La Pouëze
La Pouëze est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire. Le , elle fusionne avec les trois communes : Brain-sur-Longuenée, Gené et Vern-d'Anjou pour donner naissance à la nouvelle commune d'Erdre-en-Anjou qui prend le statut de commune nouvelle, les quatre communes fusionnées prenant le statut de commune déléguée. GéographieLocalisationLe territoire de la commune est situé au nord-ouest d'Angers à 26 km et au sud-est de Segré à 16 km, dans le Haut-Anjou. Autour se trouvent les communes de Vern-d'Anjou (à l'ouest et au nord), de Brain-sur-Longuenée (au nord - nord-est), de Saint-Clément-de-la-Place (à l'est), de Bécon-les-Granits (au sud) et du Louroux-Béconnais (au sud-ouest). La Pouëze est intégrée à la communauté de communes Ouest Anjou et à la paroisse de la Trinité-en-Longuenée. TopographieC'est un territoire inscrit dans le Massif armoricain avec des altitudes qui varient entre 50 et 90 mètres. C'est sur la commune de La Pouëze que se trouve la source de l'Erdre (qui se jette dans la Loire à Nantes) et la source du Brionneau (petit ruisseau qui se jette dans l'étang Saint-Nicolas à Angers). Terre bocagère vouée à la polyculture et notamment à l'élevage laitier, La Pouëze est bordée au nord-est par la forêt domaniale de Longuenée dont une petite partie est pouèzéenne (parcelles privées). L'agriculture n'est pas le secteur économique prédominant de La Pouëze (contrairement aux communes des alentours), car c'est une commune de tradition industrielle. Les mines d'ardoise, exploitées depuis des siècles, ont marqué le paysage pouèzéen (carrières constituées de collines de blocs d'ardoise, d'étangs artificiels et de chevalement au nord-est du bourg) et ont concurrencé en Maine-et-Loire celles de Trélazé et de Noyant-Bel-Air. Cette industrie, en crise dans les années 1970-1980, a connu une restructuration mais l'usine de chaussures Éram a permis de maintenir une activité importante[réf. nécessaire]. HydrographieC'est dans l'étang du Clairet, à l'altitude de 63,40 m, que l'Erdre prend sa source (altitude du bourg distant de 3 km : 71,816 m). L'Erdre est le dernier affluent de la rive droite de la Loire, qu'elle rejoint à Nantes après avoir parcouru 103 km, dont 27,5 km en Maine-et-Loire, traversant les communes de La Pouëze, Le Louroux-Béconnais, Vern-d'Anjou, La Cornuaille, Angrie, Candé et Freigné. La vallée de l'Erdre est un site classé. Au départ de La Pouëze, un circuit de randonnée passe à la source de l'Erdre. Le ruisseau du Brionneau prend sa source à la Pouëze, au nord-ouest de la Mulière, D 961 et se jette dans l'étang Saint-Nicolas à Avrillé avant de rejoindre la Maine à Angers, à travers le parc Balzac. Un autre petit ruisseau qui vient du parc de La Villenière, appelé le petit Brionneau, le rejoint au nord-est du village après avoir traversé la propriété du docteur Morel, d'où le nom de cette maison du XVIIIe siècle, le Brionneau [1].
