Mario Roques

Mario Roques, né le à Callao au Pérou et mort dans le cinquième arrondissement de Paris, France, le , est un universitaire français, professeur d’histoire de la littérature médiévale et romaniste réputé. Il a notamment traduit et édité le Roman de Renart.

Biographie

Mario Roques naît au Pérou, où son père est agent consulaire[1]. Il entreprend des études à l'École normale supérieure (ENS) à partir de 1894 tout en suivant des cours à l'École nationale des chartes en tant qu'auditeur libre. En 1895, il entre à l'École pratique des hautes études (EPHE), où il se forme à la philologie romane sous la direction de Gaston Paris et Antoine Thomas. Sa carrière d'enseignant débute très tôt et l'amène à enseigner à l'ENS, à l'EPHE (où il succédera à Gaston Paris), à l'École des langues orientales (où il enseigne le roumain et l'albanais et dont il est nommé administrateur, c'est-à-dire directeur, en 1936), à la Sorbonne puis au Collège de France.

En 1910, il fonda la collection Les classiques français du Moyen âge, aux éditions Honoré Champion. L'année suivante, il succède à Paul Meyer à la direction de la revue Romania, revue qu'il dirigera jusqu'à sa mort.

En 1935, il est à l'origine de l'inventaire général de la langue française, fichier constitué de 5 à 6 millions de fiches dressant un inventaire le plus exhaustif possible des mots français[2],[3].

Publications

  • Le Garçon et l'Aveugle : jeu du XIIIe siècle, édition par Mario Roques de L'Aveugle et son valet, coll. Les classiques français du Moyen Âge, no 5, Honoré Champion, 1912 (réédition en 2005 avec ajout d'une longue introduction littéraire et d'un dossier comprenant des extraits de textes liés thématiquement par Jean Dufournet)
  • 1931 : Le Roman du comte d'Anjou de Jehan Maillart
  • 1936 : Aucassin et Nicolette
  • 1948 : Le Roman de Renart
  • 1951 : Le Roman de Renart
  • 1952 : Les romans de Chrétien de Troyes : I Érec et Enide
  • 1955 : Le Roman de Renart
  • 1956 : Roland à Saragosse, poème méridional du XIVe siècle
  • 1957 : L'Estoire de Griseldis en rimes et par personnages.
  • 1958 : Le Roman de Renart
  • 1958 : Le Chevalier à la charrette
  • 1959 : La Farce du pauvre Jouhan (en collaboration avec Eugénie Droz).
  • 1960 : Le Roman de Renart
  • 1960 : Le Chevalier au lion (Yvain)
  • 1963 : Le Roman de Renart

Notes et références

  1. Pierre Chantraine, « Éloge funèbre de Mario Roques, membre de l'Académie », Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1961, 105-1, p. 83-88
  2. Jean-Louis Lavallard, « Pour constituer le trésor de la langue française une machine va lire toute une bibliothèque », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Fonds IGLF », sur atilf.fr

Liens externes

  • Yves Lefèvre, « Mario Roques », Archivum latinitatis medii aevi (Bulletin du Cange), 31, 1961, p. 117-121.