Korian est une entreprise française fondée en 2003 par Charles Ruggieri.
Elle est spécialisée dans les maisons de retraite médicalisées (Ehpad), les cliniques de soin et de réadaptation (SSR) et les résidences de soins et d’hospitalisation à domicile.
Fin 2022, Korian contrôle un réseau de 1000 établissements de 90 000 lits dans 7 pays européens différents. Le groupe réalise 90% de son chiffre d'affaires dans 3 pays : France (48,7%), Allemagne (24,8%) et Italie (11%).
Depuis le milieu des années 2010, Korian fait l'objet de critiques récurrentes, elle est notamment accusée de maltraitance des personnes âgées et d'offrir de mauvaises conditions de travail à ses salariés.
Korian est cotée en bourse depuis 2006. Son siège se trouve à Paris. Le groupe est leader européen du secteur depuis le placement d'Orpea en procédure de "sauvegarde accélérée".
Charles Ruggieri[10], un entrepreneur immobilier, fonde Finagest, en l'an 2000 avec le soutien de financiers[11]. Ainsi, Finagest acquiert « sept maisons de retraite à Besançon »[12]. En 2003, l'entreprise rachète le groupe de maisons de retraite Serience[13] et renomme Finagest en groupe Suren[14].
En 2005, le groupe Suren lance une OPA sur Medidep, une entreprise de deux fois sa taille[15] qui vient de perdre son principal actionnaire, Orpea[11],[16].
L'opération aboutit en 2006[17] et le Groupe Suren se renomme Korian[18]. La même année, Korian est introduit en bourse sur l'Eurolist et lève 137 millions d'euros[19],[20],[21].
En , le groupe Korian acquiert pour 80 millions d'euros Segesta, basé à Milan en Italie[22]. Fin , en Allemagne, Korian achète Phönix, une société basée en Bavière[23]. En 2008, environ 60 % du chiffre d'affaires est réalisé dans les Ehpad[24].
Le groupe fait régulièrement appel à des investisseurs qui détiennent les murs de ses établissements[25]. Ainsi, en juin 2009, Korian réalise une augmentation de capital de 70 millions d'euros[26],[27].
En 2011, Korian présente sa première chambre témoin « en kit » dans le but de baisser ses prix[28].
En 2013, Korian lance, pour 106 millions d'euros[29], une OPA amicale sur Curanum, le numéro 3 du secteur en Allemagne, triplant sa présence dans le pays[30].
Le , les assemblées générales mixtes des actionnaires de Korian (1 345 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012[31]) et de Medica (901 millions de chiffre d'affaires en 2012[31]), à plus de 99 % des voix[32], approuve la fusion-absorption de Medica par Korian[33],[34]. Cette opération marque l'aboutissement du rapprochement entre les deux sociétés lancé le [31],[35]. Korian et Medica donnent ainsi naissance à la première entreprise européenne de maisons de retraite en Europe, avec 40 % du chiffre d'affaires réalisé hors de France[36],[37],[10].
En juillet 2014, le fondateur de Korian, Charles Ruggieri, vend sa participation au capital du groupe[12], dans le cadre du développement de ses autres activités.
Début , Korian rachète le groupe Evergreen (35 millions de chiffre d'affaires)[38], qui contribue à sa croissance en Allemagne[39]. En , il acquiert Casa Reha (270 millions de chiffre d'affaires)[40].
Fin 2015, l'ancien Pdg, Yann Coléou, est remplacé par Sophie Boissard, notamment à cause d'une baisse de la rentabilité en Allemagne[41],[42]. La même année, Domitys et Korian mettent en place un partenariat pour le suivi des cas particuliers nécessitant une hospitalisation ponctuelle[43],[44].
En , Korian annonce l'acquisition de Foyer de Lork, une entreprise flamande de résidence médicalisée et de maison de retraite, qui possède 1 200 lits pour un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros[45]. Avec cette acquisition, Korian devient le deuxième acteur du secteur en Belgique avec un chiffre d'affaires de 290 millions d'euros[45].
