Joseph de Gasté est un homme politique français né le à Alençon (Orne) et décédé le à Paris 1er[1].
Biographie
Origine
Il est originaire d'une famille mayennaise qui habita Commer et Mayenne[2]. La famille de Gasté est mentionnée à Ernée, puis établie à Mayenne, et anoblie en 1721.
Simon Gasté[3] (1662-1731), écuyer, seigneur de La Cour de Commer ∞ Madeleine du Chesnay
Simon René de Gasté[4] (1699-1762), écuyer, seigneur de Boucey ∞ Anne de La Rye
Joseph René (1732 - ), chevalier, , seigneur de la Cour, seigneur de Boucey ∞ Marie-Thérèse Visdelou , de Saint-Malo
Joseph Marie Thérèse ∞ Céleste Anne du Mesnil de Saint-Denis
Joseph Alexandre Adélaïde (1811-1893) ∞ Émilie Marie Blanche Poinçon de La Blanchardière
Paul (1813-1891) ∞ Clarisse Dusaussay de Mély
Georges (ca 1816-1857) ✕ (1845) Marie-Isidore de Visdelou
Anne Marie Isidore
Marie Antoinette (1820-1851) ✕ (1841) Louis Dufour de La Thuillerie
Maurice Simon (1735-1819), écuyer, seigneur de La Pallu ∞ Marie Catherine Avice, dont il eut douze enfants baptisés à Saint-Malo et Saint-Servan
Maurice Simon de Gasté de La Palu[5] (1771-1842) ∞ Angélique Georget
Opposant au second Empire, il est candidat d'opposition aux Élections législatives de 1846 dans la Mayenne, puis en 1852 à Brest. Ayant réussi à se faire élire conseiller général à Brest, il est muté d'office à Rochefort, pour l'empêcher d'exercer son mandat. À peine arrivé, il se fait élire conseiller municipal. Il se met alors en disponibilité et cherche à se faire inscrire avocat au barreau de Paris. Il y arrive au terme d'un procès contre l'ordre des avocats. En 1864, il est réélu conseiller général de la Manche, et est mis à la retraite de son poste d'ingénieur de la marine en [6].
Il est député du Finistère de 1876 à 1881, puis de 1889 à 1893[7], siégeant au centre-gauche. Il fut l'un des 363 qui refusèrent la confiance au gouvernement de Broglie le . Il était connu à la Chambre comme un député pittoresque et excentrique, qui provoquait de fréquents incidents de séance. Il a déposé une proposition de loi interdisant le cumul des mandats, une autre proposant le vote des femmes et dénonçait vigoureusement le système permettant de faire voter les députés absents.
Hommages
Il a été nommé chevalier de la légion d'honneur en 1839[6].
↑L'auteur de la fortune de la famille. Il est le fils de René Gasté, sieur de la Fontaine, avocat, et de Françoise Mimbré. Il fut gros marchand de vin à Mayenne, marchand fermier, de ceux qui finissaient par acquérir les terres nobles qu'ils régissaient, comme on le voit par l'anecdote contée dans la Ville et pays de Mayenne (p. 370-372) ; il dirigea les forges d'Aron, 1710-1718. Il acheta enfin une charge de secrétaire du roi pour s'élever à la noblesse en 1721, et quand on la supprima en acquit une seconde, 1726. Il mourut en 1731.
↑Il habita en Mayenne les terres de la Cour de Commer et de la Pallu en Saint-Mars-sur-Colmont. Officier de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, il est qualifié, en thermidor an VI, « ex-chef de Chouans, présumé rentré en France par Quiberon, demeurant à Saint-Mars-sur-Colmont. Il fut interné à Mayenne sous la surveillance de la police.