Elle vise à former une union capable de faire front face aux indépendantistes et contre les « nationalistes », nom par lequel les membres de la liste désignent leur principal adversaire au sein du camp non-indépendantiste, Calédonie ensemble du député UDIPhilippe Gomès (qui détient alors la présidence du gouvernement depuis 2015 et celle de l'Assemblée de la Province Sud depuis 2014, tenant le rôle, pour les provinciales de 2019, de « majorité » sortante)[2].
Le , après une tentative de négociation avec Calédonie ensemble pour aboutir à une liste unitaire dans le Nord, les différentes composantes de « L'Avenir en confiance » dans cette province, emmenées par les maires de Koumac Wilfrid Weiss (Tous Calédoniens) et de Kouaoua Alcide Ponga (Rassemblement-LR), annoncent constituer une liste distincte de celle de Calédonie ensemble[3] sous le nom d'« Agissons pour le Nord ». De même, aux Îles Loyauté, alors que les deux mouvements s'accordent dans un premier temps sur une liste unique baptisée « Une nouvelle vision pour les îles Loyauté », menée par un élu de Calédonie ensemble et avec des représentants de « L'Avenir en confiance » en deuxième et troisième place, les partis de L'Avenir en confiance décident là aussi de former leur propre liste intitulée « Avec nous » et tirée par Simon Loueckhote.
De fait, elle cesse de fonctionner après que ses partis membres se déchirent sur le soutien ou non à apporter à la réélection d'Emmanuel Macron en 2022, même si un groupe au Congrès (désormais limité aux seuls élus du Rassemblement et du RN) continue de porter son nom jusqu'en , ainsi qu'un groupe à l'Assemblée de la Province Sud (au contraire composé des Républicains calédoniens et du MPC) qui reste toujours constitué à la date du .
Principaux thèmes de campagne
La liste « L'Avenir en confiance » met en avant[2] :
l'anti-indépendantisme : en demandant l'organisation rapide du deuxième référendum d'autodétermination prévu par l'accord de Nouméa afin de commencer au plus tôt la campagne pour le « non », et en promettant de « défendre l’ouverture de la citoyenneté comme la condition sine qua non à toute négociation sur un futur statut institutionnel »,
le libéralisme : « la liberté d’entreprendre, de circuler, de s’exprimer, de construire, d’innover et de prendre des risques »,
la sécurité : en demandant « une réponse beaucoup plus ferme, de la part de la police et de la justice. Il faut renforcer la présence policière, par des aides de la province aux communes. Mais il faut également mettre en place la fin de l'impunité ». La liste promet également la mise en place d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 14 ans « dans certaines zones spécifiques », la création d'un « centre éducatif surveillé et d’insertion par le travail », la réforme de la réglementation concernant la vente d'alcool en revenant sur les interdictions de vente des week-end et jours fériés (politique menée depuis 2008) au profit - entre autres - de « bottle-shops » selon l'exemple des pays anglo-saxons, ou encore de s'inspirer du « modèle islandais » en matière de lutte contre les addictions chez les adolescents[4].
la promotion de la création de listes uniques non-indépendantistes (donc avec Calédonie ensemble) dans les deux autres provinces, majoritairement indépendantistes, afin d'éviter une dispersion des voix « loyalistes » et empêcher une majorité favorable à l'indépendance au Congrès, ce qui ne se fera finalement pas.
Elle lance, le , un site participatif afin d'élaborer un programme politique concerté : www.ide.nc.
Dirigeants de la campagne des provinciales de 2019
Deuxième de la liste dans le Sud : Thierry Santa (président par intérim du Rassemblement depuis 2018 après en avoir été son secrétaire général de 2013 à 2016, ancien président du Congrès de 2015 à 2018, conseiller municipal de Païta depuis 2014 et conseiller provincial sortant du Sud) ;
Les listes L'Avenir en confiance, Agissons pour le Nord et Avec nous cumulent 32 336 voix soit 29,35 % des suffrages exprimés, ce qui en fait la première force politique de Nouvelle-Calédonie. C'est surtout dans le Sud, la seule à être majoritairement non-indépendantiste mais aussi la plus riche et la plus peuplée, que cette victoire est marquée avec 28 802 votes (40,59 %), manquant la majorité absolue au sein de l'assemblée provinciale à un siège (20 conseillers sur 40, dont 16 des 32 membres du Congrès). Dans le Nord, ils sont les seuls loyalistes à avoir des élus (3 sur 22 dont 2 des 15 qui siègent également au Congrès) en se plaçant troisième du scrutin avec 3 072 bulletins (12,18 %). En revanche, aux îles Loyauté, où il n'y a plus eu de représentants anti-indépendantistes depuis 2009, Simon Loueckhote et ses colistiers arrivent en septième et avant-dernière position, avec seulement 462 voix (3,3 %), pour aucun élu.