Forêt et espaces vertsLe parc de la VillenièreLe parc qui s'étend autour du château a été dessiné par le comte de Choulot. Il est maintenant[Depuis quand ?] du domaine public. Son aménagement réserve une grande partie boisée sillonnée d'allées. Une autre partie rassemble toutes les activités sportives (terrains de football, de tennis, salle omnisports, salle de boule de fort). Dans la grande prairie, traversée par l'allée du château, un vieux chêne pousse depuis plus d'un siècle. Un autre arbre important grandit près de la salle omnisports ; c'est le tilleul Arbre de la liberté planté en 1989 lors du bicentenaire de la Révolution française[réf. nécessaire]. La forêt de LonguenéeLa forêt de Longuenée est proche de La Pouëze. Dix-huit hectares sur les 580 de sa surface totale sont sur cette commune. Le chemin des Charbonniers, en lisière de la forêt est la limite des communes de Brain sur Longuenée et La Pouëze. Ce chemin doit sans doute son nom à l'activité liée à la forêt. Au XVIIIe siècle, la surface de la forêt était beaucoup plus importante. Une partie de la population exploitait le bois, fabriquait le charbon et des fagots qui étaient vendus à Angers. Pour faciliter l'écoulement de ces produits par la rivière Mayenne, la communauté de La Pouëze demandait une route en 1787 passant par Brain[réf. nécessaire]. La forêt favorisait aussi la lutte entre gabelous et faux-sauniers qui s'y cachaient, ce que déploraient les villageois à la veille de la Révolution. Quelques années plus tard, elle servit de cachette aux soldats vendéens (dont Talour de la Cartrie)[réf. nécessaire]. Le circuit de randonnée tour de la Pouëze permet de découvrir cette bordure de forêt, d'y pénétrer et de communiquer avec les circuits de Brain-sur-Longuenée.
UrbanismeLa population de La Pouëze se regroupe essentiellement dans le bourg (traversé par l'axe routier Cholet-Segré), en expansion, avec la construction récente[Quand ?] de deux lotissements (à l'ouest et à l'est) qui indique que la commune est rattrapée par la périurbanisation d'Angers. En plus du bourg et autour de lui se trouvent rattachés trois « quartiers » périphériques : l'ancien village de Sainte-Émérance (autour de la chapelle du même nom, au sud-est), la cité ouvrière des Pouëzettes (au nord) et le quartier ardoisier de la Carterie (au nord-est). Le reste de la commune est constitué essentiellement de fermes ou de maisons isolées, les hameaux restant rares (la Lande, Chantepie, etc.). ToponymieLa Pouëze est connue depuis le XIe siècle sous les formes de La Poysa (1040)[2], Puzia (1060)[2], Putia (1082)[2]. La graphie La Pouèze apparaît dès 1214[2]. Ce nom vient de l'ancien français qui veut dire « terre dépouillée ». Il dérive du latin putare, tailler, émonder qui désigne un défrichement de forêt et qui rappelle la proximité de la forêt de Longuenée[3][réf. incomplète]. Une autre explication est avancée. Le mot latin pisum, pois (le légume) peut avoir connu une évolution en poise. En Anjou, le pois qui se prononce « poué » est plus précisément le haricot sec. Une terre de culture de haricots pourrait en effet expliquer la présence de sainte Émérance que l'on venait implorer pour que cessent les maux de ventre.[réf. nécessaire] HistoireJehan de la Poëze vivait à la Pouëze en l'an 950. Cette famille fut très puissante en Anjou pendant trois siècles. Vers l'an 1250, elle partit dans les Mauges. Elle vécut peut-être dans le castrum Putia[réf. nécessaire]. Les nombreux descendants disséminés en France se sont retrouvés vers 2003 dans le village, à la recherche de leurs origines. À la chapelle Sainte-Émérance, le comte Jacques de la Poëze a offert et fait fixer une plaque avec leur blason : trois bandes sombres évoquant trois frères morts lors d'une croisade. Un message d'amitié y est gravé : « Gardons la mémoire du passé pour donner des racines au temps qui vient ».[pertinence contestée] Le , la commune fusionne au sein de la commune d'Erdre-en-Anjou[4]. Politique et administrationAdministration actuelleDepuis le La Pouëze constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Erdre-en-Anjou et dispose d'un maire délégué[4]. Administration ancienne
