Conçue essentiellement pour être un journal de mode et de littérature, la revue était l’un des revues de mode pionniers qui, dans les années 1820, ont brisé le monopole détenu auparavant par le Journal des dames et des modes pour le surpasser. Avec son rival le Follet, il est devenu l’une des revues de mode français les plus en vogue des années 1800, dans la première moitié du siècle, lorsque l’industrie des revues de mode en France a explosé avec de nouveaux titres. La grande majorité de ses concurrents, à l'exception du Follet, n’ont obtenu que quelques années de succès avant d'être remplacés par de nouveaux, tout aussi éphémères, alors que la Mode connaissait une popularité plus longue. Décrite comme exclusive et de haute qualité, elle s’adressait au cercle Saint Germain de Paris, c’est-à-dire la clientèle noble, et elle fut longtemps populaire auprès de cette couche sociale.
Malgré sa popularité auprès de la clientèle à laquelle il s'adressait, cette revue n’a jamais été vraiment financièrement rentable, et les saisies se succédaient, dans les bureaux de la rue du Helder, avec une prodigieuse rapidité qui tenait du prodige, et la vogue du journal s’en augmentait d'autant[1]. Il a dû mettre fin à ses activités lorsque ses abonnés de marque se sont mis à le boycotter lorsqu’il a commencé à suivre l'innovation consistant à insérer des écarts publicitaires pour les couturières et les tailleurs individuels.
Notes et références
Notes
↑Ce dernier, qui n’a eu que transitoirement le titre de directeur de la Mode, a néanmoins décidé de changer la périodicité de la revue de quatre fois par mois à six ; seulement, l’abonné ne trouvait guère à ce changement, qui ne fut d’ailleurs que de courte durée, qu’un avantage assez minime car la matière de chaque livraison était diminuée d’autant. Voir Barbat, op. cit.