Le groupe Korian a doublé en cinq ans, de 2011 à 2016, les dividendes versés à ses actionnaires[46].
Depuis 2016, Korian est le leader sur le marché allemand, notamment grâce à des acquisitions[47],[48],[49]. En 2018, à la suite du rachat de 21 établissements au belge Senior Assist[50], Korian est devenu le premier opérateur belge avec 122 lieux de vie pour les seniors (maisons de repos et de soins et résidences services) et 2 réseaux de soins à domicile.
Fin , Korian achète 70 % du capital de la société franc-comtoise Ages et Vie qui développe depuis 2006 un concept de colocations entre seniors dans des maisons de huit personnes, accompagnées par trois auxiliaires de vie[51],[52].
En , Le Monde rapporte que le groupe Korian se trouve contraint d'un côté par une grève de salariés et un rapport parlementaire réclamant plus de moyens humains et financiers pour les ehpad, de l'autre côté par les exigences des actionnaires en matière de profits[53].
La concurrence avec l'autre leader européen du secteur, Orpea, est également forte : si leur chiffre d'affaires est identique (3,1 milliards d’euros en 2017), la valeur de Korian en bourse est trois fois inférieure à celle de son rival[53]. « Fragilisée », l'entreprise suscite alors l'intérêt de fonds de placement, mais selon sa directrice Korian « n'est pas à vendre »[53],[54]. En mai 2018, Korian fait l'acquisition de l'établissement d'hospitalisation à domicile CliniDom à Clermont-Ferrand[55].
En novembre 2018, Korian acquiert Petits-fils, une entreprise présente en France sur le marché des soins à domicile (40 millions de chiffre d'affaires)[56],[57]. Le , Korian signe avec Icade trois projets de constructions de cliniques de soins de suite et de réadaptation[58].
Le , Korian entre en Espagne avec l’acquisition de la société « Seniors » qui exploite sept établissements médicalisés autour de Malaga, en Andalousie[59]. Dans le même temps, Korian fait l'acquisition du groupe Omega implanté dans le Sud-Ouest de la France (40 millions d'euros de chiffre d'affaires) et de la société allemande Schauinsland basée dans le Land du Bade-Wurtemberg[59],[60]. Ces trois acquisitions augmentent le chiffre d'affaires d'environ 70 millions d'euros[59],[60]. Korian détient désormais 20 % des murs de ses établissements[60].
En mars 2019, Korian, en partenariat avec Adecco et Sodexo, lancent un centre de formation des apprentis (CFA) aux métiers de la cuisine et de la restauration[61],[62]. La même année, Korian est classée leader du marché européen dans le secteur[63],[64].
Le , Korian entre aux Pays-Bas à la suite de l'acquisition de Stepping Stones spécialisée dans l'accompagnement de la maladie d'Alzheimer et des troubles cognitifs[65].
En mai 2020, Korian annonce le versement d'un bonus de 1 500 à 22 000 salariés, dans le contexte de leur implication pendant la période de pandémie[66].
En , Korian acquiert Inicea, une entreprise française spécialisée dans les établissements de soins notamment psychiatriques, pour 360 millions d'euros[67]. Cet achat est financé par une augmentation de capital de 400 millions d'euros[68].
En , le groupe entre au Royaume-Uni avec l'acquisition de 6 résidences senior appartenant au groupe Berkley[69]. La même année au mois de septembre, le groupe fait l'acquisition de L'espagnol Grupo 5[70], spécialisé dans la santé mentale[71]. Fin 2021, Korian s’associe avec l'entrepreneur Serge Trigano pour proposer des lieux de vie à l’image des maisons de vacances[72],[73],[74]. La même année, Korian met en place un partenariat avec Monoprix afin d'appliquer le dispositif “Emploi Passerelles”[75], permettant de former et de recruter des salariés issus d'entreprises partenaires "dont l"emploi est menacé"[76].
