Josiane SerreJosiane Serre
Josiane Serre, née Heulot le à Lyon et morte le à Paris[1], est une universitaire chimiste française, dernière directrice de l'École normale supérieure de jeunes filles, puis directrice par intérim de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, à Paris. BiographieJeunesse et formationJosiane Heulot naît le à Lyon. Elle obtient les baccalauréats ès lettres et ès sciences en 1940, puis est élève de classe préparatoire au lycée Fénelon[2]. Après une période de maladie, elle entre en 1944 à l'École normale supérieure de jeunes filles[2],[3]. Elle est reçue à l'agrégation féminine de physique (1948)[3],[4],[2],[5] et docteure en chimie[5]. Carrière professionnelleElle travaille d'abord en chimie organique, à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Elle mène des recherches sur les dérivés terpéniques[2]. À la suite d'un grave accident de laboratoire (où elle manque de perdre l'usage d'une main) en , elle se convertit dans la chimie quantique, au sein de l’Institut du radium dirigé par Bernard et Alberte Pullman et Gaston Berthier[2],[6]. Ses recherches concernent les composés acétyléniques[2]. Après deux années dans l'enseignement secondaire en lycée[2], elle intègre l'enseignement supérieur en 1950, à l'École normale supérieure de jeunes filles[6],[2]. Elle est successivement assistante, maître de conférences (1961-1972), professeure, sous-directrice (1969-1974)[4] et enfin directrice de l'École normale supérieure de jeunes filles (1974-1987)[7]. C'est sous son impulsion que l'École normale de jeunes filles fusionne avec l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Cette fusion des deux écoles a lieu en 1985[2],[5] ; les quelques années suivantes sont marquées par la transition[7]. De 1988 à 1991, Josiane Serre est dans l'équipe de direction de l'ENS mixte[7]. En 1986, dans un rapport remis au Premier ministre, elle préconise l'élargissement du recrutement des grandes écoles[8]. Après le décès en 1989 de Georges Poitou, directeur de la nouvelle ENS mixte, elle assure l'intérim comme administratrice provisoire pendant une année, en 1989-1990[9] ; elle est la première femme à occuper ce poste. La même année, elle est nommée au Comité national d'évaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel[10]. En 1991, elle est nommée au cabinet du ministre de l'Éducation nationale, Lionel Jospin, où elle est chargée des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), nouvellement institués[5]. FamilleJosiane Serre épouse le mathématicien Jean-Pierre Serre, le couple a une fille, Claudine Monteil, diplomate et femme de lettres. MortElle meurt le à Paris. EngagementsJosiane Serre incite les élèves de l'ENSJF à ne pas se limiter et briguer les mêmes postes universitaires que leurs pendants masculins[2]. Elle a également élargi les postes accessibles après l'ENSJF, notamment vers les grands corps techniques de l’État français et vers des postes à l'international[2]. Articles
Références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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