L'Amant secret est constitué de sept stances en sixains:
Douce et paisible Nuit, déité secourable Dont l'empire est si favorable
À ceux qui sont lassés des longs travaux du jour,
Chacun dort maintenant sous tes humides voiles,
Mais, malgré tes pavots, les épines d'Amour
M'obligent de veiller avecque tes étoiles.
Tandis qu'un bruit confus règne avec la lumière, Ma passion est prisonnière ;
Je crains d'être aperçu, j'ai peur d'être écouté ;
Il faut que je me taise et que je dissimule,
Mais sous ton cours muet, je prends la liberté
D'entretenir tes feux de celui qui me brûle[1].
Publication
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L'Amant discret fait partie du recueil des Plaintes d'Acante en 1633. Il est intégré dans le recueil des Amours en 1638, sous son nouveau titre L'Amant secret[2].
En 1925, Pierre Camo publie une réédition intégrale des Amours, avec une sélection de poèmes de La Lyre et des Vers héroïques[5], dont L'Amant secret[6]. En 1960, Amédée Carriat retient les deux premières stances du poème dans son Choix de pages de toute l'œuvre en vers et en prose de Tristan[7]. En 1962, Philip Wadsworth le reprend dans son choix de Poésies de Tristan pour Pierre Seghers[8].
Jean-Pierre Chauveau, Gérard Gros et Daniel Ménager, Anthologie de la poésie française : Moyen Âge, XVIe siècle, XVIIe siècle, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade » (no 466), , 1586 p. (ISBN2-07-011384-1)
Philip Wadsworth (présentation et notes), Tristan L'Hermite : Poésies, Paris, Pierre Seghers, , 150 p.
Ouvrages cités
Napoléon-Maurice Bernardin, Un Précurseur de Racine : Tristan L'Hermite, sieur du Solier (1601-1655), sa famille, sa vie, ses œuvres, Paris, Alphonse Picard, , XI-632 p.