En 135, après la défaite de la révolte, tous les juifs sont expulsés de Jérusalem, y compris les nazôréens héritiers du mouvement directement créé par Jésus[4] et la ville est rasée pour être reconstruite comme une ville grecque appelée Aelia Capitolina. Les nazôréens se replient en Galilée dans la région de Nazareth et de l'autre côté du Jourdain sur le Golan[5] et en Bathanée. Judas cesse donc de fait d'être évêque de Jérusalem. Selon la tradition chrétienne, c'est après cette expulsion que la ville de Jérusalem aurait eu pour la première fois un « évêque » non-circoncis[6]. C'est probablement aussi à partir de ce moment que se forme pour la première fois une église rattachée à la « Grande Église », dont le premier évêque est un certain Marc de Césarée[7]. Ces chrétiens paraissent avoir été peu nombreux durant les IIe et IIIe siècles[7].
Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, .
↑Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 462.
↑Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 451-452.
↑ a et bSimon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 526.