D'après la légende, Émérentienne était esclave, fille de la nourrice de sainte Agnès. Convertie au christianisme par l'exemple de sa sœur de lait, dont elle était très proche, elle assista à son martyre et après sa mort, allait tous les jours prier sur sa tombe. Elle fut donc reconnue comme chrétienne et lapidée alors qu'elle était auprès du tombeau d'Agnès. Elle mourut en 304.
À Dicy, plusieurs statues de sainte Émérentienne sont conservées dans l'église Saint-Sébastien. Une fontaine « miraculeuse », aujourd'hui disparue, lui était dédiée sur le territoire de la commune. La coutume était d'y plonger des linges puis de les appliquer sur les enfants pour les préserver ou les guérir d'indispositions (selon les notes historiques sur Dicy par l'Abbé Régnier)[4].
À Villedieu-les-Poêles, l'église paroissiale conserve une statue de sainte Émérentienne.
À Hirel se trouve une statue en bois polychrome du XVIIIe siècle, mesurant 133 cm[5].
Un tableau derrière l'autel de la chapelle Saint-Fiacre de Radenac représente la sainte. Sur l'autel, une statue la représente tenant ses entrailles[6].
Au XIVe siècle, dans la cour du Prieuré de Vendanger, au Guédeniau, la Fontaine Saint-Émérance est réputée pour guérir la peste[7].
Représentation et invocation
Elle est invoquée pour guérir les maux de ventre. Pris de coliques, le roi Louis XI chassant en forêt de Longuenée invoqua sainte Émérance. En remerciement de sa guérison, il fit reconstruire la chapelle de La Pouëze[8].
Émérance est représentée portant des cailloux (ceux de sa lapidation) dans son tablier — ces pierres figurent celles avec lesquelles elle a été lapidée, probablement en 303 — ou le ventre ouvert, laissant voir les entrailles.
↑Guy Philippart, Histoire internationale de la littérature hagiographique latine et vernaculaire en Occident des origines à 1550, Éditeur Brepols, , p. 395.
↑Robert Dauvergne, « Enquête sur une statue de l'église de Trimer », Si Pleugeuneuc et ses environs m'étaient contés, no 34, , Saint-Malo, Imprimerie Duplitech, p. 20-23.