IntercommunalitéLa commune était membre de la communauté de communes Ouest-Anjou[8], elle-même membre du syndicat mixte Pays de l'Anjou bleu, Pays segréen. Autres circonscriptionsJusqu'en 2014, La Pouëze fait partie du canton du Lion-d'Angers et de l'arrondissement de Segré[9]. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune est alors rattachée au canton de Chalonnes-sur-Loire, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[10]. Après la création de la nouvelle commune Erdre-en-Anjou de , la Pouëze est de nouveau rattachée au canton du Lion-d'Angers[réf. souhaitée]. Population et sociétéÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12],[Note 1]. En 2013, la commune comptait 1 913 habitants, en évolution de +12 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,5 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
SantéEnseignementLa Pouëze comporte trois écoles :
Autres équipementsLe théâtre de l'ardoise est le nom donné à l'ancienne salle des fêtes depuis sa rénovation en 2000. Il est situé en face de la mairie. Il peut accueillir 120 personnes. En 1932, l'abbé Guyard est à l'origine de cette construction. Tout d'abord, il crée une association d'éducation populaire, achète le terrain à la commune sur les anciennes dépendances du presbytère et fait construire la salle de 29 m de long sur 10 de large et 6,5 de haut. Une grande variété d'activités y sont pratiquées : théâtre, jeux, cinéma, patronage, gymnastique. Au cours de l'invasion allemande, elle sert de refuge aux nombreux réfugiés et soldats de passage. Elle subit au cours du temps des modifications dans ses statuts mais aussi dans sa conception. En 1952, elle s'équipe d'une cabine, d'un projecteur, d'une scène, avec coulisses, vestiaire, de fauteuils pour des séances régulières de cinéma avec Ouest-Sonor. En 1967, la commune loue la salle, le bail précise qu'elle sera mise à disposition de toutes les sociétés locales de manière équitable. En 1976, la commune rachète la salle des Fêtes. Cette salle est très utilisée par les écoles pour leurs fêtes, par les troupes théâtrales locales et pour des séances de cinéma. En 2000, la salle entièrement rénovée, devient moderne, confortable et dispose de matériel technique de pointe. Son nom de théâtre lui va bien et l'Ardoise reste le symbole du village. Son utilisation est étendue à la communauté de communes Ouest-Anjou et régulièrement des spectacles y sont présentés en plus des spectacles locaux[17]. ÉconomieTissu économiqueSur 95 établissements présents sur la commune à fin 2010, 24 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 15 % du secteur de la construction, 39 % de celui du commerce et des services et 14 % du secteur de l'administration et de la santé[18]. AgricultureL'agriculture est un secteur d'activité important : en 2007, la commune comptait 22 exploitations (9 en exploitation individuelle et 13 en société). La Pouëze est une commune d'élevage, en majorité pour la production de lait mais aussi pour la viande. Ces quantités sont importantes et représentent 6 litres de lait et 1,4 kg de viande par jour et par habitant de la commune. Elle ne compte qu'une exploitation céréalière[19]. TourismeLa commune propose trois circuits de randonnée au départ du parc de la Villenière :
