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[10].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2016, la commune comptait 569 habitants[Note 1], en stagnation par rapport à 2010 (Eure-et-Loir : −0,23 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le château de la Touche-Hersant, datant des XVIe et XVIIIe siècles, se compose notamment d'un bâtiment de 1567, d'une chapelle de 1572 et d'un corps de logis du XVIIIe siècle ; il est entouré de douves et comporte deux tours d'angle, Inscrit MH (1982)[17] ;
Denis Vrain-Lucas (1818-1880), faussaire épistolier, né dans la commune ;
Jean-Pierre Coffe (1938-2016), critique gastronomique, animateur radio/TV, écrivain, acteur, mort dans la commune après y avoir habité plus de 40 ans[21].
Notes et références
Notes
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 494.
↑ ab et cJoseph Beauhaire, Diocèse de Chartres. Chronologie des évêques, des curés, des vicaires et des autres prêtres de ce diocèse depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, 1892, p. 285. Numérisé.
↑"Je m'arrachais à l'étude de la finance, avec laquelle je me livrais avec Clavière, et dont Mirabeau venait parfois s'occuper avec nous, pour aller passer l'été de 1785 avec un de mes anciens amis de collège, qui était prieur dans le Dunois. La campagne où demeurait Joliet n'était pas variée comme le charmant pays de la Suisse ou comme les bords de la Saône; mais enfin c'était la campagne, et quelques bois parsemés interrompaient la vue fastidieuse d'un terrain uni, et dont l'horizon était sans borne. [...] La bibliothèque du prieur me fournissait des livres qui occupèrent agréablement mes loisirs. J'étais libre, plus libre que chez moi, et je prenais à ma fantaisie ou la plume ou le râteau ; quelques jeux innocents et des conversations franches et amicales me délassaient de mes travaux. Tel fut mon plan de vie pendant ces trois-quatre mois de séjour à cette campagne, avec le bon prieur et quelques voisins. » Mémoires de Jacques Pierre Brissot, numérisés.
↑Onénisme Legrand, « Cahiers des doléances des paroisses de Lanneray et de St-Denis-les-Ponts 1789 », Bulletin de la Société dunoise : archéologie, histoire, sciences et arts, 6, 1890, p. 239-250. Numérisé..
↑Maurice Jusselin, L'administration du département d'Eure-et-Loir pendant la Révolution. La législation, les hommes, aperçus sur la politique (4 juin 1790-21 mars 1800), Chartres, Librairie Maurice Lester, 1935.
↑Abbé Peschot « La Touche-Hersant. Recherches historiques et généalogiques », Bulletin de la Société dunoise : archéologie, histoire, sciences et arts, 10, 1901-1904, p. 71-111. Numérisé sur gallica.
↑Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 44, , p.43 (lire en ligne).