Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Hers-Mort, le ruisseau d'Escalquens et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Labège est une commune urbaine qui compte 4 316 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Labègeois ou Labègeoises.
Sur le plan historique et culturel, Labège fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues[4].
L'Hers-Mort, d'une longueur totale de 89,3 km, prend sa source dans la commune de Laurac (11) et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 40 communes[9].
Dans le nord-ouest du territoire communal se trouve son plus grand plan d'eau, le lac de la Justice.
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 734 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 5,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cugnaux à 15 km à vol d'oiseau[12], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[16] :
les « prairies à Jacinthe de Rome de la Ferme cinquante » (34 ha), couvrant 3 communes du département[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Labège est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 81 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (63 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (43,2 %), zones agricoles hétérogènes (29 %), zones urbanisées (19,8 %), terres arables (8 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
la ligne 79 part de la station de métro Ramonville jusqu'à Escalquens et Saint-Orens-de-Gameville en passant par le centre commercial de Labège et le pôle Innopole mais il existe une seconde branche qui dessert le centre-ville de Labège et qui a son terminus dans l'avenue Louis Couder située au nord de la commune ;
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Hers-Mort. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2022[21],[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 021 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 021 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1998, 2003, 2011, 2016, 2017, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
Une forme ancienne est Lapidea (villa), qui proviendrait d'un surnom latin Lapideus, ou de l'adjectif lapideus, en pierre[25].
Le nom est orthographié la Bège sur les cartes de Cassini (XVIIIe siècle) et d'État-Major (XIXe siècle)[26].
Histoire
Quelques traces romaines sont visibles à Labège. Mais aucun village n'est alors présent sur cette commune. Il s'agirait essentiellement d'un lieu de passage secondaire entre Toulouse et Narbonne, via Baziège[réf. nécessaire]. Même au Moyen Âge, l'habitat est dispersé. Il existe une église, mais annexe de la paroisse de Belberaud, et dont les dîmes sont perçues par le chapitre de Saint-Étienne.
Au XIVe siècle, une seigneurie de Labège existe dans des documents d'époque. Elle est achetée en 1360, avec celles de Drémil et d'Auzil, par le cardinal Hélie de Talleyrand-Périgord pour assurer des revenus au collège Saint-Front de Périgord (plus connu sous le nom de collège de Périgord) qu'il vient de fonder à Toulouse, collège qui en restera propriétaire pendant quatre siècles. Le village se forme alors autour de l'église dès la fin de la Renaissance.
Son blasonnement est : D'or aux deux pals de sable.
Politique et administration
La mairie
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 3 500 habitants et 4 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-sept[27],[28].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du Sicoval[38].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].
En 2022, la commune comptait 4 316 habitants[Note 6], en évolution de +4,83 % par rapport à 2016 (Haute-Garonne : +8,02 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 1 529 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 3 441 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 25 530 €[I 6] (23 140 € dans le département[I 7]). 56 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 8] (55,3 % dans le département).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 2 762 personnes, parmi lesquelles on compte 62,5 % d'actifs (55,8 % ayant un emploi et 6,7 % de chômeurs) et 37,5 % d'inactifs[Note 9],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 14 267 emplois en 2018, contre 12 350 en 2013 et 12 475 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 558, soit un indicateur de concentration d'emploi de 915,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51 %[I 12].
Sur ces 1 558 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 416 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 79,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,2 % les transports en commun, 9,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
1 664 établissements[Note 10] sont implantés à Labège au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
1 664
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
83
4,9 %
(5,7 %)
Construction
91
5,5 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
442
26,6 %
(25,9 %)
Information et communication
202
12,1 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
129
7,8 %
(3,8 %)
Activités immobilières
58
3,5 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
441
26,5 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
144
8,7 %
(16,6 %)
Autres activités de services
74
4,4 %
(7,9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,6 % du nombre total d'établissements de la commune (442 sur les 1664 entreprises implantées à Labège), contre 25,9 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[47] :
Scalian DS, conseil en systèmes et logiciels informatiques (109 651 k€)
Bernard Pages, commerce de gros (commerce interentreprises) de minerais et métaux (91 349 k€)
Scalian Op, conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (71 322 k€)
Premium Auto Distribution, commerce de voitures et de véhicules automobiles légers (61 848 k€)
Plastisud, fabrication de moules et modèles (55 119 k€)
La commune est constituée de deux pôles complètement différents. Au nord-ouest vers Toulouse, se trouve Labège Innopole rebaptisé Enova[48], le centre économique de la commune avec des centres commerciaux (centre commercial Carrefour Labège 2), un cinémaGaumont, des restaurants et de nombreuses entreprises (Diagora, Sud Radio) ainsi que l'IoT Valley, une communauté d'entreprises (e.g. Sigfox, Donecle) spécialisée dans l'internet des objets.
Au sud-est se trouve le pôle résidentiel avec Labège-village qui est le village avec ses commerces de proximité et la plupart de ses habitants. Ces deux zones sont séparées par une zone verte.
La première école primaire a été décidée par le conseil municipal le . Pascal Avignon qui exerçait déjà sur la commune en tant qu’instituteur libre a été nommé instituteur. Auparavant l'instruction était donnée par les curés de la paroisse[52].
Le basket-ball est en 2017 sous la tutelle du Basket Labège Auzeville Club qui associe les équipes de Labège et d'Auzeville Tolosane.
Auparavant, ce sport se pratiquait sous l'égide du foyer rural. Le premier "terrain" dans les années 1963 environ était la place du village. Plus tard, un terrain fut aménagé derrière la mairie, à côté de l'ancienne école primaire. Les encadrants étaient des bénévoles, la responsable du club a amené les enfants (garçons et filles) en gravissant au plus haut des échelons régionaux.
Le Pétanque Club Labégeois, créé en 1962, s'est doté le , d'un boulodrome couvert.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La place Saint-Barthélemy avec sa maison de maître ornée d'un cadran solaire, de 1906, la Maison Pastel et la Maison Salvan, le restaurant et la sculpture-fontaine. De la place partent la rue Baratou en direction de Castanet, la rue de la Mairie et la rue de l'Ancien Château qui passe devant l'église et ceinture le reste du vieux village.
La maison Salvan, espace consacré à l'art contemporain (expositions et résidences d'artistes nationaux et internationaux), mais également à la création contemporaine (concerts, conférences, atelier pédagogiques, etc.)[54].
Église Saint-Barthélemy du XIXe siècle ; il est fait mention d'une première église en 1232 ; plusieurs églises brûlées et reconstruites, notamment la deuxième de 1518 à 1570, détruite par les Huguenots.
L'ancien presbytère aujourd'hui école de musique dédiée à Claude Nougaro.
Les fontaines Saint-Sernin et du Laurier sont connues pour leurs eaux curatives. Une légende raconte que saint Sernin se serait arrêté à Labège et donna à la fontaine de Saint-Sernin le pouvoir de guérir.
Place Saint-Barthélemy - maison de maître
Cadran solaire de 1906
La façade de l'église Saint-Barthélemy.
L'école de musique Claude-Nougaro
Pigeonnier du Bouysset.
Le monument aux morts
Personnalités liées à la commune
Le , le curé Druilhe est élu premier maire de Labège[55].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Toulouse, il y a une ville-centre et 80 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[50].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Le nouveau maire de Labège : "pas un transfuge de l'ex-UMP" », La Tribune Toulouse, (lire en ligne). « Je n'ai jamais été adhérent ou même sympathisant de l'UMP (aujourd'hui Les Républicains), nous affirme-t-il aujourd'hui. Je tiens d'ailleurs à souligner que je suis adhérent du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV) depuis 2015. »