Au premier semestre 2022, le chiffre d'affaires de Korian augmente de 5,5 % à 2,22 milliards d'euros mais son bénéfice net chute de moitié et descend à 21,7 millions d'euros[77]. En 2022, Korian possède un réseau de 113 cliniques et centres de soin en France[78].
En 2023, Korian reçoit la distinction "Top employer 2023" pour ses activités en France, en Allemagne, en Italie et en Belgique. Il s'agit de la première entreprise du secteur à recevoir cette distinction[80],[81]. Sur l'année 2022, Korian a embauché 5 000 salariés[82].
Activités
Korian est spécialisé dans les services de soin et d’accompagnement aux seniors, dans sept pays européens : la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l'Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni[83]. Au , le groupe, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 3,336 milliards d'euros, comptait 803 établissements et 52 000 collaborateurs dont 19 000 en France [84]. La même année, 78 % du chiffre d'affaires est réalisé dans les Ehpad[85].
Fin 2021, Korian détient un quart des murs de ses établissements, le reste est principalement la propriété du groupe immobilier Icade, une filiale de la Caisse des dépôts et consignations[86]. En France, la moitié des établissements se situe dans le « quart nord-est » du pays[87]. Korian compte 57 000 salariés et réalise 4,3 milliards de chiffre d'affaires en 2021[7].
Korian est présent dans des maisons de retraite médicalisées, des cliniques spécialisées, des résidences services et des colocations médicalisées. Korian possède un réseau de services de soins à domicile composé d’établissement d’hospitalisation à domicile (HAD) et des Services de Soins infirmiers à Domicile (SSIAD)[réf. nécessaire].
Finances
Les données financières clés de Korian sont résumées ci-dessous.
En 2020, selon le journal La Tribune, Korian « a perçu 95,7 millions d'euros de la part des États français, allemand et belge au titre « de la perte d'activité »» à la suite de l'épidémie de Covid-19[91].
Depuis : Sophie Boissard (Salaire fixe : 450 000 €. Rémunération totale 2016 : 903 000 €)[96],[97]
Directions
Fin , Korian crée une direction du développement international pour structurer et accélérer sa présence sur d’autres marchés européens[98].
Autres personnalités notables
Philippe Denormandie, chirurgien orthopédique, directeur général adjoint de 2007 à 2017 ; ancien président de « l’institut du Bien Vieillir Korian », « Fondation Korian », co-présidée par Sophie Boissard. (il est le père de Julien Denormandie, ministre du logement puis de l'agriculture)[99]
Claude Malhuret, sénateur, ancien secrétaire d’État entre 1986 et 1988, maire de Vichy entre 1989 et 2017 (directeur du développement éthique de Korian de 2006 à 2014)[99].
Le groupe Korian fait face à des mouvements sociaux (grèves ou débrayages) dans plusieurs de ses établissements[105], notamment : grève de la quasi-totalité du personnel dans la clinique des Grands-Chênes à Bordeaux en (« dégradations des conditions de travail, moyens en baisse par rapport aux besoins » et gel des salaires)[106],[107],[108], grève à Niort en (manque de moyens et de personnel)[109], grève massive à Marseille en (conditions de travail et manque de moyens humains)[110], débrayage à Alençon en (conditions de travail)[111], grève nationale fin janvier 2018 dans les maisons de retraite dont celles du groupe Korian[112],[113],[114], manifestation et pétition à Vauvenargues en (conditions de travail, manque de personnel)[115], débrayage à Neuville-Saint-Rémy le même mois (manque de moyens humains)[116], débrayage à Labarthe-sur-Lèze en (mal-être au travail, turn-over, manque d'hygiène et de personnel)[117],[118], grève d'un tiers environ des salariés à Chartres en (les grévistes réclament la création de 4,5 équivalents temps plein)[119]. Pour répondre à ces mouvements, Korian a signé, fin 2017, son premier accord sur la qualité de vie au travail avec la CFDT[120] et l’UNSA[121]. En , dans une interview au journal Le Parisien, Sophie Boissard, directrice de Korian, a aussi indiqué que le Groupe investissait chaque année 100 millions d’euros pour la modernisation des établissements[122].
