Julian WheatlandJulian Wheatland
Julian David Wheatland (né en juillet 1961) est un homme d'affaires et financier anglais. À la date du , il dirigeait ou avait dirigé au Royaume-Uni 30 entreprises différentes (32 selon une autre source)[1], dont 13 basées au même endroit (Parr House, 215 Cumnor Hill, à Oxford) selon le registre anglais du commerce et des sociétés (Companies House)[2]J Wheatland est un soutien politique du Parti conservateur. Il s'est notamment fait connaitre dans la seconde partie des années 2010 par ses responsabilités dans le scandale des données Facebook-Cambridge Analytica/AggregateIQ. Ce scandale a mis au jour un système de manipulation mentale de masses d'électeurs. Il était notamment basé sur une énorme quantité de données personnelles volées sur les comptes Facebook de 47 millions d'internautes[3]. EnfanceÉducation, formationIl se présente comme ingénieur agréé et diplômé en génie électrique et électronique (par l'Université de Leeds en 1985[4]. Carrière d'entrepreneur et investisseurJulian Wheatland se présente (sur Linkedin) comme un « entrepreneur en série avec une expérience dans le financement, la création, la direction et le développement d'un large éventail d'entreprises »[4]. Il aurait été introduit dans le conseil d'administration du Groupe SCL, une «société de recherche comportementale et de communication stratégique», par le magnat de l'immobiliser, milliardaire et donateur du parti conservateur anglais, Vincent Tchenguiz, via sa holding, le "Consensus Business Group"[4]. Wheatland est l'un des anciens employés de Tchenguiz, et il en fut un proche associé[4]. Il est introduit dans SCL peu après que Tchenguiz y ait investi des sommes considérables (2005)[4]. Wheatland est ensuite nommé président de SCL Group. Tchenguiz a été actionnaire principal du Groupe SCL durant plus de 10 ans, jusqu'en 2015 où il a vendu toutes ses actions (quelques semaines après que Cambridge Analytica ait commencé à travailler à la campagne présidentielle du Conservateur américain Ted Cruz[4]. Ainsi que Tchenguiz, Wheatland a aussi investi en Europe de l'Est :
Julian Wheatland a aussi été le dernier PDG de Cambridge Analytica [6],[2] et a dirigé 6 de ses filiales : SCL Analytics Limited [2] ; SCL Commercial Limited [2] et SCL Social Limited[2] ; SCL Elections Limited [2] ; SCL Insight Limited [2] et CAMBRIDGE ANALYTICA(UK)[2].
J. Wheatland est aussi le PDG de Fanalytica Limited (créée le 8 septembre 2017 et dissoute le 13 octobre 2020)[2]. Il est aussi PDG de Hatton International, un cabinet de conseil en technologie et en finance basé à Woodford Green, dans l'Essex. Il dirige ce cabinet depuis sa création lors de la crise de 2008, le 5 novembre (dernière vérification : 4 mars 2021)[8]. Julian Wheatland a aussi dirigé (du 15 juin 2006 au 12 septembre 2012) le « Renewable Energy Forum » (Renewable Energy Forum Limited, créé en 2000)[2]. Selon le Times (2020), le 7 septembre 2020, J Wheatland est revenu dans la City de Londres comme directeur général de « Cornerstone FS Plc », entreprise qui a acquis au même moment (septembre 2020) « FXPress Payment Services Ltd », une société de services de change et de paiement[9]. Sur l'échiquier politiqueJulian David Wheatland est aussi un politicien, de droite ; au printemps 2015, il a participé à la campagne de David Cameron. Cette même année il s'est présenté comme candidat conservateur aux élections du conseil de district de la vallée de White Horse, dans l'Oxfordshire. Avec seulement 1276 voix il a perdu, se retrouvant derrière deux candidats libéraux démocrates[4]. Il a été jusqu'en janvier 2017 président de l'« Oxford Conservative Association »" (association des conservateurs d'Oxford West et d'Abingdon) [10],[4],[11],[12],[13], et le Groupe SCL qu'il a dirigé, Au Royaume-Uni et aux Etats-Uni s'est exclusivement mis au service des partis conservateurs ou d'extrême droite. Scandale SCL / Cambridge Analytica / AggregateIQDans un premier temps, Cambridge Analytica et AggregateIQ ont tenté de se présenter comme indépendantes entre elles mais The Guardian a noté que la page internet d'Analytica donnait comme numéro de téléphone de sa société-sœur au canada celui d'Aggregate IQ. Ces deux société ont aussi tenté de se présenter comme totalement indépendante de SCL, mais c'est Julian Wheatland (qui n'était alors connu que comme PDG de SCL) qui signé, en mars 2017, le papier à entête de Cambridge Analytica contenant la réponse faite à une demande officielle déposée par le professeur américain et lanceur d'alerte David Carroll pour un accès à ses données sur Cambridge Analytica en vertu de la loi britannique sur la protection des données[4]. Carroll poursuivait alors Cambridge Analytica en justice dans le but de récupérer ses données privés[14]. Julian David Wheatland remplace Alexander Nix (licencié après avoir été filmé en flagrant délit de comportements commerciaux délictueux). Wheatland est représenté dans le documentaire The Great Hack publié par Netflix[15],[16],[17]. Wheatland a été mentionné dans les questions du Premier ministre à la Chambre des communes en raison de soupçons de liens occultes et illégaux entre Cambridge Analytica et le Parti conservateur (Royaume-Uni) ; Après les faillites autodéclarées du Groupe SCL et de Cambridge Analytica, J. Wheatland a aussi dirigé le Emerdata, devenue société mère de Cambridge Analytica avant son effondrement, puis qui a ensuite pris sa suite ainsi que celle du groupe SCL[18],[19]. Il affirmait pourtant encore en Juillet 2019, au journal Fast Company qu'il n'était pas question de relancer ces entreprises : « Je suis presque sûr que personne ne songe à essayer de le redémarrer sous un autre prétexte », avait-t-il déclaré. Voir aussiArticles connexesLien externe
Notes et références
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