Groupe L'Avenir en confiance au Congrès
Présidé par Virginie Ruffenach et vice-présidé par Philippe Blaise, le groupe L'Avenir en confiance est le plus important du Congrès à partir de sa constitution au début de ce mandat le jusqu'à sa scission le , avec 18 membres sur les 54 élus de cette assemblée (les élus qui l'ont quitté le pour fonder le nouveau groupe Les Loyalistes sont en italique) :
Virginie Ruffenach (Rass.-LR, présidente du groupe, questeur, Infrastructures, Aménagement, Développement durable, Énergie, Transports et Communication)
L'Avenir en confiance contrôle cette Province depuis le et forme une majorité avec L'Éveil océanien (4 élus). Son groupe, composé à l'origine de 20 membres sur les 40 de l'assemblée provinciale, a pour cheffe Naia Wateou, mais a perdu 6 de ses élus le qui ont créé le groupe « Agissons pour le Sud » (indiqués en italique) :
Pour l'élection du 16e gouvernement issu du statut de l'accord de Nouméa, le , le groupe L'Avenir en confiance au Congrès forme une liste commune avec L'Éveil océanien, menée par Thierry Santa. Obtenant les 22 voix de ces deux formations, elle gagne 5 des 11 sièges à pourvoir dont 4 pour L'Avenir en confiance. Tous avaient été élus au Congrès et à l'assemblée de la Province Sud un mois auparavant, ils y cèdent leur siège à leur suivant de liste après leur entrée en fonction effective le .
Thierry Santa (Rass.-LR, Président, Relations extérieures, Sécurité civile, Promotion touristique, Mise en valeur des ressources naturelles, Code minier et Comptes sociaux)
Christopher Gygès (LRC-LREM, Porte-Parole, Économie et Mesures de relance, Commerce extérieur, Fiscalité, Énergie, Économie numérique, Économie de la mer, Politique du « bien vieillir » et Politique de solidarité)
Isabelle Champmoreau (MPC-LR, Enseignement, Enseignement supérieur, Handicap, Famille, Lutte contre les violences intrafamiliales et Bien-être animal)
Yoann Lecourieux (Rass.-LR, Budget, Finances, Assurances, Droit civil, Droit commercial, Questions monétaires, Grands projets, Francophonie et Relations avec le Congrès, les provinces et les communes)
17e gouvernement (opposition, depuis 2021)
Lors de la désignation du 17e gouvernement, le , le groupe L'Avenir en confiance au Congrès forme cette fois une liste sans alliance, L'Éveil océanien étant désormais associé avec le groupe UC-FLNKS et Nationalistes (permettant aux indépendantistes de gagner, pour la première fois depuis 1984, la majorité des sièges de l'exécutif néo-calédonien). Cette liste obtient 18 voix, soit 17 venant de son groupe (un des bulletins, sans savoir lequel, s'étant porté sur la liste de l'Union nationale pour l'indépendance UNI) en plus de celle du non-inscrit Nicolas Metzdorf de Générations NC, elle gagne 4 des 11 sièges à pourvoir, à savoir les mêmes personnalités que dans l'exécutif précédent qui continuent donc de laisser leur siège au Congrès et à l'Assemblée provinciale du Sud à leur suivant de liste après leur entrée en fonction effective le .
Thierry Santa (Rass.-LR, Travail, Emploi, Formation professionnelle, Politique du « bien vieillir », Handicap, Recherche et Valorisation des ressources naturelles)
Christopher Gygès (LRC-LREM, Économie numérique, Économie de la mer, Transition énergétique, Développement des énergies renouvelables, Dialogue social et Suivi des zones franches)
Isabelle Champmoreau (MPC-LR, Vice-présidente, Enseignement, Enseignement supérieur, Égalité des chances, Santé scolaire, Famille, Égalité des genres, Lutte contre les violences conjugales et Bien-être animal)
Yoann Lecourieux (Rass.-LR, Politiques du développement, d'aménagement et de cohésion du territoire, Mise en œuvre des contrats de développement, Suivi des Grands projets, Assurances, Droit civil, Droit commercial, Questions monétaires, Francophonie, Audiovisuel et Relations avec les communes)