Culture locale et patrimoineÉdifices civilsMairieLa Mairie s'est installée dans le presbytère rénové à l'identique en . Cette bâtisse a été construite en 1627 comme en témoigne la date sculptée sur la fenêtre au-dessus de la porte d'entrée. Ce sont les travaux de restauration du bâtiment qui ont permis de découvrir cette date car jusqu'à ce jour, on ne connaissait qu'une pierre gravée conservée au presbytère et qui porte l'inscription suivante : « J'ai été posée le par M. Louis Maugars, prêtre curé, seigneur de cette paroisse ». Cette pierre en tuffeau, bien conservée, est maintenant scellée dans le mur de l'escalier menant au premier étage. Autour du presbytère s'étendait son domaine avec potager, garenne, vigne, prairie, jardin avec dans le fond, côté est, des douves communiquant avec le carré d'eau d'Arquenay et de nombreuses dépendances, boulangerie, basse-cour, fuye, étable, écurie. Le curé devait son titre de seigneur au roi Louis XI qui fonda Sainte-Émérance comme annexe de la cure. Le presbytère prit la place de l'ancienne mairie au 45 rue Principale dans la maison signalée par une plaque où l'on peut lire : « En souvenir de sa famille qui donna quatre maires à la Pouëze, Francis Bréchet-Lepage a légué sa maison à ses concitoyens reconnaissants - 1934 ». Le château de la VillenièreLe mot Villenière vient du latin Villa Lineris qui en 1123 signifie « village où on cultive le lin ». Au fil du temps, Ville Linières s'est contracté en Villenière. Au XIIe siècle, le domaine appartenait à l'église de Nantes puis il a été la propriété de plusieurs grandes familles avant d'être acquis en 1736 par Jean-Jacques Talour de la Cartrie, maître ordinaire de la chambre des comptes de Bretagne, membre de l'académie d'Angers. À sa mort en 1768, le domaine revint à son frère Guy-Barthélémy qui en fit cadeau à son fils Toussaint-Ambroise lors de son mariage en 1768.(voir dans "personnalités liées à La Pouëze"). Le domaine fut vendu en 1810 au vicomte Gabriel Amys du Ponceau. C'est lui qui fit restaurer le château puis ajouter deux tourelles carrées aux extrémités de la façade. Il fit sculpter ses armoiries sur le fronton : d'argent au chevron brisé de gueules (rouge) accompagné de trois feuilles de vigne de sinople (vert) ; et celles de Madame : d'argent à trois coquilles de gueules ; tenant : un lévrier colleté de gueules ; supports : un lion couché, des branches de laurier, une croix de Malte avec colombe, le tout surmonté de la couronne de vicomte. On retrouve une ressemblance d'architecture avec le château de Montgeoffroy à Mazé (Maine-et-Loire). La longue façade et les bâtiments de service encadrent la cour d'honneur qui s'ouvre sur la grande prairie, traversée d'une avenue jusqu'à la belle grille en fer forgé. Le château devint la propriété de M. de la Rochebrochard d'Auzay vers 1870. Les ardoisières d'Angers en firent l'acquisition ensuite pour y loger des cadres et des ouvriers. La commune l'acheta en 1979 et le fit restaurer ainsi que les bâtiments de service par l'intermédiaire de Habitat 49, société d'habitation à loyer modéré (HLM) pour en faire une vingtaine de logements locatifs. Le château de l'Anjouère
En 1597, les terres d'Armaillé et de l'Anjouère étaient la possession de la famille Saint Offange dont trois frères se sont rendus célèbres dans le parti angevin de la Ligue contre les Huguenots ; deux autres furent abbés de Saint-Maur au Thoureil : Magdelon Alexandre de Saint-Offange puis André de Saint-Offange, au début du XVIIe siècle. L'ancien manoir d'Armaillé à la Pouëze, puis l'Anjouère furent ensuite les demeures successives de la famille De Terves. Ces demeures étaient des fermes fortifiées avec fossés, ponts-levis. René de Terves (1672-1715), seigneur de Glande, de la Guerillière et de l'Anjouère, fut marié deux fois, il eut treize enfants. Son fils Pierre de Terves (1708-1765), seigneur de l'Anjouère et d'Armaillé se maria avec sa cousine Louise Marguerite Modeste de Collasseau de la Machefoliere. Leur fils, Pierre Charles de Terves (1732-1804) se maria avec Eulalie Victoire Hullin de la Selle (1742-1827) ; ils héritèrent de l'ancien château de la Beuvrière[20], alors paroisse de Brain-sur-Longuenée, aujourd'hui commune de Grez-Neuville. Eulalie de Terves vécut la Révolution avec beaucoup de douleurs et de courage. Son frère, son mari et ses fils émigrèrent. Trois de ses fils revinrent dans la chouannerie, deux furent tués au combat. Trois de ses filles furent