Lalla Rami, née à Kenitra (Maroc), est une chanteuse rappeuse marocaine de la scène musicale française.
Biographie
Née à Kénitra, Lalla Rami grandit en écoutant du chaâbi, du rap US, des artistes comme Oum Kalthoum, Beyoncé, Whitney Houston et Nicki Minaj, admirant aussi l'art des shikhāt[n 1] – un répertoire qui se répercute dans les textes de ses chansons où se mêlent la darija, l'anglais et le français[1]. Elle déménage de Rabat à Paris vers 2019 et rencontre bientôt ses beatmakers DJ KennyBoy, Sébastien Boumati et BuldozBeats avec lesquels elle enregistre des dizaines de titres[2].
Après être apparue en featuring dans SMTH de Janis, son premier single est Inchallah en 2022[3]. Elle affirme que son ambition de chanteuse, son identité de femme trans, son islam et sa nationalité marocaine dont elle est fière sont liées[4]. Comme le note Daniel Nabil Maroun de l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign, Lalla Rami, au micro du podcast Jins, explique qu'elle refuse en même temps d'être enfermée dans des identités et que sa musique est universelle[5].
↑Pour une étude sur cette profession de chanteuse-danseuse au Maroc, voir Alessandra Ciucci, « Les musiciennes professionnelles au Maroc », Cahiers d’ethnomusicologie. Anciennement Cahiers de musiques traditionnelles, no 18, , p. 183–200 (ISSN1662-372X, lire en ligne, consulté le ).
↑Thémis Boudraham-Belkhadra, « 2022 leur appartient : Lalla Rami, rappeuse ambitieuse », Têtu, (lire en ligne, consulté le )
↑Alexandra Dumont, « Lalla Rami, la forte tête du rap français », PAUL.E Magazine, (lire en ligne, consulté le )
↑Queer (), Brut Présentation dans Marion Michel, « “Queer” sur BrutX, la scène rap aux couleurs de la communauté LGBQT+ », Télérama, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Daniel Nabil Maroun, « Transing the Maghreb: permeable performances of queerness in Abdellah Taïa, Nina Bouraoui, and beyond », Contemporary French Civilization, vol. 49, no 2, , p. 79–93 (ISSN0147-9156 et 2044-396X, DOI10.3828/cfc.2024.6, lire en ligne, consulté le )