L'année de sa sortie, il est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, devenant le premier long-métrage de fiction québécois présenté sur la croisette[1]. Il connaît par la suite le succès auprès du public français, récoltant près de 300 000 entrées en salle[2].
Synopsis
Bernadette, femme d'avocat, quitte la vie urbaine pour aller vivre à la campagne avec son fils de 5 ans. Elle y rencontre Thomas, un paysan qui conteste les monopoles dans l’agro-alimentaire. Dans sa représentation naïve, le retour à la terre, fort populaire chez les intellectuels des années 1970, fournit la principale cible à l’ironie de Gilles Carle.
Quand elle met les pieds sur la vraie terre, elle découvre que les feuilles multicolores recouvrent souvent une bonne couche de boue, que des effluves de merde traversent souvent l'air pur de la campagne, que la tranquillité n'existe nulle part, que la simplicité des gens n'apparaît qu'occasionnellement et toujours comme une victoire sur la complexité de la vie. À son tour et un peu malgré elle, Bernadette reprend ce regard.
La quête de la vraie nature se transforme alors en la reconnaissance de plusieurs natures vraies. À travers la découverte du pays réel multiforme, Bernadette découvre la multi-dimensionnalité de sa « vraie nature ».
Réception critique
Le film est l'un des rares films québécois à avoir obtenu la cote Remarquable par Mediafilm, qui est la seconde plus haute note possible selon la grille d'évaluation de l'agence[3]. En 1973, il est le candidat du Canada pour l'Oscar du meilleur film international mais n'est pas sélectionné parmi les finalistes.
Le film ne connaît toutefois pas le même succès au Québec[2], bien qu'il ait été récompensé de cinq prix au Palmarès du film canadien[4]. Il est néanmoins désigné rétrospectivement comme œuvre majeure dans plusieurs listes dont un sondage mené dans le cadre du Festival international du film de Toronto en 1984 et un sondage en 2016[4].
La bande originale du film La Vraie Nature de Bernadette composée par Pierre F. Brault a été éditée chez Disques Cinémusique en 2003. Le programme de ce CD comprend d'autres musiques de films du même compositeur pour le même réalisateur.
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par le Canada ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.