emprisonnées à la prison de Montreuil-Bellay, elles y moururent, dans ses bras, de misère et de mauvais traitements. Sa fille Marie Anne Adélaïde de Terves épousa Paul Esprit Marie de Richeteau de la Coindrie. Veuve en 1818, elle hérita de l'Anjouère [21] en 1827. Leur fille Marie Charlotte Adélaïde de Richeteau épousa Amant Hippolyte Tripier de Lozé. En 1878, leur fils Paul Joseph Hippolyte de Lozé fit construire l'actuel château (architecte Pierre Tendron) ; il fit graver le blason de la famille Tripier de Lozé au-dessus de la porte d'entrée nord. En 2006, les terres (278 ha) et l'actuel château de l'Anjouère deviennent un centre de recherche et d'expérimentation du végétal pour la région du Segréen. Le Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (GEVES) est un groupement d'intérêt public fondé par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA)[22]. ArdoisièresLes ardoisières de La Pouëze sont l'un des trois sites d'extraction d'ardoises du Maine-et-Loire avec celles de Trélazé et de Noyant-la-Gravoyère. Exploitées du XVe siècle jusqu'à la fin du XXe siècle, elles ont connu leur apogée entre 1850 et 1980. Les carrières demeurent des témoignages qui marquent le paysage au nord du bourg par l'existence de collines de blocs d'ardoise et d'étangs artificiels. Le chevalement en bois qui s'est effondré en 2011 et qui couvrait un puits de mine depuis 1923 a été reconstruit à l'identique en 2014 au titre de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine minier. Édifices religieuxL'égliseL'église a été reconstruite en 1838 sur les ruines de l'ancienne dont l'origine remonterait au Xe siècle. Elle est dédiée à saint Victor de Marseille. Elle ouvrait dans le cimetière et était orientée est-ouest comme la plupart des églises. Lors de sa reconstruction en 1838, elle est inversée de manière à créer une place de l'église et en faciliter l'accès ; seul le clocher est conservé. En 1865, l'église est devenue trop petite. La population a beaucoup augmenté en raison du développement des ardoisières. Elle est agrandie sur le cimetière. On refait un chœur plus grand en y adjoignant un second transept ce qui lui donne la forme originale d'une croix de Lorraine. Cette nouvelle partie massive est de style néo-gothique, les voûtes étant sur croisées d'ogives. À l'intérieur, dans le second transept à droite, un remarquable vitrail aux riches couleurs est classé. Il est l'œuvre de Fournier de Tours. Il représente saint François d'Assise essayant de convertir — en vain — le sultan d'Égypte, entouré de personnages enturbannés, de sphinx, d'obélisques. Le chemin de croix en ardoise a été réalisé en 1987 par M. Robin, sculpteur angevin. Le clocher est orné d'une flèche d'ardoise polygonale. La chapelle Sainte-ÉméranceÀ la fin du XVe siècle, Louis XI convoitait l'Anjou (province appartenant à son oncle le roi René) pour agrandir le royaume de France. Il aimait venir y chasser avec son ami Louis de Beaumont, seigneur du Plessis-Macé, tout en surveillant l'héritage. Au cours d'une partie de chasse en forêt de Longuenée qui s'étendait alors jusqu'au Plessis-Macé, il fut pris de violentes coliques « qui le plièrent en deux et le culbutèrent sur le gazon ». Jean Bourré, son trésorier, seigneur du Plessis-Bourré, qui l'accompagnait, lui conseilla d'invoquer sainte Émérance, qui avait un oratoire à La Pouëze, village tout proche et qui guérissait des maux de ventre. Il l'implora, il fut guéri et il promit de faire construire une chapelle à la place de l'oratoire. La chapelle fut construite en 1472. Il lui fit faire une belle statue en argent doré y fit transporter des reliques de la sainte. La chapelle Saint-BarthélémyLa chapelle Saint-Barthélémy se trouvait autrefois à un carrefour de grandes communications. Les chemins d'Angers à Candé, du Lion-d'Angers à Ingrandes et de Bécon-les-Granits à Loiré s'y croisaient. Ces chemins menaient vers le Poitou et la Bretagne. Ce carrefour était situé, de plus, à la limite