Dans le nom hongroisMartonLajos, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français LajosMarton, où le prénom précède le nom.
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Lajos Marton est né en 1931 dans une famille paysanne à Pósfa, un village de l'ouest de la Hongrie. Excellent élève, il veut devenir officier, et intègre très vite l'état-major de l'armée de l'air où il a accès à des informations importantes sur l'organisation du Pacte de Varsovie. Il constitue des dossiers qu'il transmet à l'OTAN par l'intermédiaire de l'Ambassade des États-Unis. En , il participe à l'insurrection de Budapest, et lorsque les Soviétiques attaquent la Hongrie en , il prend la fuite vers la France (la justice hongroise le condamnera à mort par contumace en 1959).
Anticommuniste, il se lie à des milieux militants et militaires français, et participe à l'opération Résurrection en qui contribue à la prise de pouvoir en France de Charles de Gaulle.
Plus tard, il est recruté dans le commando du lieutenant-colonel Bastien-Thiry. Après l'attentat du Petit-Clamart contre de Gaulle, il parviendra à vivre dans la clandestinité pendant plus d'un an et sera condamné à mort par contumace.
Arrêté en , Lajos Marton a droit à un nouveau procès, où il écope d'une peine de 20 ans de prison. Comme la plupart des combattants de l'OAS, il sera gracié et libéré en 1968. Il obtient la nationalité française par son mariage en 1978.
En juillet-, Lajos Marton fait partie du Commando Omega en tant que "conseiller technique" dans le cadre de l'intervention de la DGSE au Tchad, pour préparer l'opération Manta qui repoussa une offensive sur le Tchad composée de rebelles tchadiens menés par Goukouni Oueddei et dirigée en sous-main par Mouammar Kadhafi.
Il conte ses souvenirs dans le livre Il faut tuer de Gaulle, publié en 2002, avec notamment des détails inédits sur l'attentat du Petit-Clamart. Ces mémoires sont éditées en 2003 en Hongrie sous le titre Meg kell ölni De Gaulle-t.
À partir de 2004, Lajos Marton effectue des démarches en Hongrie pour avoir accès aux archives secrètes communistes le concernant. Il obtient plus de 1 100 pages le concernant. Parmi toutes les informations révélées par ces archives secrètes, on y apprend notamment que les services secrets communistes hongrois ont essayé d'utiliser l'attentat du Petit-Clamart pour brouiller les relations franco-allemandes, en tentant de faire accréditer la thèse que les trois Hongrois de l'attentat avaient été recrutés par les services secrets ouest-allemands.
La découverte de ces documents secrets ainsi que le souhait de compléter son récit (en partie remanié par les Éditions du Rocher) a poussé Lajos Marton à rééditer ses mémoires en 2011, en France comme en Hongrie.
Ouvrages
Il faut tuer de Gaulle (Éditions du Rocher, 2002)
Traduction hongroise : Meg kell ölni De Gaulle-t, Kossuth Kiadó, 2003
Életem a Hazáé, Hatvannégy Vármegye Alapítvány a Magyarság Önrendelkezéséért, 2011
Traduction française : Ma vie pour la patrie, Boulogne-Billancourt, Éditions les amis du livre Européen, 376 p., 2012.
Traduction polonaise : Moje życie dla Ojczyzny!, Biała Podlaska, ARTE - Agencja wydawniczo-reklamowa, 2015