Pierre Lamaizière dit Léon et son fils Marcel sont deux architectes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe qui ont marqué le paysage urbain stéphanois, mais également de nombreux bâtiments en France comme les Nouvelles Galeries.
Biographie
Pierre, dit Léon Lamaizière, architecte en chef de la ville de Saint-Étienne (d'après Auguste Berthon, 1898).Les Nouvelles Galeries, rue Gambetta à Saint-Étienne.Marcel Lamaizière, fils de Léon.
Pierre Lamaizière, né à Saisy (Saône-et-Loire) le [1], est le fils de Jean Lamaizière, cultivateur, et de Claudine Royer. Il entre en 1874 comme dessinateur au bureau d’architecture de la ville de Saint-Étienne. Sa carrière est rapide : en 1880, il ouvre une agence d’architecture rue Marengo et en 1885 il est nommé architecte en chef de la ville. En 1902, il quitte son poste d'architecte de la ville et ouvre une nouvelle agence plus grande au 5, place Mi-Carême (actuelle place Jean-Plotton)[2].
Son fils, Marcel Claude Léon Lamaizière, né de sa première femme Jeanne Bernard à Saint-Étienne (Loire) le , dans le domicile familial au 20, rue Marengo[3] et parti à Paris pour l'école des Beaux-Arts, rejoint son père en 1905, juste après son mariage avec Juliette Lucile Mongredien.
Les Lamaizière œuvrent en particulier à la décoration intérieure et à la réalisation des façades. Ils se distinguent dans de nombreux domaines architecturaux : maisons, hôtels particuliers, logements sociaux, édifices industriels, magasins... Le père, architecte de formation, s'occupe plutôt de la conduite de chantier et de la négociation, tandis que le fils, artiste de formation, se charge plutôt du dessin[2].
Marcel Lamaizière meurt toutefois le et son père cède, deux ans plus tard, l'agence à deux de leurs collaborateurs Pierre Mas et Francisque Martin. À la fin de sa vie, il se retire à Annecy où il meurt le .
France
Les Nouvelles Galeries à Angers.
Les architectes ont réalisé des œuvres dans toute la France :
Magasins :
Les Nouvelles galeries d'Agen entre 1911 et 1913[4]
Bâtiment de La Loire républicaine (place Jean-Jaurès) en 1907-1908.
La Société des Houillères devenue Grand Hôtel (avenue de la Libération) en 1913-1914, 1923
l'école de la Baraillère à Saint-Jean-Bonnefonds[16]
Monuments :
Monument Dorian en 1905.
Monument Francis Garnier en 1902.
Héritage
En 1988, un fonds de 50 000 plans et 800 dossiers est déposé aux archives municipales de Saint-Étienne par l'architecte Michel Goyet ; il constitue la somme des travaux des Lamaizière et de leurs successeurs.
Une rue de Saint-Étienne porte le nom de Léon Lamaizière, en face de la gare de la Terrasse.
↑Archives d'architecture de la Loire et Centre d'études foréziennes, Les Lamaizière: architectes à Saint-Etienne 1880-1925, Université de Saint-Etienne, (ISBN978-2-86272-091-3, lire en ligne)