Il naît orphelin de son père Jules Magloire à l'Hôpital de la Charité et perd sa mère Paula Mills (d'origine irlandaise) à l'âge de huit ans. Il est alors confié à diverses institutions (pensions, orphelinats, patronage, maisons de redressement) par ses tuteurs. Au gré de ses placements en famille, il occupe différents petits métiers après sa scolarité et mène une vie d'errance. Plusieurs vols et infractions lui valent d'être emprisonné.
En 1935, interdit de séjour dans plusieurs villes de France, il part pour Barcelone. Il passe avec succès son baccalauréat en France en 1936 (à l'âge de 28 ans) après un premier échec l'année précédente. En 1936, il prend part à la guerre civile espagnole aux côtés des troupes anarchistes. Il retourne en France en 1937 à Paris puis à Marseille où il tente de se suicider. Il fait la connaissance de Louis Guilloux puis, plus tard, de Simone Weil. Il obtient, par l'entremise du premier, l'admission à l'École pratique des hautes études où il obtient sa licence ès lettres et où il fut l'élève du grand linguiste Gustave Guillaume.
Fiche signalétique et états de service (1927-1940)
Transcription des « Détail des services et mutations diverses »
Engagé volontaire pour cinq ans le à Paris mairie du 9e au titre du 22e Regt d'Infanterie Coloniale. Incorporé à compter du dit jour. Arrivé au corps le . Manque à l'appel le . Déclaré déserteur le . Rayé des contrôles de la désertion le (s'est présenté volontairement.) Manque à l'appel le . Déclaré déserteur le . Rayé des contrôles de la désertion le ayant été arrêté par la gendarmerie. Condamné par le tribunal de Nice du à un an de prison pour "vols". Incarcéré à la maison d'arrêt d'Aix le . Condamné par la cour d'appel d'Aix le à 18 mois de prison pour "vol". Transféré à la maison d'arrêt de la santé le . Transféré à la conciergerie le . Transféré le à la prison de Fresnes jusqu'au . Incarcéré le dit jour à la prison du cherche-midi à Paris. Mis en route sur Aix le , sous escorte de la gendarmerie. Écroué à la prison militaire de Marseille le . Condamné par la cour d'appel de Paris du à 1 an et 100 francs d'amende pour "abus de confiance". Condamné par la cour d'appel de Paris du à 8 mois de prison, 100 francs d'amende et 5 ans d'interdiction de séjour pour "vol" (confusion avec peines du même jour). Condamné par le tribunal militaire de Marseille du à 1 an de prison pour "désertion à l'intérieur en temps de fait après désertion antérieure" (art.194 du c.j.m. et art.94 confusion avec les peines prononcées les et (2 peines)) jugement exécuté le pour compter du . Élargi à la prison militaire de Marseille le et placé en subsistance le dit jour au R.I.M. De Marseille.Passé du 3e Bataillon d'infanterie légère d'Afrique le . Passe au 1er Bataillon d'infanterie légère d'Afrique à compter du par suite de la dissolution du 3e Bataillon D[écisi]on M[inistéri]elle No 9588.11 du . Passé au Bataillon autonome d'infanterie coloniale du Maroc le . Embarqué à Casablanca le et affecté le dit jour au 23e régiment d'infanterie coloniale. Nommé 1re classe le . Par décision M[inistéri]elle 9173 4/8 du 9.11.33 il a été décidé que la date de libération dont le contrat devait prendre fin le , il convient de considérer comme interruption les périodes suivantes
A. période de désertion 8 mois 26 jours
B. Période effective de détention (2 ans moins 2 ans 5 mois et 13 jours de remise de peines = 1 an 6 mois 17 jours au total : 2 ans 3 mois 13 jours. Ce qui reporte au la date de sa radiation des contrôles de l'activité.
Toxique, Pierre Tisné, 1939, [« Pour Maman, ce premier livre… » ]
Mort-né, Albin Michel, 1941, [« Pour Francis Carco »]
L’Admission, Albin Michel, 1941, [« À Jean Malaquais et Galy, fraternellement »]
Seule, la vie..., Gallimard, 1943, ["Il m’arrive parfois de songer à l’homme que le héros dont on va lire les Souvenirs aurait pu devenir si… C’est à ce fœtus que je dédie « Seule, la vie… » – In memoriam. J. B."]
Seule, la vie… I – Confusion des peines, Éditions du Pré-aux-Clercs, 1946, [« À ma mère – In memoriam »]
Seule, la vie… II – Joyeux, fais ton fourbi, Éditions du Pré-aux-Clercs, 1947, [« À Jean Paulhan »]. Prix Sainte-Beuve
Seule, la vie… III – Le Temps des hommes, Éditions du Pré-aux-Clercs, 1948
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Bruno Curatolo, « Julien Blanc, Luc Dietrich, Jean Douassot : le roman de l’enfance malheureuse, une question de “bon genre” ? », Roman 20-50, no 18, , p. 129-137.
Jean Colombani, Julien Blanc - Cris et Silences (mémoire de Master 2), Université Paris Ouest Nanterre La Défense, .
Pierre-Yves Kerloc'h : Julien Blanc romancier, 1908-1951 : blog très complet rassemblant articles, interviews, critiques, rares photographies, bibliographie, biographie, etc.