Julien Giasson
Julien Giasson, né le à L'Islet et mort le à Salaberry-de-Valleyfield, est un courtier d'assurances, syndicaliste agricole et homme politique québécois. Membre du Parti libéral du Québec, il est député à l'Assemblée nationale du Québec de 1970 à 1981 et membre du conseil des ministres du gouvernement de Robert Bourassa. BiographieJulien Giasson naît à L'Islet dans une famille de cultivateurs[1], le troisième de onze enfants[2]. Il étudie au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière[1]. Dans sa jeunesse, il travaille dans des chantiers forestiers, où il met sur pied une entreprise coopérative[3]. Cette activité le fait entrer en contact avec l'Union catholique des cultivateurs (future UPA), où il est bientôt engagé à titre de propagandiste diocésain et organisateur de chantiers coopératifs pour la section de Sainte-Anne-de-la-Pocatière de l'UCC[4],[2] de 1952 à 1958[5]. Comme l'UCC voulait développer des services d'assurances pour les agriculteurs, Giasson est envoyé à Montréal pour suivre une formation, et il devient ainsi courtier d'assurances à partir de 1955[3],[1]. Carrière politiqueComme il vient d'une famille de tradition libérale et qu'il commence à être connu dans sa région par ses activités professionnelles et syndicales, le Parti libéral du Québec lui demande vers 1964 de remettre sur pied une organisation du parti dans L'Islet[3]. De fil en aiguille, il est choisi pour être le candidat du parti pour les élections d'[6]. Il défait le député sortant réputé invincible[3], le ministre Fernand Lizotte, par 292 voix[7]. Aux élections suivantes, une refonte de la carte électorale fait en sorte que les circonscriptions de L'Islet et de Montmagny sont regroupées et que leurs deux députés, Giasson et Jean-Paul Cloutier, un ancien ministre unioniste, s'affrontent[8],[9]. C'est Julien Giasson qui l'emporte avec 5 588 voix de majorité[10],[11]. Au début de la nouvelle session, il est nommé whip adjoint et vice-président du caucus des députés libéraux[1]. Le , à l'occasion d'un important remaniement du cabinet, le premier ministre Bourassa le nomme ministre d'État aux Affaires sociales, pour seconder le ministre Claude Forget[12]. Il aurait préféré un poste semblable à l'Agriculture, plus proche de ses compétences[13]. Il est responsable des programmes d'aide sociale et d'allocations familiales[14]. Julien Giasson est de nouveau candidat lors des élections générales de novembre 1976, et il est un des rares députés libéraux de sa région à résister à la vague péquiste[15],[10]. Sous le nouveau chef libéral Claude Ryan, élu en , Giasson est nommé critique de l'opposition officielle pour l'Agriculture, les Terres et Forêts et le zonage agricole[16], puis en son rôle est changé pour celui de critique pour les dossiers des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières[17]. Aux élections de 1981, Julien Giasson est de nouveau candidat, mais est défait de justesse par Jacques Leblanc du Parti québécois[18],[10]. Après la politiqueJulien Giasson revient à sa profession de courtier d'assurances, s'associant à Yves et Jean-Marie Proulx de Montmagny en 1989[19]. Lors du référendum de 1995 sur l'indépendance du Québec, il préside le comité du Non de Montmagny-L'Islet[20]. Il meurt le à Salaberry-de-Valleyfield. Il demeurait alors à Pincourt[21]. Il est inhumé dans le cimetière de sa ville natale. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
|