Épidémie de grippe mortelle à Lyon
Entre le et le , treize résidents de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Korian « Berthelot » de Lyon meurent d'une épidémie de grippe, qui touche soixante-douze personnes âgées au total. Informé par l'Agence régionale de santé (ARS) de la région Auvergne-Rhône-Alpes de cette situation, à la suite d'un signalement par l’établissement, le Ministère des Affaires sociales et de la Santé a envoyé sur place le directeur général de la Santé le qui a constaté que les mesures de prévention étaient bien mises en place[123]. Le groupe indique que sa politique de soins est « reconnue » et « conforme aux recommandations du ministère ». À la demande de Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) diligente une enquête. Le , Europe 1 publie alors le témoignage d'une parente de résidente et d'une ancienne salariée de l'établissement qui mettent en cause la qualité et la fréquence des soins apportés aux résidents ainsi que le manque d'hygiène[124]. Le groupe indique que sa politique de soins est « reconnue » et « conforme aux recommandations du ministère » ; Les Échos évoque un « emballement médiatique soudain pour [un] groupe reconnu pour ses compétences par des professionnels de santé »[125]. Dans un rapport du jugé « sévère » par Le Figaro, l'IGAS conclut que « seul l’assouplissement des mesures autour du jour de Noël et le défaut de vaccination des professionnels et des résidents peuvent être incriminés pour expliquer la difficile maîtrise de cette épidémie » — relâchement que conteste Korian — et pointe un retard dans la vaccination des résidents[126].
Accusations de course au profit et de maltraitance
En , l'émission télévisée Pièces à conviction, dans une enquête signée par Xavier Deleu intitulée « Maisons de retraite : les secrets d'un gros business »[127], pointe notamment un Ehpad Korian de Marseille « où les économies réalisées […] mettent en danger la vie des résidents »[128]. Le journaliste évoque également trois aide-soignantes de cet établissement qui ont initié un recours aux prud'hommes après leur licenciement pour faute grave après un conflit avec leur hiérarchie ; l'une d'entre elles aurait simplement demandé une couche pour adulte supplémentaire, alors que le groupe Korian aurait établi une dotation journalière par résident (trois couches pour la journée et une pour la nuit)[129]. Au lendemain de la diffusion de cette émission, les salariés de la maison concernée à Marseille ont publié une lettre ouverte dans laquelle ils expriment leur indignation face au contenu de cette émission qui ne reflète pas selon eux le quotidien de la résidence[130]. Le groupe Korian a, par ailleurs, déposé plainte auprès du Procureur de la République le [131].
En , le magazine télévisé Envoyé spécial présenté par Élise Lucet diffuse un reportage dédié aux conditions d'hébergement et de prise en charge des personnes âgées dépendantes dans les Ehpad privés à but lucratif, en particulier des groupes Orpea et Korian. Ils sont accusés de « graves carences », estime LCI[132] : notamment en cause, un manque de personnel soignant et des moyens matériels insuffisants pour les patients, tandis que ces groupes feraient la course aux profits[133],[134].
En [135], Cash investigation affirme que le groupe Korian (ainsi qu'Orpéa et DomusVi, d'autres groupes d'EHPAD) place le rendement du capital au dessus du bien-être des résidents et du bon fonctionnement de leurs établissements[136]. Dans cette émission d'enquête sont notamment montrés des montages fiscaux, des problèmes de recrutement d'employés non-qualifiés et une certaine maltraitance des résidents[137]. La directrice du groupe Sophie Boissard conteste ces d'allégations[138]. Cash Investigation lui répond[139],[140].
