L'Île-du-Grand-Calumet
L'Île-du-Grand-Calumet est à la fois le nom de cette île et de cette municipalité du Québec, située dans la MRC de Pontiac[1]. La municipalité de L’Île-du-Grand-Calumet inclut l’île principale (L’Île-du-Grand-Calumet), ainsi que les îles Lafontaine, Française, Verte, et de nombreuses petites îles; tous près, à côté, dans la rivière des Outaouais[2]. Le nom de cet endroit est et fut toujours l'Île-du-Grand-Calumet. Ce n'est pas Calumet ou Grand-Calumet. Pour que ceci soit clair pour tous; le la municipalité établissait officiellement le nom L’Île-du-Grand-Calumet non seulement pour la municipalité, mais aussi pour l’île principale (L'Île-du-Grand-Calumet)[3]. Grand-Calumet est le centre-ville de cette île, qui comprend entre autres l'Église Sainte-Anne (catholique et francophone), laquelle est entourée des bâtiments : municipal, scolaire, communautaire, etc.[4]. GéographieMunicipalités limitrophes
ToponymieLe nom de cette ile fut donné par l'explorateur français Samuel de Champlain. Il a remonté la rivière des Outaouais en 1613. Il a cartographié et il a nommé cette ile. C'était sa mission. Il a dû rebrousser chemin à l'Isle-aux-Allumettes[5]. Grand-Calumet de L’Île-du-Grand-Calumet est précisément l’emplacement, où pendant des décennies, se sont rencontrées les tribus des premières nations pour fumer leur Grand Calumet cérémonial, rendant ainsi officiels leurs accords sur différents sujets, lesquels étaient surtout territoriaux, établissant qui avait le droit de pêche et de chasse à divers endroits. En plus, c’était le lieu de leur pow-wow annuel, pour fraterniser et commercer. Les Amérindiens de différentes tribus y venaient de centaines de kilomètres à la ronde[6]. HistoireLa région située le long de la rivière des Outaouais n'est pas colonisée durant le régime français afin de maintenir la traite des fourrures avec les Amérindiens qui y habitent. Les Français maintiennent une garnison dans plusieurs forts le long de l'Outaouais dont le fort Coulonge[7]. Les fourrures y sont livrées, puis on les acheminent sous escorte vers les grands centres de la colonie. Après 1763, les Britanniques ont le même souci de décourager l'installation de colons. En , Jean Cadieux, né à Boucherville le , fils cadet de Jean Cadieux et de Marie Valade, meurt de blessures et d'épuisement en voulant sauver ses compagnons de voyage des attaques des Iroquois. Des canotiers venus d'Oka ont trouvé son corps, en haut des Sept Chutes du Grand Calumet, tenant dans ses mains un texte écrit sur un écorce de bouleau, relatant sa mort, à l'origine de la légende La complainte de Cadieux. Voici un extrait du texte de la Complainte de Cadieux (extrait de Forestiers et Voyageurs, Chapitre XV, de Jean-Charles Taché[8]) :
A partir de 1695, Cadieux s'engage pour conduire des canots dans la région des Grands Lacs afin d'en ramener des fourrures. Il épouse le à Boucherville, Marie Bourdon, née le au même endroit. On dit de cette dernière qu'elle est algonquine. Ses parents, possiblement adoptifs, sont Jacques Bourdon (1650-1724) et Marie Ménard (1658-1726), tous deux nés en France. Après la mort de Jean Cadieux, elle épouse Antoine Quenneville le à Longueuil. Pierre de Troyes[9] y passe en 1686, en route pour la Baie d'Hudson pour y déloger les Anglais, et relate dans son journal que :
Le premier défricheur de L’Île-du-Grand-Calumet fut Louis-Marie Brizard. Il y arriva vers 1820. Il y a là une rue du nom de Brizard pour commémorer ce premier défricheur. Louis-Marie vécut de 1798 à 1868. Il était originaire de Maskinongé QC. Il fréquenta pendant plusieurs années Marie Lavigne (née en 1802 et décédée en 1886). Elle était apparemment la petite-fille du chef indien de l’endroit. Elle se convertit au catholicisme et le , Louis-Marie et Marie allèrent se marier à Fort-Coulonge, QC. C’était l’endroit le plus près ayant des services religieux. Ils eurent plusieurs enfants, lesquels se marièrent aux nouveaux arrivants. Louis-Marie et Marie sont de lointains ancêtres d’un grand nombre de gens vivants de cette île. Dans le passé, le nom de Brizard fut parfois écrit Brisard, Brissard et Brizzard désignant la même personne. Entre 1840 et 1850, trois groupes d’Irlandais immigrèrent à l’île. En 1846, F.X. Bastien fut élu le premier maire. Après une tentative du , la municipalité de L'Île-du-Grand-Calumet fut définitivement créée le premier . Du minerais de plomb et du zinc y fut découvert en 1893. La mine du nom «New Calumet Mines» fut créée et commença ses opérations en 1943. Sa production maximale fut atteinte en 1953 avec 840 tonnes par jour. 435 employés y travaillaient. Le , le nom de la municipalité devient officiellement la municipalité de L'Île-du-Grand-Calumet. Cette municipalité comprend le village Grand-Calumet et différentes petites localités telles que Tancredia, Le Faubourg, Dunraven, Rivière-Barry, Freshwater, etc. ToponymieLa municipalité de L'Île-du-Grand-Calumet est d'abord créée comme municipalité du canton de Calumet le . Elle est abolie le 1er septembre suivant et rattachée à la municipalité du comté d'Ottawa, avant d'être rétablie en 1855. En 2003, la municipalité du canton de Grand-Calumet devient la municipalité de Grand-Calumet. Le , elle rechange son nom pour L'Île-de-Grand-Calumet[10]. Le , elle corrige l'orthographie de son nom et devient finalement L'Île-du-Grand-Calumet [11]. DémographieAdministrationLes élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[12].
Liste des maires
Depuis sa création (158 ans), la municipalité de L’Île-du-Grand-Calumet a eu vingt et un maires.
Notes et références
AnnexesArticle connexeLiens externes
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