de trois paroisses : La Pouëze, Le Louroux Béconnais et Bécon-les-Granits. Ce lieu était donc propice aux rencontres de marchands, de voyageurs et des habitants des villages voisins. On y construisit une chapelle et une foire importante s'y développa. La chapelle est située sur le terrain privé de la ferme du même nom (propriété de M. Lherbette, ancien maire). On ne connaît pas la date de sa construction. Au XVe siècle, Louis XI la gratifia d'une statue en argent de saint Barthélémy qui fut fondue à la Révolution. Le retable actuel en bois de chêne est du XVIIe siècle. Elle fut reconstruite et bénie en 1724. La foire de Saint-Barthélémy a toujours eu lieu le , jour du saint patron. On en parle déjà en 1453. Elle s'étendait sur des landes autour de la chapelle, une partie située sur la ferme de Saint-Barthélémy, paroisse de la Pouëze, l'autre partie, au-delà du grand chemin dans les paroisses de Bécon-les-Granits et du Louroux-Béconnais. Le jour de la foire, les taxes étaient perçues par deux seigneuries : celle du Plessis-Macé dont dépendait Saint-Barthélémy et celle de Bécon pour les autres terres mais les deux seigneuries avaient le même seigneur Walsh de Serrant. À la Révolution, l'église fut fermée et la foire interdite en 1794 car elle devenait un lieu d'agitation. « Des chouans étaient venus et y menaient grand tapage ». La foire reprit plus tard dans la prairie devant le château de la Villenière (à la suite du défrichement des landes) et n'existe plus depuis quelques années[Quand ?][23]. L'oratoire Saint-AntoineIl a été édifié sur la D 101, route qui mène à Saint-Barthélémy, en hommage à saint Antoine le Grand, l'ermite d'Égypte, avec son cochon. On lui jetait même des pièces de monnaie à travers les barreaux de la porte, confusion sans doute avec saint Antoine de Padoue, invoqué dans la recherche des objets perdus. La statue de saint Antoine représente un moine qui porte un bâton dans sa main gauche et qui foule aux pieds un animal qui semble être un cochon. Ses yeux sévères ont causé quelques frayeurs aux gamins de la Pouëze qui n'osaient passer devant l'oratoire. Un dicton concerne la statue : « Saint Antoine chaffourait les bons d'avec les cochons » (chaffourer : terme local veut dire chasser, séparer). La statue de saint Antoine a été transférée à la chapelle Sainte-Émérance [24]. Les sites de la communeLa butte de la grand'PouëzeSituée en face de la majestueuse grille du château de la Villenière, cette butte boisée reste une énigme. Est-ce une ancienne motte castrale sur laquelle aurait pu se trouver le Castrum Putia, pris de force et incendié par Geoffroy Rorgon en 1086, comme il est dit dans une charte de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers ? D'autres parlent des déblais d'une exploitation minière (d'or) d'une époque incertaine. L'étang qui est à son pied, se nomme "la grand' Pouëze". Il a servi pendant très longtemps de lavoir[25]. Les moulins à ventLes moulins étaient aussi des postes de surveillance avec leurs messages codés :
Les ailes étaient toujours orientées vers le lieu de l'événement. Douze moulins ont été recensés sur le territoire de la commune. Ceux de la Fouillée, de Goulevent, de la Culée existaient au XVIIIe siècle ou avant. Les autres datent de la fin du XVIIIe siècle ou début du XIXe siècle. On y broyait des céréales. Plusieurs moulins étaient de type chandelier (cabine de bois tournant à 360° sur un pivot construit en pierres, le mécanisme se trouvant dans la cabine). Seuls les moulins de Villetalour, des Nouettes, de Chantepie et l'un de Sainte-Émérance étaient de type tourelle (construction en pierres, dont seul le toit tournait de 360°). Le moulin de Villetalour a servi de logement aux prisonniers allemands qui travaillaient aux ardoisières après la libération[26].
Personnalités liées à la commune
Voir aussiBibliographieArticles connexesLiens externesNotes et référencesNotes
Références
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