Plaintes massives déposées par les familles des résidents
En juin 2022, dix-huit familles représentées par l'avocate Sarah Saldmann, déposent trente plaintes contre X visant des établissements Korian pour « mise en danger de la vie d'autrui », « non-assistance à personne en danger » et « homicide involontaire »[141]. L'ensemble de ces plaintes sont déposées aux quatre coins du territoire français (Aix, Bourges, Le Mans, Bobigny, Paris, Marseille, Pau, Niort, Versailles et Nantes)[142]. Le groupe déclare dans un premier temps qu'il ignore le contenu des plaintes et qu'il ne peut donc faire aucun commentaire[143].
Intoxications alimentaires mortelles
Le décès, en 2019, de cinq résidents de la maison de Lherm, probablement en raison d'une intoxication alimentaire, met à mal l'image du groupe[144],[88]. Le drame conduit la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, à se rendre sur place pour rencontrer les familles de victimes et le personnel[145]. Des expertises pointent ultérieurement de « graves manquements en matière d'hygiène et de sécurité »[146]. Le groupe Korian a indiqué ne pas être en mesure de commenter cette information[146].
Épidémie de Covid-19
Le une enquête de France Inter fait ressortir de graves dysfonctionnements dans la gestion de l'épidémie au sein de la résidence Bel Air de Clamart. « Jusqu'au bout, le groupe Korian aura nié avoir le moindre cas de Covid-19 » dans cet Ehpad[147].
À cette même date, le nombre de décès dans la résidence Korian La Riviera, située à Mougins près de Cannes, s'élevait à 29 personnes sur les 110 résidents[148]. Selon le président du département, à lui seul « cet établissement (La Riviera) compte quasiment autant de victimes que tout le département des Alpes-Maritimes, pourtant peuplé d’un million d’habitants ». Dans cette circonstance, une plainte contre X a été engagée par la famille d'une résidente[149]. Le 10 avril, trois autres familles en font de même, et le maire de Mougins se porte partie civile au nom de la municipalité, alors que le nombre de décès s'élève à 36. Le groupe Korian a indiqué souhaiter que « toute la lumière soit faite », estimant que les autorités sanitaires locales ont tardé à réagir et à prendre la mesure de la situation, l’EHPAD de Mougins étant le premier touché dans la région[150].
Le , les syndicats UNSA / CFDT Korian lancent une pétition contre de prétendues « attaques » dont leur groupe ferait l’objet[151].
En janvier 2020, face à la dégradation de la situation, certains établissements commencent à mettre en place le plan bleu : Korian, en partenariat avec les agences régionales de santé, équipent matériellement les établissements[152].
Un article de Libération du rapporte que « depuis le 1er mars 2020, 511 décès sont attribués au Covid-19 dans les établissements de l'entreprise[...]. Un bilan probablement loin de la réalité du désastre, les décès de résidents survenus à l’hôpital n’y étant pas intégrés »[153].
Le , Sophie Boissard a annoncé le nombre de 606 décès dans l'ensemble des maisons de retraite Korian[154].
Sophie Boissard indique également que l’activation du « plan Vigilance Korian » a été ordonnée dans tous les établissements du groupe en Europe dès le , soit 17 jours avant les recommandations des autorités de santé[154], que le port du masque a été généralisé dans tous les établissements du groupe dès le 21 mars, avec une distribution de 100 masques par jour et par établissement, quand les autorités l’ont imposé le 6 avril 2020[155],[154]et que le groupe a lancé le 13 avril 2020 un plan de dépistage généralisé de ses résidents et de l’ensemble de son personnel qui devrait se terminer le 6 mai prochain[155].
Aucun salarié du groupe Korian n’a fait valoir son droit de retrait depuis le début de l’épidémie et le groupe a recruté 3 000 personnes depuis le 1er mars pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent[155],[154].
Dans un article du journal 20 Minutes du , une divergence apparaît entre syndicats : « SUD, FO et la CGT ont déploré lundi dans un communiqué une "hécatombe de décès parmi les résidents", et dénoncé le "manque de réaction" de la direction de l’entreprise », tandis que « la CFDT et l’Unsa avaient fustigé la semaine dernière un "acharnement" contre Korian et un "traitement de l’information particulièrement à charge, de la part de certains médias" »[156]. Le groupe prévoit de verser 54 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires[157].
Le groupe porte plainte contre le quotidien Libération, estimant qu'un article du quotidien daté du est diffamatoire[158].
Selon Mediapart, plusieurs plaintes ont été déposées par des parents de personnes âgées mortes après avoir contracté le virus dans des établissements Korian. Le groupe aurait fait pression par l'intermédiaire d'avocats sur des proches de personnes décédées dans un de ses Ehpad de la banlieue parisienne[159].
Le , le Procureur de la République de Nanterre ouvre une enquête préliminaire à la suite du dépôt de quatre plaintes contre X pour des faits d’homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger. L'enquête est confiée à la brigade de la répression de la délinquance contre la personne de la préfecture de police pour des faits susceptibles de s'être déroulés au sein de trois Ehpad du département des Hauts-de-Seine[160].
Le , le Parquet de Paris ouvre deux enquêtes à la suite de plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui[161].
Prise de participation
En 2020, le groupe Korian entre au capital et devient partenaire, avec le Groupe VYV, de la société Technosens, qui propose des aides numériques pour améliorer la prise en charge des personnes âgées[162].
Interrogé par Le Journal du dimanche le , Korian assure que les « procédures d’achat » ont évolué depuis 2014 avant d’ajouter : « nous n’avons pas de pratiques de remises à posteriori. Nous négocions des tarifs et ils sont applicables à l’ensemble des établissements du groupe »[163].
En janvier 2022, Korian explique que le dossier est clôturé depuis 2015 et qu’aucune sanction n'a été prononcée[167]. Au vu des éclaircissements apportés et après transmission de l'ensemble des contrats passés avec les fournisseurs concernés, aucune sanction n'a été prononcée à l'égard de l'entreprise et l'Agence a clos le dossier en 2015", a ajouté le groupe.[réf. souhaitée]
Communication
Identité visuelle
Logo de Korian de 2015 à 2020.
Logo de Korian depuis février 2020.
Slogans
« Nous prenons soin de la vie »
Depuis septembre 2019 : « Le soin à cœur »
Ouvrages
Tu verras maman, tu seras bien, Jean Arcelin (XO, 2019).
En 2017, Sophie Boissard annonce la création de la « Fondation Korian du Bien Vieillir »[168],[169],[170]. La fondation réalise des baromètres ainsi que des études[171],[172],[173],[174]. La Fondation est aussi active en Allemagne[175].
↑« Maisons de retraites privées: rapprochement des groupes Sérience et Finagest », Le Moniteur, (lire en ligne, consulté le )
↑Duthil Gilles, « L'arrivée du privé dans la prise en charge des personnes âgées », Gérontologie et société, vol. 30, no 123, , p. 185-200 (DOI10.3917/gs.123.0185, lire en ligne)
↑Anne Barloutaud, « Course à la taille entre Orpéa et Korian », Investir, , p. 17
↑Chloé Pilorget-Rezzouk et Ismaël Halissat, « Dans les Ehpad Korian, "engloutis par la vague» du Covid-19" », Libération, (ISSN0335-1793, lire en ligne, consulté le ).
↑20 Minutes avec AFP, « Coronavirus : Le bilan monte à 606 décès dans les maisons de retraite Korian en France », 20 Minutes, (ISSN1632-1022, lire en ligne, consulté le ).